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Jérôme Dufourcq décroche le Sabot d’or en race Blonde d’Aquitaine

Le cinéma a sa Palme d’or, le football son Ballon d’or, et le monde de l’élevage bovin son Sabot d’or… Chaque année, ce trophée vient récompenser, pour les différentes races allaitantes, l’élevage ayant obtenu les meilleures performances en France, grâce aux données recueillies par Bovins Croissance (désormais abrité au sein de la fédération Éliance). C’est pourquoi le Sabot d’or récompense aussi l’efficacité d’un duo éleveur/technicien.

Jérôme Dufourcq (au centre), entouré par Didier Gaugeacq, Jean-Pierre Planté, Thierry Dartiguelongue et Jérémy Lapeyre (de gauche à droite).
© Le Sillon.info

En Blonde d’Aquitaine, environ huit cents exploitations étaient sur la ligne de départ cette année. Et c’est Jérôme Dufourcq, installé sur la commune de Poyartin, qui s’est hissé tout en haut du podium. Une première pour un élevage landais. Voilà environ 20 ans que l’éleveur chalossais a rejoint l’exploitation familiale. «En apprenant cela, le premier sentiment a été la surprise. D’habitude, c’est un palmarès qu’on lit dans les revues, avoue-t-il. Bien sûr, c’est une immense fierté, la récompense d’un travail de longue haleine».

Dimension économique

Si Jérôme Dufourcq a reçu son trophée début octobre lors du Sommet de l’élevage à Cournon, un rendez-vous a été organisé chez lui par la chambre d’agriculture, le 17 octobre, en présence de Jérémy Lapeyre président du pôle élevage, Jean-Pierre Planté, président de Bovins Croissance, et Éric Heurtaux, le responsable de la structure, ainsi que Didier Gaugeacq, président de la communauté de communes Terres de Chalosse, et Thierry Dartiguelongue, maire de Poyartin.

Tous se sont réjouis de la distinction obtenue par l’éleveur local. «Ce trophée repose sur des critères qui sont à la base du bon fonctionnement d’un troupeau, avec une vraie dimension économique en arrière-plan, souligne Jean-Pierre Planté. Le principe d’un cheptel allaitant reste que les vaches doivent faire un veau par an ou presque qui sera bien valorisé». Diverses données entrent donc dans le calcul du palmarès, telles que l’intervalle entre vêlages (382 jours pour Jérôme Dufourcq), le poids des veaux à 210 jours (320 kilogrammes), le taux de productivité (0,94) ainsi que les index traduisant le niveau génétique.

Jérôme Dufourcq est donc à la tête d’un élevage présent de longue date sur son exploitation. Lorsqu’il a rejoint la structure en 1999, celui-ci comptait déjà une quarantaine de mères. La création d’un atelier de volailles de chair a accompagné son installation. Sur les 65 hectares de l’exploitation, environ 27 sont couverts par des prairies, le reste étant cultivé en grandes cultures : essentiellement du maïs, dont une partie est destinée à l’alimentation du bétail, ainsi qu’une petite production de soja. Des cultures dérobées sont implantées afin d’accroître l’autonomie fourragère.

Broutards et vaches de boucherie sous label rouge Bœuf de Chalosse sont les deux principaux débouchés du troupeau bovin, qui se démarque par sa stratégie au niveau de la conduite des femelles. «J’élève toutes les génisses et je leur fais faire un veau, précise l’éleveur. C’est à l’issue du premier vêlage que je choisis celles qui vont poursuivre leur carrière. Les autres sont engraissées. En plus de faciliter la sélection, cela permet aussi d’alourdir les carcasses».

Choix des reproducteurs

Dans le cadre du classement du Sabot d’or, Jérôme Dufourcq a bien figuré sur les performances de reproduction, mais il a surtout fait la différence au niveau génétique et en particulier en ce qui concerne la valeur maternelle de ses vaches. Un aspect sur lequel l’éleveur est très vigilant : «Il faut que chaque vache soit capable d’élever son veau seule jusqu’à six mois.» Celui-ci souligne aussi le soin apporté au choix des reproducteurs mâles. «Depuis longtemps, je vais acheter des taurillons qui sortent de la station raciale de Casteljaloux… En 2012, j’avais fait l’acquisition d’un taureau qui m’a clairement permis de passer un cap, en faisant progresser le niveau laitier du troupeau et le gabarit des animaux.»

Au-delà de la première place de Jérôme Dufourcq, quatre élevages landais figurent dans les dix premiers du classement du Sabot d’or au niveau de la race Blonde d’Aquitaine. Guillaume Baylocq de Lauret arrive à la cinquième place, le Gaec Hontang de Samadet est septième et la SCEA La Maignère de Gaujacq est dixième. «Aujourd’hui, la race Blonde d’Aquitaine est partout en France et la concurrence est rude, souligne Jean-Pierre Planté. Ces résultats de l’élevage départemental méritent d’être soulignés».

F. Brèthes

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