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PAC 2014-2020 : les attentes des JA

Le syndicat Jeunes Agriculteurs (JA) a présenté le 4 novembre les orientations générales qu'il souhaiterait voir figurer en bonne place dans la PAC d'après 2013. Leur projet défend des modèles agricoles « plus économes et autonomes ».

file-Jean-Michel Schaeffer, président de Jeunes Agriculteurs, a présenté les quatre axes du projet de son syndicat pour la PAC d'après 2013. © Réussir
Jean-Michel Schaeffer, président de Jeunes Agriculteurs, a présenté les quatre axes du projet de son syndicat pour la PAC d'après 2013. © Réussir
Le syndicat JA attend de la future PAC qu'elle soit déclinée en France « non pas dans l'opposition entre les acteurs mais dans une démarche de partenariat ». Son président, Jean-Michel Schaeffer, entouré des membres de son bureau, a présenté le projet de son organisation intitulé « PAC'Hommes les autres », le 4 novembre à  Paris. Une PAC 2014-2020 « pas comme les autres » qui doit défendre « des modèles agricoles plus économes et autonomes », a résumé Mickaël Poillion, membre du bureau de JA en charge de la PAC. Ce projet, Jeunes Agriculteurs en a fait un journal, PAC'Hommes les autres, dont le premier numéro (celui de novembre 2010), a été présenté à  la presse. Le projet de JA pour la PAC d'après 2013 se fonde sur quatre axes majeurs, quatre axes défendus également par le Centre européen des jeunes agriculteurs (CEJA) : faire de la diversité un atout économique, être acteur pour dynamiser les filières et les territoires, innover pour gagner en compétitivité, former et installer pour accompagner les entrepreneurs de demain. Des « orientations générales » susceptibles de garantir « une agriculture forte pour une France forte », a commenté le président de JA, et « des productions sur tous les territoires ».  Diversité des débouchés et agronomie Jeunes Agriculteurs considère que la diversité des débouchés et des filières est « déjà  une première forme de gestion des risques, voire de régulation », selon Mickaël Poillion. En clair, dans un contexte de volatilité extrême des cours des produits agricoles, « on ne peut pas dépendre que d'une seule valorisation ».  Pour JA, c'est un enjeu de sécurité alimentaire : « Durant le XXe siècle, 75 % de la diversité des cultures dans le monde ont disparu » ; un enjeu de territoire autour de l'emploi aussi et un enjeu pour l'exploitation « car nous souhaitons être plus autonomes sur nos intrants afin de réduire nos charges », explique Mickaël Poillion. C'est enfin un enjeu agronomique et environnemental « en favorisant la rotation des cultures, le soutien aux légumineuses, aux protéines végétales et aux cultures énergétiques ; notre génération a envie d'agronomie ». Il s'agit de « proposer une agriculture innovante qui gère les ressources naturelles en conciliant performances économiques et environnementales », défend Jeunes Agriculteurs.  Et JA milite pour « une politique de l'herbe ambitieuse qui ne la fige pas, la considère comme une culture à  part entière s'intégrant dans une rotation, laissant de l'azote ; et une herbe pàturée, avec des animaux dessus, non une simple rente à  l'herbe », insiste Mickaël Poillion.  Gestion des marchés et organisation économique Cependant, pour être compétitive, cette agriculture doit pouvoir évoluer dans le cadre d'« une concurrence loyale au sein de l'Europe et en dehors des frontières ». JA attend donc que la PAC « renforce les contrôles sur les produits importés » non conformes aux normes européennes, qu'elle assure « une meilleure coordination entre États membres pour pallier aux distorsions de concurrence ». Et la PAC 2014-2020 doit aussi « maintenir et développer des instruments de gestion des marchés et des risques » pour apporter de la stabilité au revenu des agriculteurs (stocks de sécurité, etc.).  L'autonomie est visée également au travers de l'organisation des producteurs, pour « être acteur » de la valorisation de sa production. « La future PAC doit être un outil pour s'organiser, pour que les producteurs retrouvent du poids face aux autres acteurs dans les filières », défend la vice-présidente de JA, Carole Doré. JA propose parallèlement de « lier une partie des soutiens de la PAC à  la contractualisation » dans les filières, ce qui inciterait chaque acteur à  « entrer dans des démarches collectives ». Proximité et installation Favoriser des modèles agricoles « plus économes » passe par des paysans « acteurs dans la réduction des émissions de gaz à  effet de serre et dans la recherche d'économies d'énergie ». C'est pourquoi JA tient au financement de projets de développement local : points de vente collective, approvisionnement en produits locaux de la restauration hors foyer, etc. Il attend aussi un soutien de la future PAC aux projets favorisant les énergies renouvelables : majoration des aides à  l'investissement, soutien au développement des bioénergies (photovoltaique sur les toits, méthanisation à  la ferme, etc.) par exemple.
Enfin, la PAC doit « afficher sa priorité au renouvellement des générations en agriculture », a martelé Joël Clergue, vice-président de JA en charge du dossier installation. À peine 7 % des agriculteurs européens ont moins de 35 ans et un tiers a plus de 65 ans. De quelle manière peut-on attirer des jeunes vers les métiers de l'agriculture ? Via « une politique d'installation ambitieuse » au niveau européen, répond JA, généralisant un dispositif d'aides à  l'installation par exemple. Le syndicat agricole plaide aussi un renforcement des aides à  l'investissement et une harmonisation des dispositifs de formation « qui varient beaucoup entre États membres ».
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