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Élevage
Dialogues et commémoration à la journée Élevages et terroirs landais

Soixante ans après la signature de l’accord ayant scellé la création de la race Blonde d’Aquitaine, à Saint-Vincent-de-Tyrosse, la journée des Élevages et terroirs landais faisait étape dans la commune du sud des Landes le samedi 3 septembre.

Ce clin d’œil géographique était important pour les éleveurs du berceau de la race. En fin de matinée, cet anniversaire a été célébré lors d’un temps fort, l’occasion de rappeler l’histoire de cette race autour d’Hervé Lard notamment, représentant emblématique de l’élevage landais.

Au préalable, dans les arènes, le concours départemental avait mis en relief la qualité que conserve le cheptel landais de Blondes d’Aquitaine. Parmi les animaux présents, certains avaient déjà brillé fin juillet lors du concours national de la race et pour l’heure six d’entre eux sont présélectionnés pour le prochain Salon de Paris.

Dans le parc des arènes Marcel Dangou, les autres espèces et races présentes (ovins, caprins, asins, poneys landais, Prim’Holstein, Bazadaises ainsi qu’une présentation de chevaux lourds) ont, elles aussi, permis aux nombreux visiteurs d’admirer la vitrine de l’élevage départemental. «Je tiens à remercier vivement les éleveurs qui ont fait l’effort de se mobiliser malgré le contexte agricole difficile que l’on connaît, commente la présidente de la chambre d’agriculture, Marie-Hélène Cazaubon. Il faut également souligner le travail des services de la municipalité qui ont mis à disposition ce site très agréable ainsi que celui du personnel de la chambre d’agriculture et du réseau des producteurs fermiers qui a assuré le repas du midi».

Situation climatique

Si cette journée constitue, pour les éleveurs, un moment attendu de retrouvailles et de dialogue avec le grand public, elle est aussi une occasion d’échanger avec les nombreux élus faisant le déplacement. Cette année, c’est une délégation particulièrement fournie de responsables professionnels, d’élus donc mais aussi de représentants de l’État, qui est allée à leur rencontre, parmi lesquels la préfète Françoise Tahéri, Xavier Fortinon et Dominique Degos pour le conseil départemental, le député Lionel Causse, le sénateur Éric Kerrouche, Pierre Froustey président de la communauté de communes MACS, ainsi que de nombreux élus locaux…

Durant près de trois heures, de longues étapes ont été réalisées auprès de chaque stand pour discuter avec les présidents de races et les éleveurs plus généralement. «Bien sûr, il a beaucoup été question de la situation climatique et de cet épisode sécheresse qui frappe de plein fouet toutes les exploitations», indique Marie-Hélène Cazaubon.

Sur ce dossier, la chambre d’agriculture a mis en place, dès le milieu de l’été, une bourse aux fourrages à destination des éleveurs, sur laquelle il est possible de faire part des demandes ou des offres de ressources fourragères. «Nous continuons de recueillir les attentes du terrain et rechercher d’autres solutions qui pourraient être déployées. C’était aussi l’objet des discussions car l’affourragement au champ sur les stocks hivernaux a commencé dès juin pour certains et la pousse de l’herbe enregistre un déficit de près de 50%», note la représentante professionnelle.

Insupportable inflation

Les échanges sont également revenus sur les contextes économiques des différentes filières et les difficultés liées à l’inflation galopante. Les producteurs laitiers, par exemple, ont mis l’accent sur les niveaux du prix du lait en France qui restent loin derrière la moyenne européenne. Il faudrait dès maintenant une augmentation du prix d’au moins 15% pour simplement équilibrer leurs comptes.

Concentré sur la matinée, ce 53e concours départemental de l’élevage landais avait également pour vocation de permettre aux éleveurs de profiter un peu plus de l’après-concours. «C’est quelque chose que nous avons décidé en concertation avec les différents présidents de races, précise la présidente de la chambre d’agriculture. Je crois que sur cet aspect-là aussi, la journée a été réussie…».

Comme à l’accoutumée, la jeune génération était bien représentée sur et aux abords des rings. «Malgré les difficultés, le métier d’éleveur suscite toujours autant de passion. C’est incontestable, souligne Marie-Hélène Cazaubon. Nous avons entendu des témoignages de jeunes qui y croient, mais qui nous disent aussi qu’il faut réinventer l’élevage».

F. Brèthes

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