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Exploiter à  100% le relevage avant

Souvent muni d'une prise de force, le relevage avant est trop souvent considéré comme un simple porte-masses. Bien utilisé, il participe à  la réduction des coûts de mécanisation.

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© Réussir
Un tiers des tracteurs vendus en France reçoit un relevage avant. 5 à  10 % de ces relevages sont accompagnés d'une prise de force. Leur but est de réduire les charges de mécanisation, améliorer la transmission de la puissance au sol, diminuer le compactage des sols et obtenir une meilleure répartition des masses (attention toutefois au respect du PTAC). Mieux vaut utiliser un poids travaillant, l'outil frontal, plutôt qu'un lestage inerte, qui consomme inutilement du carburant et ajoute de la résistance au roulement. Pour cela, la conception d'un relevage, avant comme arrière, est déterminée par les contraintes de fonctionnement et les normes (Cat 2 ou 3 N).
Que le relevage soit monté d'usine ou installé après l'achat du tracteur, ces contraintes sont les mêmes. Le relevage monté d'usine aura l'avantage de s'harmoniser esthétiquement avec le tracteur. Il en va souvent de même pour les commandes. De plus, dans ce dernier cas, la construction du tracteur intègre les contraintes auxquelles est soumis le relevage avant. Cela facilite aussi les montages a posteriori. De manière générale, les relevages intégrés ont tendance à  offrir un meilleur rayon de braquage. Cependant, le montage d'usine n'offre pas toujours la possibilité d'arbitrer entre coût et performances.
Revenir sur les règles d'un bon équipement
Le relevage avant de base n'a pas un coût élevé et se révèle être un confort et une anticipation pour des besoins futurs. Cependant, certains sont déçus lorsqu'ils veulent se servir réellement de leur relevage avant. Il faut aujourd'hui réexpliquer les règles d'un bon équipement, qui étaient comprises il y a 15-20 ans. Il y a souvent confusion entre capacité de levage et résistance à  la poussée. En effet, à  l'arrière, le relevage est construit pour tout faire et sa capacité de levage est le facteur de variabilité.
À l'avant, les relevages de base sont rarement conçus pour tout accomplir : une légère lame bulldozer demande plus de résistance à  la poussée qu'une grosse trémie de grain. Cela explique des variations de coût entre différents modèles de relevage, pour des capacités de levage proches. De plus, en termes de précision au travail, une bonne rigidité latérale et torsionnelle est essentielle pour une régularité de fonctionnement satisfaisante.
Tenir compte du relief
Si l'on utilise l'avant et l'arrière, il faut tenir compte des variations du véhicule et du relief. La déformation des pneumatiques, variable selon la charge appliquée, influence le positionnement des outils. Ce phénomène est d'autant plus amplifié dans les phases transitoires, avec les suspensions avant. Le fait de pousser un outil force la pénétration de ce dernier. C'est pourquoi, pour éviter les situations d'instabilité et pour anticiper les variations de relief, des roues de jauge sont presque toujours nécessaires.
La solution simple consiste alors à  travailler en mode flottant. Mais en procédant de la sorte, le troisième point travaille en compression et cela revient pratiquement à  doubler le couple cabreur, à  lester les roues de jauge de l'outil et à  délester l'essieu avant. De plus, la pression dans les vérins du relevage étant nulle, le poids de l'outil avant n'est pas supporté pas le tracteur. En conséquence, ce dernier perd de la capacité de traction et de maîtrise de la conduite.
Gaëtan Coisel
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