Le mais doux, une production spécifique au Sud-Ouest
La présence de l'usine Seretram confirme que le mais doux demeure une production typique au Sud-Ouest.
Fonctionnant pleinement de la mi-juillet à la mi-octobre, l'usine Seretram emploie plus de 500 personnes durant cette période, dont une grande majorité de saisonniers. « Le reste de l'année, seule l'activité d'étiquetage fonctionne ainsi que la maintenance », précise Jean-Claude Saphore, responsable opérationnel de la structure. Le site, qui a fait l'objet d'un récent agrandissement, réunit aujourd'hui deux lignes de fabrication ainsi qu'une importante capacité de stockage, sur une surface totale de 40 000 m2.
Des conditions pédo-climatiques adéquates
L'usine transforme aujourd'hui la production des trois cents coopérateurs du groupe Euralis, organisés au sein du groupement Euralis légumes. En amont, ceux-ci cultivent environ 5 000 hectares de mais doux, au sein de la zone d'activité de la coopérative. « La totalité de la production est contractualisée, précise Emmanuel Chereau, responsable d'Euralis légumes. Ce type de culture apporte donc une plus grande sécurité à l'agriculteur ». En outre, elle présente de nombreux autres avantages sur le plan technique, en permettant par exemple un « étalement de la période de travail » ou encore en autorisant « l'implantation d'une seconde culture ».
Bénéficiant de conditions pédo-climatiques favorables, la région Aquitaine concentre à elle seule plus de 80 % de la production nationale de mais doux, la moitié des surfaces françaises étant cultivée dans le seul département des Landes. « La zone délimitée par une ligne allant de Bordeaux à Tarbes regroupe une grande majorité des surfaces, commente Emmanuel Chereau, ce périmètre présente une diversité de conditions de sol et de climat qui permet de semer et de récolter durant une période de trois mois ».
Alors que la production nationale s'était stabilisée autour de 25 000 hectares au milieu des années 2000, celle-ci a enregistré un fort recul en 2009, suite à une baisse de la consommation et à une forte concurrence sur le marché européen. Sans toutefois rattraper le recul enregistré l'an dernier, la campagne 2010 a permis de repartir sur des bases plus saines. « L'année 2010 est, pour nous, une bonne campagne tant sur le plan de la production, que sur le plan commercial », confie J.-C. Saphore. Cette bonne tendance se vérifie au niveau des ventes de la marque Géant Vert qui ont enregistré une croissance de 22 % durant le début de l'année. Fabien Brèthes