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L’AET3V souhaite redynamiser l’activité économique des vallées béarnaises

Le constat est alarmant : un quart des exploitations agricoles du Haut-Béarn risque de disparaître d’ici à 2025, faute de repreneurs. «Quand approche l’heure de la reprise d’une exploitation, la communication est souvent confidentielle, on en parle aux très proches, guère au-delà», analyse Julien Lassalle, membre délégué de l’AE3TV (Association des éleveurs transhumants des 3 vallées) sur ce dossier.

file-L’Association des éleveurs transhumants des 3 vallées souhaite poursuivre le travail conduit ces dernières années pour maintenir l’attractivité et la dynamique du territoire du Haut-Béarn.
L’Association des éleveurs transhumants des 3 vallées souhaite poursuivre le travail conduit ces dernières années pour maintenir l’attractivité et la dynamique du territoire du Haut-Béarn.

Cela fait déjà quelques années que l’AET3V travaille sur le sujet de la revitalisation du territoire. Le sujet est d’importance et mobilise. Au point d’avoir vu naître en 2014 la commission TIMO (transmission installation main-d’œuvre). Une commission qui multiplie les actions pour communiquer sur le sujet. Une première étape importante avait abouti à la création d’un film-débat en 2017, diffusé dans 60 communes entre décembre 2017 et fin 2018, avec plus de 5.000 participants. «Notre volonté de libérer la communication avait été un succès», reprend Julien Lassalle.

Malgré les deux années Covid, les membres de la TIMO n’ont pas pour autant stoppé leurs travaux. À présent, ils souhaitent accentuer leur action mais surtout peser de façon «positive» sur les débats et sur les actions à mettre en place pour la vitalité de leur territoire. C’est ainsi qu’il a été décidé la création d’une SCIC (société coopérative d’intérêt collectif) : Terranouste.

«Une SCIC n’est pas une société qui distribue des dividendes. C’est une société de défense d’un intérêt en commun. Cela représente donc parfaitement notre philosophie, reprend Julien Lassalle. Le territoire doit rester béarnais et le pouvoir de décision doit rester aux bergers et aux élus des vallées du Haut-Béarn. C’est pourquoi ils seront majoritaires dans l’attribution des parts sociales». 30% seront réservées aux bergers, autant aux élus et 10% aux “historiques”.

Démarche partenariale

Si pour l’heure les statuts sont écrits, la SCIC n’existera que lorsqu’elle comptera des sociétaires. Précisons que ce système se veut totalement égalitaire. Ici, pas question de suprématie financière : un sociétaire égal une voix. Si, on l’a compris, cette SCIC entend peser dans le paysage des vallées béarnaises, elle ne se veut pas être un contre-pouvoir, mais bien au contraire un partenaire des décisionnaires. «Notre initiative est du reste bien perçue. Il n’est absolument pas question d’être là pour contrer quoi que ce soit, nous nous inscrivons totalement dans une démarche constructive de partenariat, reprend Julien Lassalle. Notre souhait est de servir de lien entre cédants et repreneurs éventuels».

Parfois des cédants ne trouvent pas de repreneurs et des acquéreurs éventuels ne connaissent pas les exploitations à reprendre. «Nous souhaitons être là pour faire le lien. Par ailleurs, nous souhaitons éviter toute spéculation immobilière avec le rachat de terres agricoles pour des intérêts autres que ceux de nos adhérents, mais aussi de tout l’aspect économique de nos vallées, car l’exploitation de nos terres est une belle source d’emplois avec toutes les retombées économiques que cela engendre.»

C’est pour expliquer tout cela que dès à présent des ambassadeurs vont aller à la rencontre des bergers puis des élus de tout le Haut-Béarn pour les encourager à souscrire une part dans la SCIC Terranouste, afin qu’elle voit le jour dès la fin du mois de février au plus tard.

Fabrice Borowczyk

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