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Un peu plus de la moitié des surfaces de maïs semée dans le sud Aquitaine

Réalisée début avril, la première vague de semis a bénéficié de conditions de levées favorables. Mais les précipitations ont coupé l’élan des maïsiculteurs qui, désormais, attendent un bon ressuyage des sols et le retour d’une période sèche.

file-«L’impatience anime et guide les maïsiculteurs.» Une nouvelle fenêtre météo adéquate est attendue pour rentrer dans les champs.
«L’impatience anime et guide les maïsiculteurs.» Une nouvelle fenêtre météo adéquate est attendue pour rentrer dans les champs.

Au début du mois d’avril, les travaux de préparation des sols, puis de semis du maïs ont démarré tambours battants, favorisés par une fenêtre météo particulièrement ensoleillée.

En l’espace de deux semaines, un peu plus de la moitié des surfaces prévues dans le territoire sud aquitain a été semée. Cependant, les pluies du week-end du 18 avril ont coupé les maïsiculteurs dans leur élan. Depuis, les semoirs n’ont guère fait leur retour dans les champs, à quelques exceptions près.

Au sein de la coopérative Euralis, les données des adhérents confirment ce constat. Elles font état de 55% des surfaces de maïs semés (65% pour les tournesols, 10% pour les sojas). Bien entendu, ce chiffre moyen masque d’importantes disparités entre les secteurs. «La Haute Lande est terminée. Les zones des vallées des gaves et de l’Adour ont globalement bien avancé. Entre 60 et 70% des semis y ont déjà été faits, estime Franck Camet-Lassalle, chef de marché. Ce sont les secteurs de coteaux qui sont les moins en avance. On doit être entre 30% à 70% selon les zones».

Outre les différences géographiques, les situations ne sont pas les mêmes pour tous les types de cultures. «En ce qui concerne nos plans de production de maïs waxy et pop-corn, qui demandent des semis si possible précoces, environ 70% des parcelles ont déjà été implantés», précise le responsable.

Moins de dégâts de sangliers

Cette vague de semis de début avril a bénéficié de conditions de levées plutôt favorables. «Les semences ont trouvé des sols réchauffés propices pour des levées régulières et homogènes», fait observé Clémence Aliaga, ingénieur régional au sein d’Arvalis-Institut du végétal. Les phénomènes de battance, causés par une alternance entre des épisodes pluvieux puis chauds et secs, ont été évités.

«On a plutôt eu à déplorer des excès d’eau dans des parcelles non drainées ou qui ne le seraient pas suffisamment, ou bien dans des cuvettes, constate Franck Camet-Lassalle. Cela va engendrer quelques re-semis, mais ces situations demeurent assez limitées».

Parmi les observations qui peuvent être dressées jusqu’ici, il faut souligner également un certain calme sur le front des ravageurs. «Les signalements restent restreints», note Clémence Aliaga. En ce qui concerne le désherbage, les stratégies en pré-levée semblent avoir réussi. Avec des maïs désormais au stade 3 à 4 feuilles, les derniers jours ont été consacrés à la maîtrise des populations de limaces.

Enfin, s’agissant des dégâts causés par la faune sauvage, les sangliers en particulier, ceux-ci apparaissent en net recul par rapport à la difficile campagne 2019. Cette accalmie ne traduit toutefois qu’un bilan d’étape, qui devra être confirmé dans la seconde partie de la saison. Car un peu moins de la moitié des surfaces de maïs et autres cultures de printemps reste donc encore à semer dans la région.

Ainsi, une campagne marquée par deux grandes vagues de semis se dessine. «Désormais, c’est l’impatience qui anime et guide les maïsiculteurs», souffle Franck Camet-Lassalle. Quelques reprises de travaux ont été observées sur les terres les plus filtrantes qui n’auraient pas été semées jusque-là.

«On est forcément un peu tiraillés entre la nécessité d’avancer et le danger d’intervenir dans des terres qui ne seraient pas suffisamment ressuyées, poursuit le responsable d’Euralis. C’est un compromis qui va devoir être trouvé». Pour l’heure, les coopératives et fournisseurs indiquent ne pas avoir été sollicités pour des demandes importantes de retour de semences ou de modifications de variétés.

F. Brèthes

À lire également : Semis des maïs : attendre un ressuyage suffisant avant d’entrer dans les parcelles
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