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L'agriculture française doit retrouver son rang

Diagnostic et remèdes proposés: les États généraux de l'agriculture ont été l'occasion d'analyser les raisons des problèmes actuels del'agriculture française. Et surtout de proposer aux pouvoirs publics et aux partenaires économiques les moyens d'y remédier.

file-À la tribune, Stéphane Le Foll a rappelé qu'une mission parlementaire avait pour tàche de prendre en compte les réalités agricoles et agroalimentaires. © Actuagri
À la tribune, Stéphane Le Foll a rappelé qu'une mission parlementaire avait pour tàche de prendre en compte les réalités agricoles et agroalimentaires. © Actuagri
L'agriculture française doit d'urgence retrouver les moyens d'accéder de nouveau au rang des premières puissances mondiales. C'est dans ces termes que Xavier Beulin, le président de la FNSEA, a décrit le 21 février dernier le «sursaut» recherché, tout au long d'États généraux organisés par les membres du Conseil agricole français: FNSEA, Jeunes Agriculteurs, APCA, coopération, MSA, Groupama et Crédit agricole. Alors que la demande mondiale en produits issus de l'agriculture ne cesse d'augmenter, la production française, elle, est en repli, regrette Xavier Beulin. Comment «remettre cette production en ordre de marche?». En allégeant ses charges, d'abord, pour les exploitants comme pour les coopératives. Des charges qui pèsent notamment sur l'emploi. La réduction passe, par exemple, par le pacte de responsabilité. Jean-Marc Ayrault a promis que les coopératives agricoles bénéficieraient en priorité de ce pacte annoncé par François Hollande. Les Coop, pour des raisons juridiques, n'ont pas droit au CICE (Crédit d'impôt compétitivité emploi) et attendent impatiemment une solution de compensation. Alléger les charges et les contraintes Selon Stéphane Le Foll, «l'agriculture sera au centre des allégements de charges dans le cadre du pacte de responsabilité» annoncé par François Hollande. Pour autant, le problème ne sera durablement réglé qu'en obtenant en Europe une harmonisation sociale. Tàche à  laquelle s'est attelé le gouvernement, rappelait le ministre de l'agriculture. Il y a les charges mais aussi la capacité que devrait avoir l'agriculture à  attirer davantage de jeunes. Dans cet esprit, les contrats d'avenir devraient être adaptés aux spécificités de l'agriculture des exploitants. Les États généraux ont été également l'occasion de revisiter les contraintes réglementaires et environnementales qui s'imposent aux agriculteurs. La question de l'écotaxe, bien sûr, avec une demande ferme de suspension jusqu'à  ce qu'un système adapté à  l'agriculture évite de porter atteinte à  la compétitivité du secteur. Stéphane Le Foll rappelait qu'une mission parlementaire avait notamment pour tàche de prendre en compte les réalités agricoles et agroalimentaires. Des paroles aux actes En charge du dossier de la simplification, Guy Vasseur a rappelé les propositions faites récemment par la FNSEA et l'APCA, propositions qui ne devraient pas entraîner de coût mais au contraire un coup de pouce à  la croissance. Et de rappeler que selon une étude de la Commission européenne, la réduction de 25% des charges administratives permettrait d'augmenter le PIB de l'Union européenne de 0,8% à  court terme et de 1,4% à  long terme. Message entendu par le ministre de l'écologie en ce qui concerne ses propres responsabilités. Le ministre, dans un discours applaudi, s'engageait sur une série d'allégements de contraintes et d'accélération de procédures concernant tant la gestion de l'eau que les installations classées. Et il concluait: «Comme le Président de la République, je suis favorable à  une agriculture compétitive et durable et c'est avec vous que je veux la conduire». Des mots sans doute jamais entendus de la part d'un ministre en charge de l'environnement. Autres mots peu entendus aussi, ceux du ministre de l'agriculture, évoquant la nécessité d'objectiver les débats sur les biotechnologies végétales, avec une mesure du coût-bénéfice des OGM qui apparaisse. Et d'insister sur la nécessité de poursuivre la recherche dans ce domaine et notamment sur le séquençage du blé «sur lequel domine la France via l'INRA». Autant d'éléments qui avaient de quoi apaiser les relations entre le syndicalisme majoritaire et les pouvoirs publics. «À condition que les actes suivent», rappelait en substance Xavier Beulin.
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