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Les ventes de vins français chutent et les importations augmentent

La hausse des prix ne compense plus la décroissance continuelle des volumes vendus ces dernières années en France dans la grande distribution. En cinq ans, les ventes de vin rouge hexagonaux, essentiellement les AOP, ont dégringolé de 16%. Parallèlement, les importations de vins d’entrée de gamme progressent.

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© Réussir

Les ventes de vin tranquille dans les grandes surfaces françaises ont subi une nouvelle et forte baisse en volume en 2019, selon les statistiques commandées par FranceAgriMer et les interprofessions (CNIV) au panel IRI. La valorisation croissante des vins commercialisés ne permet cependant plus de compenser cette décroissance désormais structurelle et qui affecte toutes les catégories de vin.

La baisse des volumes vendus de vins tranquilles en hypermarchés et supermarchés est de 5,2% par rapport à 2018 et même de 9,5% par rapport à la moyenne 2014-2018, avec un recul en valeur également sensible de 3,9% par rapport à l’année précédente et de 2,8% sur la moyenne quinquennale. Cette baisse en valeur fait dire aux analystes de FranceAgriMer que l’année 2019 «marque une cassure dans l’évolution du marché des vins tranquilles» avec «un ralentissement de la valorisation».

Le recul du marché est principalement lié à l’effondrement des ventes de vins rouges. Celles-ci chutent de 7,5% en volume par rapport à 2018 et même de près de 16% par rapport à la moyenne quinquennale. Si toutes les catégories sont mal orientées, les vins IGP avec mention de cépage et les vins de France sans indication géographique (l’entrée de gamme) résistent mieux. Les vins AOP enregistrent, en revanche, les pertes de ventes les plus marquées et contribuent à 62% de la chute des vins rouges.

La Bourgogne s’en sort mieux que Bordeaux

Les ventes de rosés, qui ont assuré le dynamisme du marché ces dernières années, ne compensent plus les pertes des ventes des vins rouges et baissent en volume (- 4,5%) comme en valeur (- 3,6%) par rapport à l’année dernière. Selon FranceAgriMer, l’explication est peut-être conjoncturelle, les problèmes de disponibilités des vins de Provence expliquant 80% du repli l’année dernière. Aucune autre catégorie de rosé ne compense cependant ces pertes.

Enfin, les ventes de vins blancs restent stables mais ne décollent pas avec une baisse en volume de 0,6% et une légère progression en valeur de 1,1% d’une année sur l’autre.

Toutes les catégories de vins sont en recul en volume, avec une accélération cependant plus marquée pour les AOP (-8% en volume et -5,8% en valeur d’une année sur l’autre). Seules les ventes de vins AOP de Bourgogne sont en croissance (+2,8% en volume et +5% en valeur). Celles de Bordeaux, la première AOP vendue en volume, sont en chute d’environ 10%. Au total, les ventes de vins tranquilles en GMS représentent 8,6 millions d’hectolitres pour un chiffre d’affaires de 4,1 milliards d’euros.

Des importations en hausse

Tandis que les ventes de vins baissent en grande distribution, les importations, elles, augmentent. Selon les données des douanes traitées par Trade Data Monitor, les volumes de vins importés par la France ont connu une forte progression de 5% sur la période d’août à janvier 2019/20 (+ 5%), par rapport à la même période de 2018-2019. Ces vins sont commercialisés à bas prix, puisque la valeur des importations ayant baissé dans le même temps de 7%.

Selon FranceAgriMer, la hausse des importations de vin en vrac s’explique par le manque de disponibilités en vins d’entrée de gamme français. Au total, les importations ont atteint en six mois 3,55 millions d’hectolitres, pour 414 M€, soit un prix moyen de 1,17 €/litre.

 

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