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Un tournesol photovoltaïque qui se fie au calendrier solaire

L’EARL Saint-Louboué à Garlin a fait le choix de produire une partie de l’électricité nécessaire à la ferme avec un tracker solaire qui suit la course de l’astre du jour. De quoi réduire d’un tiers la facture.

file-Avec son suivi bi-axes sur mât, le tracker installé sur la Ferme Campet cherche le rayonnement maximum en restant perpendiculaire aux rayons du soleil. Photo G. D. - Le Sillon
Avec son suivi bi-axes sur mât, le tracker installé sur la Ferme Campet cherche le rayonnement maximum en restant perpendiculaire aux rayons du soleil. Photo G. D. - Le Sillon

Au pied des coteaux de Garlin, l’élevage de porcs de la Ferme Campet est inscrit dans l’histoire de la famille Saint-Louboué. Franck et Alexandra sont naisseurs-engraisseurs de porcs plein air. Ils fabriquent les aliments pour les animaux à partir de la production céréalière de l’exploitation. Un ensemble d’activités qui fait grimper les factures d’électricité au-delà des 15.000 € l’année, amenant le couple à envisager des solutions alternatives pour diminuer le coût de ce poste énergétique inévitablement sujet aux prochaines hausses du kWh et des taxes locales.

«Des copains éleveurs de porcs au Pays basque étaient très satisfaits de leurs trackers solaires. J’ai opté pour le même système, certes plus onéreux que les installations en toitures mais présentant moins d’inconvénients et des gains de productivité évalués à 30%.» Si l’exemplaire implanté il y a quelques années sur le site de la société Ax’el Lely à Montardon ne manque pas de capter l’attention, on ne relève pour l’heure que quelques rares équipements identiques en Nord Béarn, à Higuères-Souye et Monassut notamment.

À l’EARL Saint-Louboué, on a fait le choix d’utiliser l’électricité produite en autoconsommation sur la propriété, avec une économie d’un tiers selon l’objectif fixé par l’installateur. Autre élément important dans la décision, le stockage virtuel : «Si l’électricité produite est supérieure à la consommation, le surplus virtuellement stocké est restitué sur l’exploitation lorsque le besoin s’en fait sentir, la nuit ou les jours sans soleil», précise Franck.

Gains de productivité

Installé en deux jours et demi par l’entreprise française OKwind établie à Torcé en Bretagne, le tracker de 118 m2 de panneaux solaires est positionné sur un support de 12 m x 10 m, à 5 mètres du sol. Avec son suivi bi-axes sur mât, son fonctionnement, proche de celui du tournesol en croissance, suit la course du soleil et cherche le rayonnement maximal en restant perpendiculaire aux rayons du soleil.

«Tout au long de l’année, le tracker suit l’éphéméride des heures de lever et de coucher du soleil. Il se met en position vers l’est le matin et se range à l’horizontale chaque soir et lorsque le vent enregistré à l’anémomètre dépasse un certain seuil» complète Franck.

Sur le modèle choisi, grâce aux cellules bifaces, la face arrière fait usage de la lumière réfléchie et de la lumière diffuse pour générer de l’électricité, en plus de la production de la face avant. Selon les circonstances, les modules peuvent ainsi produire de 10 à 25% d’énergie supplémentaire que ceux des cellules monofaciales.

Avec l’application installée sur son téléphone portable, Franck dispose en direct de précieux indicateurs pour la gestion en autoconsommation, à savoir les données de production du tracker et de consommation de son exploitation.
«Soumis à une simple autorisation de construction et d’installation de la mairie, sans nécessité de permis de construire, l’ensemble du système et du terrassement a coûté 60.000 €. À prix énergie stable, c’est un retour d’investissement sur 9 ans» ont calculé Franck et Alexandra Saint-Louboué.

G. Delahaye

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