Aller au contenu principal

Pour valoriser la production, les JA misent sur des filières structurées

À l’occasion de leur 50e congrès national qui s’est ouvert ce mardi 31 mai à Mâcon (Saône-et-Loire), les Jeunes agriculteurs ambitionnent de valoriser la production agricole française grâce à un travail collectif au sein de filières structurées. Ce nouveau projet est formalisé dans le rapport d’orientation dont les syndicalistes débattront durant les trois jours de leur congrès.

file-Thomas Diemer, président de Jeunes Agriculteurs.
Thomas Diemer, président de Jeunes Agriculteurs.

Alors que le mandat 2014-2016 de l’équipe dirigeante des Jeunes Agriculteurs touche à sa fin, le syndicat se félicite d’avoir particulièrement avancé sur la question de la distribution, l’un des quatre projets fixés – avec l’installation, l’environnement et l’accompagnement du réseau – pour la mandature 2014-2016. «On s’est longtemps concentrés sur la production, ce mandat était le deuxième où l’on mettait la distribution à l’ordre du jour», a expliqué Florian Dornier, secrétaire général du syndicat, à l’occasion de la conférence de presse de présentation du congrès.

Car les JA veulent avoir leur mot à dire dans les décisions en lien avec la distribution de leurs produits. D’autant plus que les manifestations de l’été dernier leur ont permis «d’obtenir l’oreille attentive de la distribution», se félicite l’éleveur. Dans cette optique, le syndicat annonce que les responsables régionaux seront formés, dès le mois de septembre, afin de pouvoir être des interlocuteurs crédibles auprès de la distribution. L’objectif? Créer de la valeur ajoutée en s’appuyant sur la qualité et la traçabilité de la production française.

Pas de formule magique

Le travail de concert avec la distribution s’inscrit dans les préconisations du rapport d’orientation, consacré à la structuration des filières, qui sera validé à l’occasion du congrès. Florian Salmon, l’un des trois rapporteurs, constate l’hétérogénéité des interprofessions. Certaines, «courtes», se bornent à rassembler les producteurs et transformateurs, tandis que d’autres, dites «longues» regroupent de nombreux métiers des filières agricoles. Ainsi, Interbev compte plus de vingt organisations.

En matière de stratégie, des différences sont également notables. Si des filières misent sur le volume (poudre de lait, blé tendre), d’autres s’attachent au qualitatif (vin). Cependant, ni la «longueur» des interprofessions, ni le choix stratégique ne conditionne la réussite, explique Florian Salmon. Une filière «exemplaire» se détache cependant et devrait inspirer les autres: celle du comté.

La filière a créé un «comité au sein duquel les agriculteurs ont su s’impliquer autant que les autres acteurs de la filière», témoigne le rapporteur. Ce comité a permis le financement commun de «vastes campagnes de communication», la régulation de l’offre, le renouvellement des générations, et même la mise en place d’«un indice permettant de calculer le prix de vente moyen» qui assure «une répartition équitable de la valeur ajoutée produite entre tous les acteurs».

Mise en musique par la nouvelle équipe

De ce travail d’audit, mené pendant dix mois, Florian Salmon tire une conclusion: l’important est l’organisation collective des filières et la confiance qui doit régner entre tous les maillons qui les composent, de la production à la distribution. C’est cette configuration qui permettra de repenser la production.

Pendant des décennies, explique Florian Salmon, les agriculteurs ont cherché à produire avant même de s’interroger sur l’existence de débouchés. Des filières structurées doivent permettre de fonctionner dans l’autre sens et de produire en fonction de la demande anticipée. La conclusion est posée. Reste désormais à la nouvelle équipe dirigeante des JA, qui sera élue à l’occasion du congrès de Mâcon, de travailler à sa mise en application.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

Camille, la pareuse d’onglons qui kiffe son métier

Équipée de son sécateur et de sa cage de retournement, la jeune fille est prête à aller entretenir les onglons des brebis et…

Pierre Lauga, volailler, traiteur, éleveur et passionné

L’étal est ouvert du mardi au dimanche aux halles de Pau (64). Entre préparation,
cuisine et commercialisation, le traiteur…

Jean-François Fruttero est le nouveau président de la caisse centrale de la MSA

Le viticulteur de Dordogne succède à Pascal Cormery à la tête de l’organisme, avec la volonté de conserver un régime de…

La Terrasse du Jurançon, journée festive et soutient aux vignerons

Les vignerons indépendants reviennent à la rencontre du public à Pau le samedi 27  avril de 12 h 00 à 23 h 00. 

Tuberculose bovine : la FDSEA et les JA proposent un « plan offensif » de lutte

Face aux désastreuses conséquences de la pathologie sur les fermes, la FDSEA et les JA ont transmis un courrier à la DGAL pour…

Des pistes pour valoriser la laine de mouton

L’association Lainamac et la CCI de Bayonne vont s’associer pour créer un Cluster laine. La chambre d’agriculture des Pyrénées…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon