Aller au contenu principal

Semis des maïs : attendre un ressuyage suffisant avant d’entrer dans les parcelles

Ne pas se précipiter… Il faut attendre le ressuyage du sol avant d’intervenir dans la parcelle et viser un profil sans semelle, sans lissage par les outils et sans compaction, pour faciliter la mise en place des racines.

file-Les semis précoces ont plusieurs intérêts mais attention à ne pas semer sur un sol mal ressuyé.
Les semis précoces ont plusieurs intérêts mais attention à ne pas semer sur un sol mal ressuyé.

Un bon travail du sol en conditions ressuyées apportera plus de résultat qu’un semis réalisé quelques jours plus tôt en sol non ressuyé. Commencer les reprises de sol trop tôt, alors que celui-ci n’est pas suffisamment ressuyé, peut s’avérer contre-productif.

Le premier risque est de ne pas réussir à créer un lit de semence adapté : lorsque le sol est trop humide, le travail du sol crée des mottes susceptibles de durcir et de perturber les levées. De même, une reprise trop profonde ramènera des mottes plus humides à la surface.

Le second risque est de générer du tassement en profondeur : même si les 10 ou 20 premiers centimètres sont bien ressuyés, le sol profond reste sensible au tassement. Il est donc indispensable de s’assurer que le sol est ressuyé sur toute l’épaisseur de la couche arable. Le modèle Terranimo permet de prévoir les risques de tassement en fonction du poids des machines et de l’état du sol.

Des vérifications simples

Pour vérifier que le sol soit suffisamment portant et ressuyé pour être travaillé, des tests simples existent. Lorsque l’on prend une motte dans la main et qu’on exerce une pression entre les doigts, si elle s’émiette sans coller, le sol est au bon état d’humidité ; si elle s’émiette en collant et forme des boulettes, il y a des risques de faire des mottes et de tasser le sol ; enfin, si elle est modelable et colle aux mains, il est beaucoup trop tôt pour intervenir.

Après les forts cumuls de pluie de ces dernières semaines, la prudence est de mise pour reprendre les sols dans de bonnes conditions avant l’implantation des cultures de printemps. Des comparaisons de rendement entre sols tassés et non tassés ont montré que le maïs est sensible à la compaction. Les pertes ont atteint 20% du rendement en maïs grain en sol argileux en région Midi Pyrénées et 35% en maïs fourrage en sol limoneux dans les pays de la Loire. Le cycle tardif du maïs est aussi davantage impacté par la disponibilité en eau que d’autres cultures, et il implique que la plante soit bien enracinée pour limiter les stress hydriques. L’irrigation et la fertilisation peuvent atténuer les conséquences du tassement mais pas les annuler intégralement.

Viser le compromis

Les dates de semis du maïs ont régulièrement été avancées depuis les années 1970 avec un gain de l’ordre de trois semaines.
Les semis précoces ont en effet de multiples intérêts : récolter à des teneurs en humidité réduite, avoir plus de latitude pour semer la culture de céréales à paille, cultiver des variétés plus tardives plus productives ou encore, rechercher un effet d’esquive dans le cas de cultures pluviales à déficits hydriques de post-floraison fréquents (positionner la période de définition du nombre de grains/m2 dans des conditions d’alimentation hydrique plus favorables).

Les semis ultra-précoces (fin mars, début avril) ne sont pas toujours gagnants car le froid et la pluviométrie peuvent être sources de stress en début de cycle de végétation et exposer la culture, dont les stades s’enchaînent très lentement, aux bioagresseurs. Mais si le déficit hydrique s’avère être le plus impactant pour le rendement (selon le lieu et la réserve du sol), alors la moindre efficacité de la photosynthèse liée au froid en début de cycle, reste secondaire en comparaison de semis trop tardifs.

D'après GPM Infos

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

La vallée d’Ossau fait sa foire à Gère-Bélesten

Ce week-end pascal, c’est le retour de la foire agricole de la vallée d’Ossau. L’occasion de passer une belle journée en…

Une rencontre autour de l’élevage bovin landais, à Orist

La FDSEA propose ce rendez-vous afin de mettre en relief les plus-values qu’apporte cette filière malmenée sur le territoire,…

L’ALMA craint une recrudescence de la MHE

Après une pause hivernale, l’arrivée de températures plus clémentes fait craindre une reprise virale aux responsables de l’…

Camille, la pareuse d’onglons qui kiffe son métier

Équipée de son sécateur et de sa cage de retournement, la jeune fille est prête à aller entretenir les onglons des brebis et…

Jean-François Fruttero est le nouveau président de la caisse centrale de la MSA

Le viticulteur de Dordogne succède à Pascal Cormery à la tête de l’organisme, avec la volonté de conserver un régime de…

Pierre Lauga, volailler, traiteur, éleveur et passionné

L’étal est ouvert du mardi au dimanche aux halles de Pau (64). Entre préparation,
cuisine et commercialisation, le traiteur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon