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Les Côtes de Gascogne veulent réinvestir le marché hexagonal

Avec 70% des volumes commercialisés à l’étranger, le Côtes de Gascogne blanc est le vin blanc français le plus exporté à travers le monde. Mais, désormais, les professionnels veulent miser sur le marché national.

file-Les viticulteurs des Côtes de Gascogne (notre photo : Le Domaine d’Espérance à Mauvezin-d’Armagnac dans les Landes) s’intéressent aussi au marché national.
Les viticulteurs des Côtes de Gascogne (notre photo : Le Domaine d’Espérance à Mauvezin-d’Armagnac dans les Landes) s’intéressent aussi au marché national.

Changement de stratégie commerciale pour les Côtes de Gascogne : après s’être construite sur le marché de l’exportation, cette indication géographique protégée (IGP), qui s’étend sur les Landes, le Gers et le Lot-et-Garonne, compte désormais se développer sur le marché hexagonal.

Lors d’un point presse, organisé le 9 mai dernier, Alain Desprats, directeur du syndicat IGP Côtes de Gascogne, a clairement défini le nouveau plan de bataille pour vendre ce produit, représenté à 85% par les vins blancs. «L’objectif est de développer le marché intérieur français». Pour ce faire, les dirigeants comptent miser sur les réseaux de cavistes et sur les ventes en grande distribution.

Un vin plébiscité par les pubs anglais

Relancer ce vin du Sud-Ouest sur le marché français, c’est donc un vrai changement d’objectif pour l’équipe réunie derrière le syndicat IGP Côtes de Gascogne. En effet, la part de l’export s’élevait à plus de 80% au début des années 1980, notamment vers le Royaume-Uni. Historiquement, la conquête du marché Outre-Manche est d’abord le fruit de l’intérêt des pubs anglais pour les vins blancs frais et aromatiques des Côtes de Gascogne, assez faciles à appréhender. Le succès fut énorme. «Beaucoup plus que dans les bars et les restaurants français», a rappelé Jean-Pierre Drieux, président du syndicat.

Cet intérêt pour des vins abordables, tant gustativement que par le prix de la bouteille — 5 à 7 euros le plus souvent — s’est ensuite propagé aux pays du nord de l’Europe (Pays-Bas, Belgique, Allemagne). «Nous avons démarré avec environ 1.000 hectares de vignes en Côtes de Gascogne, puis 3.000 hectares en 1987», témoigne le président du syndicat.

Depuis, la part de l’exportation est tombée à 60%, mais cela n’a pas empêché l’IGP de progresser… Maintenant, elle s’étend sur 12.000 hectares. Les ventes à l’étranger se sont également fortement développées en volumes comme en valeur, au Canada et aux États-Unis (+25,1% en 2016, après +37% en 2015).

En remplacement de l’Armagnac

En parallèle, l’IGP a progressé en grande distribution : +3,9% en volume en 2016. Une tendance très satisfaisante pour les Côtes de Gascogne quand on sait qu’en GMS, la majorité des IGP viticoles françaises a, elle, régressé de 4% en volume sur la même période. Elle progresse aussi régulièrement dans les réseaux de cavistes et de restaurants, où elle commercialise 75% de ses volumes destinés au marché intérieur. L’IGP démarre une action auprès de 3.500 cavistes.

Les vins de Côtes de Gascogne illustrent bel et bien l’adaptation du secteur viticole aux modifications de la demande. Cette production récente a pris la suite du déclin de la demande d’Armagnac et de Floc de Gascogne, deux alcools surtout servis comme digestifs. Cette évolution est donc encourageante pour la consommation du vin : cela montre que le vin peut remplacer les alcools forts.

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