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Les nappes phréatiques s’assèchent après un hiver et un printemps très sec

En cette fin de printemps, le niveau des nappes phréatiques est particulièrement bas dans la quasi-totalité du territoire, selon le Bureau de recherche géologique et minière. Des arrêtés de restriction d’usage de l’eau vont certainement se multiplier.

file-Pour lutter contre l’assèchement des nappes phréatique, le BRGM préconise d’augmenter artificiellement le stockage de l’eau en hiver et la libérer l’été ou en cas de sécheresse exceptionnelle.// Archives Le Sillon
Pour lutter contre l’assèchement des nappes phréatique, le BRGM préconise d’augmenter artificiellement le stockage de l’eau en hiver et la libérer l’été ou en cas de sécheresse exceptionnelle.// Archives Le Sillon

Conséquence de l’été 2021 pluvieux, le niveau des nappes phréatiques françaises était exceptionnellement haut en octobre et novembre derniers avant la recharge traditionnelle en hiver. Seul le Sud-Ouest et le pourtour méditerranéen présentaient alors une situation déficitaire.

Changement complet de décor au cours de l’hiver 2021-2022 qui a été très sec. Selon le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM), les nappes ont reçu en moyenne 70% de moins d’eau que ce qu’elles reçoivent habituellement entre novembre et mars. Et contrairement à ce qui se passe habituellement, les nappes aquifères ont commencé à se vidanger dès janvier février, soit deux à trois mois d’avance sur l’ensemble du territoire. À quelques exceptions cependant, le Sud-Ouest et le Roussillon présentant une situation plus favorable en raison de pluies abondantes cet hiver.

Faute de précipitations au printemps l’état des nappes s’est encore détérioré au mois d’avril et mai sur l’ensemble du pays. Au 1er juin, «la situation était très dégradée presque partout en France, surtout dans le Centre-Ouest, le Centre-Est et le Sud-Est», estime le BRGM, sauf les Hauts-de-France et la Haute-Normandie qui étaient encore relativement épargnés.

Leur niveau devrait encore baisser pendant l’été jusqu’en octobre novembre, comme d’habitude, sauf «évènement exceptionnel», c’est-à-dire des pluies abondantes pendant tout l’été, précise le BRGM. Ce qui n’est pas le scénario attendu à ce stade par Météo-France. L’été devrait être sec et chaud.

Recharge des aquifères

«On s’attend à un risque de sécheresse des nappes, sauf dans le Sud-Ouest et en Savoie, et surtout en Provence, en Poitou-Charentes, dans le Maine, même s’il pleut beaucoup», avertissent les hydrologues du BRGM. Conséquence, les arrêtés de restriction d’usage de l’eau vont certainement se généraliser dans les semaines qui viennent. Au 13 juin on en comptait 117 dans 36 départements.

Quoi qu’il en soit, «les épisodes de sécheresse vont être plus longs et les épisodes de pluies violentes vont être fréquents à l’avenir», observe le BRGM. Ainsi, pour mieux prévenir et gérer ces événements climatiques, le Bureau propose une recharge maîtrisée des aquifères. En d’autres termes augmenter artificiellement le stockage de l’eau en hiver et la libérer l’été ou en cas de sécheresse exceptionnelle, par exemple pour satisfaire les besoins de la population et des activités économiques, soutenir le débit des rivières, limiter les conflits d’usage et combattre les pollutions. Les solutions imaginées visent à récupérer les eaux de pluies, de ruissellement, celles des stations d’épuration, à créer des bassins de recharge à partir desquelles, elles sont injectées ou s’infiltrent ensuite dans les nappes phréatiques. Assez fréquents à l’étranger, ces sites de recharge se développent en France. On en compte 50 à ce jour, selon le BRGM.

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