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Le foie gras banni par certaines municipalités

Quatre villes administrées par des municipalité à majotité EELV (Verts) ou socialistes ont décidé de ne plus servir de foie gras lors de leurs réceptions officielles. Des décisions qui ne sont pas du goût des producteurs de ce met emblématique de la gastronomie française et plébiscité par 91% des Français.

file-D’après une enquête CSA, «75% (contre 73% en 2020) des Français ont prévu de consommer du foie gras pour ces fêtes de fin d’année et 91% confirment consommer du foie gras chaque année.»
D’après une enquête CSA, «75% (contre 73% en 2020) des Français ont prévu de consommer du foie gras pour ces fêtes de fin d’année et 91% confirment consommer du foie gras chaque année.»

Après Strasbourg (EE-LV), Grenoble (EE-LV) et Villeurbanne (PS), la capitale des Gaules devient la quatrième commune à interdire officiellement le foie gras. La municipalité de Lyon a «décidé de stopper le service de foie gras lors des événements officiels, buffets et réceptions», révèle le mensuel Lyon capitale le 6 décembre dernier.

«Le foie gras est un produit d’un élevage allant intégralement à l’encontre du bien-être animal», explique la mairie dans un message envoyé au journal. Dirigée par l’écologiste Grégory Doucet, la municipalité veut en outre «que son initiative puisse être suivie dans les restaurants pour limiter au maximum le service du foie gras, voire l’arrêter.»

Le Cifog «choqué»

«Les professionnels du foie gras sont choqués et scandalisés par ces annonces qu’ils qualifient d’offenses à tous les producteurs français qui élèvent leurs animaux avec passion dans le plus strict respect du bien-être animal», indique le 7 décembre, un communiqué de Centre interprofessionnel des producteurs de palmipèdes à foie gras (Cifog).

Son président, Éric Dumas, appelle «les maires de France et les professionnels de la restauration à soutenir les producteurs», tout en invitant les maires «sous influence» à «rencontrer nos producteurs et à visiter nos exploitations afin de se rendre compte concrètement et par eux-mêmes de nos pratiques d’élevage respectueuses du bien-être de nos animaux.»
Par ailleurs, l’éleveur landais dénonce également «avec force la désinformation orchestrée par l’association extrémiste américaine PETA qui diabolise notre production et influence les élus écologistes, qui en profitent pour faire des annonces démagogiques à visée politique.»

«Ces prises de position ne correspondent absolument pas aux attentes de leurs concitoyens ni de l’immense majorité des Français», poursuit Éric Dumas. En effet, le Cifog rappelle que, d’après une enquête CSA, «75% (contre 73% en 2020) des Français ont prévu de consommer du foie gras pour ces fêtes de fin d’année et 91% confirment consommer du foie gras chaque année.» Et depuis 2006 et aux termes de l’art. 654-27-1 du Code rural, le foie gras bénéficie de la reconnaissance officielle du patrimoine culturel et gastronomique protégé en France.

Un manifeste de soutien

Volant au secours de producteurs de foie gras, consternés, choqués et scandalisés par ces décisions, pas moins de 14 associations de chefs prestigieux ont apporté le 9 décembre, un soutien appuyé et remarqué aux producteurs de foie gras, victimes culinaires des décisions politiques prises par des maires écologistes.
Parmi eux, Guillaume Gomez, représentant personnel du président de la République pour la gastronomie, l’alimentation et les arts culinaires. Dans ce manifeste, les chefs s’engagent en particulier à mettre à l’honneur le foie gras à l’occasion des fêtes puis tout au long de l’année mais aussi à écrire aux maires concernés «pour leur proposer de reconsidérer leur décision.»

La filière du foie gras génère plus de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an ainsi que 100.000 emplois directs et indirects en France.

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