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Viticulture
Vignerons de Madiran : la cave coopérative se modernise

La poursuite de ses engagements environnementaux et de la modernisation de son outil de travail autour des enjeux qualitatifs, mais aussi le développement de l’œnotourisme font partie des priorités de la cave.

La SCA Vignerons du Madiran tenait son assemblée générale le 28 janvier dernier au Château de Crouseilles. Les chiffres présentés traduisent la bonne santé de la structure.
© T. L - Le Sillon

La SCA Vignerons du Madiran a vu ses ventes progresser légèrement. «Nous avons conscience que ce n’est que par la qualité de nos vins que nous tirerons notre épingle du jeu», a indiqué son président Paul Dabadie, lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le 28 janvier 2023 au Château de Crouseilles.

Les chiffres présentés traduisent la bonne santé financière de la coopérative, avec une progression des ventes (en chiffre d’affaires et en volume) ainsi que le désendettement progressif après les hauts niveaux d’investissement dans les années 2008. Avec 836 ha de vignes en production chez 105 vignerons adhérents, la production en 2021 a été de 40.582 hl contre 35.059 hl en 2020. «En raison des différents épisodes climatiques (gel de printemps, grêle dans certains secteurs et sécheresse), la récolte 2022 est en diminution (- 25% en Madiran, - 27% en Pacherenc doux, - 20 % en Pacherenc sec) mais les résultats sont prometteurs avec des jolis potentiels», a commenté Florian Dupuy.

Investissements raisonnés

Pour ce qui est des investissements, ils concernent pour la plus grande partie le remplacement du pressoir par un outil plus performant, un pressoir pneumatique de nouvelle génération, qui permet de produire un moult de qualité et d’optimiser le temps et la qualité du pressurage. L’entretien des installations et le maintien d’outils à leur niveau de performance optimal se sont traduits par la réfection de revêtements de cuves (en époxy alimentaire) et l’achat d’une pompe à lobes hélicoïdaux (respectant davantage le produit du début à la fin).

Paul Dabadie a précisé que le vignoble des vignerons de la cave est aujourd’hui pratiquement entièrement restructuré aux normes du décret d’appellation (4 000 pieds/ha). Près de 40% du vignoble est à des densités supérieures ou égales à 4500 pieds/ha. Et de saluer l’engagement de longue date des vignerons dans les démarches de réduction d’intrants, en phase avec la demande sociétale en termes d’engagement environnemental, qui se traduit aujourd’hui par un vignoble à plus de 90% de surfaces certifiées : 681ha en HVE, 40 ha en agriculture biologique et 41 ha en conversion vers l’AB.

Cette volonté s’accompagne d’un souci de préservation des sols. Ainsi, Marie-Laure Plumejeaud, technicienne, a détaillé le projet collectif Madisol mené sur 5 ans en partenariat avec Agro Réseau 64 sur le vignoble de Crouseilles, autour de cinq thèmes (couverts végétaux, infrastructures agroécologiques, biocontrôle, désherbage mécanique et engrais organiques) et du programme Solnovo (Régénérons les sols du Sud-Ouest).

Chargée de l’œnotourisme et de l’événementiel depuis avril 2022, Marylou Saint-Martin a souligné les progressions dans ce domaine où l’offre est en développement constant depuis ces dernières années (escape game, les 7 Folies de Crouseilles…). Parmi les projets, la réhabilitation du chai Doléris à Lembeye, véritable porte d’entrée dans le vignoble du Madiranais. «Notre volonté est de faire de ce site historique, qui présente un intérêt architectural et muséographique, un lieu d’animation du territoire et de développement culturel», a détaillé Valérie Iratzoqui, présidente de l’association Patrimoine Doléris, Territoire d’Avenir.

Au niveau de l’Union Plaimont, son directeur Olivier Bourdet-Peès a présenté «des résultats commerciaux en progression malgré un contexte covid et pour 2023, un contexte mondial qui s’annonce riche en défis et qui va entraîner des évolutions des modes de commercialisation mais également des difficultés d’approvisionnement (bouteilles vides, bouchons…).» Et Olivier Bourdet-Peès d’ajouter : «Défendre nos appellations et promouvoir notre territoire font partie de nos enjeux : on croit aux vins du Sud-Ouest et tout particulièrement à la construction sur un ensemble géographique cohérent, le Piémont Pyrénéen (les vins du Sud-Ouest aux grandes origines) ; c’est pourquoi, en tant qu’acteurs incontournables, Plaimont et Crouseilles doivent se mobiliser sur cet enjeu.»

Thierry Ladevèze

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