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Daniel Peyraube : « Laissez nous produire du mais ! »

Le secrétaire général de l'AGPM, revient sur les grandes idées du congrès d'Orama qui s'est tenu à  Marseille du 18 au 19 janvier. Au cours de ce sixième Sommet du végétal, les représentants des grandes cultures ont tenu un discours résolument tourné vers la relance de la production, l'allégement des contraintes environnementales, l'amélioration de la compétitivité et l'innovation.

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La contractualisation dans le secteur des céréales a été largement abordée. Quelle est votre position sur ce sujet ? Daniel Peyraube : Le marché des céréales est actuellement porteur, mais il faut avoir le souci de sa pérennité et donc réfléchir à  des moyens de lutter contre la volatilité. La contractualisation de filière est une voie à  étudier car elle lisse les prix. Des prix qui doivent bien sûr couvrir nos coûts de production. C'est aussi dans l'intérêt de l'élevage en aval. Je pense cependant que la contractualisation ne sera efficace que si elle englobe toute la filière, y compris la grande distribution. Sinon, la variable d'ajustement sera toujours soit les céréales, soit les produits animaux. Le ministre de l'agriculture veut aller vite sur ce dossier et a demandé aux professionnels de lui présenter un projet de contrat de filière pour une mise en oeuvre au 1er juillet. La France peut-elle vraiment exporter plus de céréales comme affirmé par les producteurs ? Oui, les perspectives sont florissantes. Les marchés, principalement en mais, de nos voisins proches de la Méditerranée et qui sont actuellement alimentés par l'Amérique, sont porteurs. Il faut les conquérir. Pour cela, nous devons leur montrer que nous sommes en mesure de livrer les volumes dont ils ont besoin. Nous sommes en capacité de le faire si on nous laisse produire. Mais pour cela, les producteurs doivent avoir accès aux moyens de production que sont notamment l'eau ou les molécules phytosanitaires de lutte contre les ravageurs du sol, comme cela est autorisé dans les autres pays européens. Il faut nous làcher la bride ! Je suis déçu du discours du ministre de l'Agriculture qui nous dit de produire plus, mais nous impose toujours plus de contraintes franco françaises. Ses réponses sont trop politiques, pas assez pragmatiques. Pour la PAC de 2014, quelles sont les positions des céréaliers ? L'AGPM, comme Orama, défend un premier pilier fort. Les DPU doivent rester un instrument socle pour l'économie de nos exploitations. Quant à  leur convergence, elle doit être nationale et progressive. En effet, en production de mais, les exploitations sont de taille plutôt modeste et il leur est donc difficile de s'adapter. À l'échelle européenne, il n'est pas question de convergence pour des raisons d'hétérogénéité de coût de la vie et de taille d'exploitation. Au final, les positions d'Orama vont-elles dans le même sens que celles de l'AGPM ? Je me suis réjoui d'entendre Philippe Pinta, le président d'Orama, reprendre les revendications de l'AGPM avec beaucoup de force. De la même manière, Xavier Beulin, président de la FNSEA, a une réelle volonté d'apporter des réponses aux problèmes de l'agriculture française qu'il souhaite remettre au premier rang de l'agriculture européenne. Dominique Maurel
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