Aller au contenu principal

Stéphane Le Foll dévoile sa stratégie pour le bien-être animal

Le ministre de l’Agriculture a rendu publique la stratégie qu’il compte mettre en œuvre sur cinq ans pour lutter contre la maltraitance des animaux. Au menu, le renforcement des effectifs d’inspection, la présence d’un référent bien-être dans les abattoirs et la création d’un délit de maltraitance.

file-Stéphane Le Foll a révélé, le 5 avril, le plan d’action du gouvernement sur la stratégie “bien-être animal”
Stéphane Le Foll a révélé, le 5 avril, le plan d’action du gouvernement sur la stratégie “bien-être animal”

Quelques jours après les actes de maltraitances révélés par l’Association de défense des droits des animaux L214 dans l’abattoir de Mauléon, Stéphane Le Foll a révélé, le 5 avril, le plan d’action du gouvernement sur la stratégie “bien-être animal”. «Je n’ai pas attendu des images vidéo pour lancer cette stratégie», a indiqué le ministre à l’issue du conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétal qui s’est réuni le matin même.

Réflexion et action dans la durée

Tout en se défendant de tout opportunisme, le ministre a tenu à préciser que son plan n’était pas purement conjoncturel, qu’il était préparé de longue date (2014) et qu’il s’inscrivait dans la durée, sur la période 2016/2020. «Je veux changer la culture du bien-être animal et mettre en place un processus pérenne», a-t-il d’ailleurs insisté en présentant l’essentiel de ses vingt propositions.

Ainsi, après avoir annoncé la généralisation des inspections dans tous les abattoirs, il y a quelques jours, dans la foulée des vidéos d’Ales, du Vigan et de Mauléon, Stéphane Le Foll a confirmé le renforcement des effectifs au sein de la Direction générale de l’alimentation du ministère de l’Agriculture. Après la création de 60 postes de vétérinaires en 2015 et en 2016, 60 autres seront créés en 2017.

Appui scientifique et technique

Prévu dans le cadre de la loi d’avenir de l’Agriculture, le Centre national de référence sur le bien-être animal, sera mis en place d’ici la fin de l’année. Il aura pour mission d’apporter un appui scientifique et technique à l’ensemble des acteurs de la filière, notamment aux éleveurs, et de contribuer à la diffusion des résultats de la recherche et des innovations techniques.

Sur ce sujet d’ailleurs, le ministre a débloqué une enveloppe de 4,3 millions pour soutenir une méthode de sexage des embryons dans l’œuf, plutôt que de procéder au broyage des poussins indésirables.

Responsabilité partagée

Voilà pour la responsabilité de l’État, mais le ministre souhaite impliquer davantage les professionnels. «Il s’agit d’une responsabilité partagée», a-t-il répété à plusieurs reprises. Ainsi, un référent «bien-être animal» sera désigné dans tous les abattoirs.

Son rôle sera d’alerter sur les actes de maltraitance et de souffrance animale dont il aura connaissance. Sa désignation sera obligatoire pour l’agrément de l’abattoir et il bénéficiera d’une protection juridique en cas de dénonciation d’actes de malveillance (statut de lanceur d’alerte). Par ailleurs, le ministre n’est pas favorable à la généralisation de caméras sur les postes d’abattage.

Principale nouveauté en revanche, la création d’un délit de maltraitance en abattoir et lors des transports, qui engagera la responsabilité du directeur avec sanctions pénales à la clé. Inscrit dans le projet de loi Sapin 2 ce délit remplacera la contravention actuelle de 430€ qui peut frapper les salariés en cas de manquement.

La FNSEA plaide la transparence

La FNSEA soutient l’initiative «Nous soutenons la stratégie de bien-être animal et souhaitons que sa concrétisation soit une façon de valoriser le travail constant et responsable des éleveurs», a déclaré la FNSEA, à l’issue de la présentation de la stratégie “bien-être animal” du Gouvernement. «La transparence de nos pratiques et la reconnaissance des citoyens et des consommateurs seront les garants de la pérennité de l’élevage et de ses nombreuses filières», précise-t-elle.

Néanmoins la FNSEA n’a pas attendu le ministère de l’Agriculture pour s’engager dans cette voie. Ainsi a-t-elle participé à ces réflexions avec 25 organisations de l’élevage avec lesquelles elle a rédigé un recueil sur le bien-être animal pour répondre aux attentes sociétales et attester du professionnalisme des éleveurs en la matière.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

Pour la dixième année, la bodéga fermière va régaler les festayres à Dax

Les agriculteurs du réseau Bienvenue à la ferme vont proposer cette année encore leur offre de restauration sur le site…

Nos terroirs en fête : quand la ferme s’invite aux Halles

Le rendez-vous est fixé ce mercredi 6 août aux Halles de Saint-Jean-de-Luz

Un rendez-vous authentique proposé le samedi 30 août à Arzacq

Organisée sur le site de l’entreprise Larrieu, cette nouvelle édition de la Fête de l’élevage et des saveurs vise à promouvoir…

Madiran : les fêtes du village autour des journées de Grappe & d’Épée

Les 14 et 15 août prochains, la traditionnelle fête du vin se déroulera dans le cadre des fêtes de Madiran. Une belle occasion…

Pau : le festival des arts de la rue s’associe aux Marchés de producteurs de pays

En raison des travaux en ville, le festival Un air vacances s’installe cette année pour l’essentiel au parc Beaumont de Pau du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon