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Recentrage hexagonal à  la Caoso

La campagne 2013-2014 de la Coopérative agricole ovine du Sud-Ouest (Caoso) est en diminution par rapport au précédent exercice, avec un total de 105.580 ovins et caprins commercialisés.

La campagne 2013-2014 de la Caoso (Coopérative agricole ovine du Sud-Ouest) est en diminution par rapport au précédent exercice avec un total de 105.580 ovins et caprins commercialisés contre 113560 l'an dernier. Une baisse due au départ de quelques adhérents partis créer une autre coopérative mais aussi par la perte régulière de livreurs qui font valoir leurs droits à  la retraite: «Dans notre département, il y a environ 2000 producteurs de brebis laitières et, chaque année, entre quarante et cinquante partent à  la retraite», explique Jean-Marie Etchegorry, directeur de la coopérative. Par ailleurs, le prix de l'agneau de lait est en baisse constante depuis deux ans: 20 centimes par kg de moins par rapport à  l'année passée et 50 centimes en-dessous du prix d'il y a deux ans. Toutefois, malgré une année que l'on peut qualifier de difficile, le résultat comptable de la Caoso est correct. Un résultat qui a permis au conseil d'administration d'effectuer une ristourne aux éleveurs: 1,50 euro par agneau de lait label produit. Une fois cette ristourne effectuée, le bénéfice se monte à  51.000 euros. Marché espagnol en difficulté Qui dit période 2013-2014 dit «crise». La Caoso n'a pas échappé à  la règle: «Nous l'avons ressenti fortement sur le marché espagnol, notre principale activité étant l'exportation», poursuit le directeur. Et les chiffres sont là  pour le démontrer. La période de Noël représentant 45% de l'activité de la coopérative, a vu les prix payés en baisse en raison de ce marché espagnol en difficulté. L'agneau de lait ne se consomme plus dès le mois de janvier, mais les habitudes changent: «Désormais, nous travaillons avec des gens en Espagne qui nous achètent les agneaux de lait pour les découper et les congeler». Mais la contrepartie n'est pas neutre, puisque les prix tombent alors à  2,50€ le kilo vif: «Au niveau de la coopérative, nous n'avons pas voulu descendre en-dessous, mais sur les marchés nous avons vu des prix inférieurs». Pour l'année à  venir, les prix pratiqués sont sensiblement équivalents à  ceux de l'exercice écoulé: «On en saura plus dans les semaines à  venir, même si l'on sait déjà  que sur le cinquième quartier, on va accuser une baisse, puisque les peaux qui valaient l'année dernière entre 3 euros et 3,50 euros à  cette période-ci, sont estimées aujourd'hui par les acheteurs à  0,50€! Je ne pense pas que l'on puisse répercuter une telle perte sur le prix de la viande, ce sont donc, hélas, les producteurs qui devront supporter cette importante baisse». Laine : loin de l'objectif fixé Autre activité de la Caoso, celle de collecte de laine. Sur l'exercice passé, ce sont 380 tonnes qui ont été collectées. Mais là  encore, les chiffres sont revus à  la baisse puisque l'exercice précédent avait vu 400 tonnes être collectées: «C'est une activité qui suit son bonhomme de chemin, nous n'avons pas eu de souci particulier au niveau de la commercialisation de la laine, le stock en fin d'année est faible, la laine s'est vendue assez correctement», note Jean-Marie Etchegorry avant de relativiser: «Malgré tout, nous sommes loin de l'objectif fixé il y a quelques années de pouvoir payer la tonte en achetant la laine». Pour la saison actuelle, la collecte a déjà  commencé sur le Pays basque depuis le printemps et elle démarre en ce moment sur le Béarn et la Soule, pour les éleveurs qui tondent à  l'automne. Pour les laines blanches, les prix sont de 30 centimes le kilo, 15 centimes pour les laines grises, les Lacaunes 50 centimes, enfin les laines fines sont payées 80 centimes d'euro le kilo. Les laines sont classées au siège de la coopérative à  Idaux en trois catégories, une bonification étant rendue possible en fonction de son classement. Des projets de découpe Malgré tout ce lot de difficultés, la Caoso refuse de tomber dans la sinistrose. La coopérative a même des projets d'avenir. Le principal est d'ailleurs déjà  en route. Devant les difficultés rencontrées sur le marché espagnol, les administrateurs ont décidé de réorienter les ventes vers l'Hexagone. Il y a un an, une collaboration avait été concrétisée avec l'abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port permettant la mise en place d'une nouvelle chaine ovine. Pour garantir le fonctionnement de celle-ci, la coopérative avait pris un engagement d'abattage de 400 tonnes. Du côté abattoir, tout est donc sécurisé. En revanche, il manquait un élément essentiel: l'outil de découpe, l'abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port limitant la découpe de la coopérative à  100 tonnes. De ce côté-là , les choses ont bien évolué puisque, pour répondre à  ses besoins, la Caoso a décidé d'investir dans une salle de découpe en rachetant les bàtiments de l'ISPAC, situés dans la zone industrielle de Mauléon. Une partie des bàtiments sera conservée en «chambres de congélation», le reste des locaux sera agrandi et transformé en ateliers de découpe. Le coût de cette vaste opération se montera à  1.420.000 euros, avec des aides de l'Europe, du conseil régional, du conseil général et de la communauté des communes Soule Xiberoa, à  hauteur d'environ un tiers de l'enveloppe. La livraison est, pour sa part, espérée pour juin2015 pour une mise en service pour la campagne 2016-2017. Fabrice Borowczyk
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