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Tech’Elevage s’impose dans les nouvelles technologies

La quatrième édition du salon Tech’Elevage s’est tenue à La Roche-sur-Yon du 16 au 18 novembre. Au menu notamment, toute une panoplie d’innovations technologiques au service de l’agriculture.

file-Lors de la quatrième édition du salon Tech’Elevage qui s’est tenu à La Roche-sur-Yon, neuf prototypes étaient présentés dans le cadre du concours A’Green Proto.
Lors de la quatrième édition du salon Tech’Elevage qui s’est tenu à La Roche-sur-Yon, neuf prototypes étaient présentés dans le cadre du concours A’Green Proto.

En quelques années, le salon Tech’Elevage organisé par la chambre d’agriculture de Vendée est devenu un lieu de rendez-vous incontournable des start-up, entreprises et inventeurs proposant ou souhaitant développer une solution technologique nouvelle au service de l’élevage ou des productions végétales. Outre la Ferme Digitale, qui regroupe des start-up de l’agriculture, le salon propose ainsi plusieurs concours mettant en avant des innovations.

Robot désherbeur

A’Green Proto fait concourir des entreprises ou personnes ayant mis au point un prototype non encore commercialisé. Le gagnant, cette année, est la société Agreenculture. Créée en mars 2016 à Toulouse, Agreenculture a conçu un robot, Centéol, destiné dans un premier temps au maïs. Large de 68 cm sur 1,50 m de long et 75 cm de hauteur pour un poids de 300 kg, Centéol se déplace entre les rangs grâce à un moteur hybride et à un système de guidage RTK mis au point en interne et qui permet une précision d’un centimètre. Doté de capteurs et notamment de caméras infrarouges, il recueille des informations qu’il analyse et remonte à l’agriculteur.

Le prototype est équipé de socs de désherbage de l’inter-rang et peut désherber un hectare par heure de maïs avec une autonomie de 24 heures. Et à l’avenir, il pourra être doté d’outils pour le semis, la distribution localisée d’engrais, avec alors une station de recharge en semence ou engrais en bout de champ, ou encore le traitement localisé des nuisibles. «Et l’idée est de faire travailler les robots en flotte» précise Christophe Aubé, fondateur d’Agreenculture. Dès 2017, la société devrait disposer de trois à huit robots qu’elle proposera d’abord en prestation avant une phase d’industrialisation et de commercialisation.

Couverture de silo comestible

Le deuxième projet récompensé est celui de Philippe Perrein, ancien agriculteur qui a conçu une couverture de silo comestible à base de calcium, déjà primée au concours Lépine et par le ministère de l’agriculture. «Les bâches plastiques, pneus et boudins utilisés pour couvrir les silos sont peu pratiques et posent des problèmes pour l’environnement, a-t-il souligné. Avec une couverture en calcium, non seulement il n’y a plus à soulever et retraiter les bâches mais la couverture contribue aux apports en calcium des animaux».

Le calcium, actuellement du lithothamne marin mais à l’avenir sans doute du carbonate de calcium terrestre, est mélangé à de l’eau et à d’autres composants et appliqué sur le silo avec une machine à crépir. «En séchant, il forme une membrane étanche à l’eau qu’il suffit de grignoter à la fraiseuse au moment du dessilage» assure Philippe Perrein. La bâche comestible sera testée cet hiver chez un éleveur des Vosges.

Prévention des TMS

La CPLB, Coopérative des éleveurs de lapins de la Cavac, présentait deux innovations. Le Geen Roller 2 est un chariot destiné à faciliter le travail d’insémination et notamment à prévenir les troubles musculo-squelettiques (TMS) fréquents dans cette activité où l’opérateur doit soulever et tenir la lapine pendant l’insémination.

Sur le Geen Roller 2, un support ergonomique et réglable en hauteur soulage le bras pendant l’opération. Des casiers permettent d’emporter les pipettes propres et la semence et de recueillir les pipettes sales avec des capacités permettant d’inséminer même les plus gros élevages sans avoir à refaire le plein. Le chariot est aussi équipé d’un déflecteur anti-salissure transparent et solide, d’une poignée ergonomique, d’un porte-seringue anti-chute…

Autre nouveauté: le dispositif Clymatop, mis au point avec la société Innovlap, qui permet de gérer les entrées d’air dans les bâtiments d’élevage de lapins selon le débit des ventilateurs d’extraction. Composé de volets en aluminium et inox, avec un pliage spécifique qui oriente l’air vers le haut et un mouvement de rotation lent, il permet un mélange homogène d’air frais entrant et d’air chaud présent dans la salle.

Les outils suivis à la trace

La start-up Samsys présentait un objet connecté compatible avec toutes les machines agricoles, qui récupère les données liées à la machine et les transfère à un portail internet. La transmission par le réseau Lora ou par GPRS est garantie partout. Les données récupérées et rendues interprétables permettent de suivre la machine et de connaître son historique de travail. Destiné aux Cuma, ETA, concessionnaires, le tracker facilite ainsi le travail de facturation, comptabilité, dépannage rapide, suivi de l’usure pour une maintenance préventive ou l’estimation d’un prix de rachat…

Autre innovation: une application en réalité augmentée pour lunettes ou smartphone proposée par Adventiel pour faciliter la maintenance du matériel, un serious-game conçu par la start-up PiloterSaFerme, qui permet de s’entraîner à l’utilisation d’outils de pilotage de la commercialisation des céréales, ou encore Tip-Tap Pro, système d’information des agriculteurs via des spots et alertes radio.

Supprimer les clôtures

D’autres projets un peu moins avancés étaient présentés dans le cadre du concours AgreenStartup qui incluait cette année des salariés des chambres d’agriculture. Le vainqueur, qui intéresse beaucoup les professionnels, est le système E-Pature qui repose sur un collier connecté pour vaches, moutons ou chevaux permettant de supprimer les clôtures. Quand l’animal, ainsi géolocalisé, s’approche de la limite fixée par l’éleveur, l’animal reçoit une décharge, un signal sonore ou une vibration qui l’incite à ne pas franchir la limite. Ce système, qui faciliterait le pâturage et notamment le pâturage tournant dynamique, a déjà été testé et pourrait être expérimenté à grande échelle sur une ferme.

Véronique Bargain

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