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La production agricole nationale a perdu 1,9 % de sa valeur en 2020

L’Insee a publié le 7 juillet les comptes provisoires 2020 de l’agriculture, montrant une baisse de 3,3% en euros constants de la valeur ajoutée brute.

file-L’année 2020 a été marquée par des accidents climatiques (sécheresse, canicule), amputant les volumes de produits végétaux de 4,8%.
L’année 2020 a été marquée par des accidents climatiques (sécheresse, canicule), amputant les volumes de produits végétaux de 4,8%.

La crise sanitaire a globalement moins touché l’agriculture que les autres activités économiques, même si l’impact sur les conditions de production des filières est bien réel», a indiqué l’INSEE le 7 juillet dans sa note de conjoncture sur les comptes provisoires de l’agriculture 2020. Concrètement, la production de la branche agricole (hors subventions) baisserait en valeur de 1,9%, notamment en raison de la contraction des productions végétale (-2,4%) et animale (-0,9%).

L’Insee explique ce recul par les conditions météorologiques qui restent «le facteur dominant du recul de la production végétale», en particulier de celle de céréales qui paient un lourd tribut aux excès de pluies du printemps 2020 avec -8,9%. Parmi elles, les volumes de blé tendre ont chuté de -26,1%, ceux de l’orge de -24,1% et ceux des oléoprotéagineux de presque 10% (-9,8%). Seul le maïs tire son épingle du jeu avec une croissance estimée à +6,6% ainsi que les pommes de terre (+3,4%).

Plus grave, l’institut statistique confirme ce que les producteurs de betteraves avaient constaté dans leurs champs avec les effets de la jaunisse : la production industrielles s’est effondrée de presque 31% (-30,8%).

Mesures restrictives

Ces mauvais chiffres ont une conséquence directe et mécanique sur les prix. «En 2020, le prix de la production végétale hors subvention rebondit : +2,5%», souligne l’Insee. Le prix des céréales a grimpé de +12,2% en raison d’une demande mondiale croissance et parce que les importateurs ont souhaité «constituer des stocks de précaution», précise la note de conjoncture.

Les prix des fruits et légumes dont la production a été affectée par les conditions climatiques se sont renchéris de +10,8% pour les premiers et de +6,7% pour les seconds. Malgré des volumes en hausse (+1,4%), le prix du vin s’est contracté de -3,4%, notamment en raison des «mesures sanitaires et des droits de douane américains».

Il en est de même pour les productions animales dont le volume global a légèrement crû (+0,4%) alors que les prix ont baissé (-1,3%), en particulier pour les porcins (-4,8%), les œufs (-6,8%), les gros bovins (-0,8%) et le lait (-0,7%). Seuls les ovins et caprins s’en sortent mieux avec des prix en hausse de + 5,9%, «un prix soutenu par la consommation à domicile et la baisse des importations».

L’Insee confirme également que la valeur ajoutée brute de la branche agricole a perdu 1,8% en 2020. Elle avait déjà perdu -5,5% en 2019. L’institut explique ce phénomène par la baisse de la production au prix de base (-1,9%) «y compris les subventions sur les produits». Cette analyse donne raison aux organisations agricoles qui pestent contre les prix toujours plus bas imposés aux agriculteurs.

D’ailleurs, l’Insee remarque que la baisse aurait pu être plus importante encore si les consommations intermédiaires (intrants, vétérinaires, matériel…) n’avaient pas reculé de 2%. «La baisse en volume de la valeur ajoutée serait plus prononcée (-6,3%)», mais elle «est compensée par la hausse des prix à la production». Cependant, en termes réels, elle se réduirait de 3,3% après une baisse de 5,1% en 2019.

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