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D. Graciet voit un début d'année «complexe»

Lors de ces voeux à  la presse, le 16 janvier 2014, le président de la chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine, Dominique Graciet, a mis en lumière plusieurs sujets, dont notamment le projet de plan d'action «nitrate» toujours aussi irréalisable.

file-Le président de la chambre régionale d'agriculture, Dominique Graciet, constate, non sans amertume, que « l'agriculture et l'agroalimentaire n'ont jamais été aussi mal traités » au niveau de l'accès aux fonds européens. © Le Sill
Le président de la chambre régionale d'agriculture, Dominique Graciet, constate, non sans amertume, que « l'agriculture et l'agroalimentaire n'ont jamais été aussi mal traités » au niveau de l'accès aux fonds européens. © Le Sill
1 Aléas climatiques - Pour 2013, la Ferme Aquitaine ne devrait réaliser que 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, contre 5,3milliards en moyenne. «Toutes les filières ont été impactées par des intempéries, froid, orages, pluie, excès d'eau, grêle», a résumé Dominique Graciet, président de la chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine. Les pertes de récolte sur l'ensemble des cultures sont d'au moins 30%, voire plus pour certains viticulteurs. De plus, les prix ne suivent pas pour compenser ces baisses de volumes commercialisés. Et même si l'élevage a réussi à  protéger son chiffre d'affaires, ses coûts d'alimentation n'ont fait que progresser. Côté fruits et légumes, les résultats sont variables. L'asperge affiche un bon maintien avec un tonnage produit quasiment stable (- 2%) et des cours en progression de 20%. Quant aux filières kiwis et pruneaux, elles enregistrent elles-aussi des baisses de production de 10 à  50% selon les secteurs. Conséquence directe de ces mauvais résultats: les revenus des agriculteurs devraient eux aussi chuter de 40, voire 50%. Plusieurs dispositifs de soutien ont été mis en place parmi lesquels une enveloppe de 1,1 million d'euros récemment votée par le conseil régional pour permettre aux agriculteurs sinistrés de reconstituer un fonds de roulement de trésorerie. L'aide est ventilée en deux volets: 500.000 euros pour le secteur viticole et 600.000 euros pour le sud de la région. Cette aide permettra de prendre en charge une partie des intérêts liés à  ces prêts à  taux bonifiés. Le montant des emprunts sera plafonné à  30.000 ou 50.000 euros par exploitation (dispositif en cours de finalisation). 2 Loi d'avenir agricole: une expérience de rapprochement agriculture-forêt - Concernant le projet de loi d'avenir agricole, Dominique Graciet a rappelé que sur ce dossier l'APCA regrette que les liens entre agriculture et forêt ne soient pas plus importants. Elle défend ainsi plusieurs amendements dont celui qui propose une expérimentation pour le rapprochement entre chambres régionales d'agriculture et Centre régional de la propriété forestière (CRPF). L'Aquitaine s'est positionnée pour démarrer cette expérimentation. Son ambition est d'imaginer les contours d'un «comité d'orientation». L'enjeu est de taille: faire «redescendre» une partie plus importante des 1,3 million d'euros collectés en Aquitaine par la taxe additionnelle. «Actuellement, l'Aquitaine se fait confisquer plus de la moitié de cette somme puisqu'elle ne récupère que 620.000 euros», précise D. Graciet. 3 Réforme de la PAC et accès aux fonds européens plus complexe - Concernant la réforme de la Politique agricole commune, il ressort que l'application du premier pilier serait légèrement défavorable à  la Ferme Aquitaine avec des disparités entre les systèmes d'exploitations et les départements en raison de la redistribution des aides qui s'opère en faveur des petites structures et de l'élevage extensif. Sur le deuxième pilier, le comité partenarial des fonds européens a présenté au conseil régional d'Aquitaine, le 15 janvier dernier, la deuxième version du programme de développement rural aquitaine (PDRA). En effet, la Région a désormais compétence sur ce dossier. Plusieurs constats ont pu être réalisés. Ainsi, en comparaison avec le plan précédent, le fond Feader serait en hausse de 17 à  60 millions d'euros pour la forêt, avec 43 millions d'euros pour le plan chablis. Cependant, il marquerait une baisse de 12 millions d'euros pour l'agriculture, dont l'enveloppe passerait de 76 à  à  64 millions. Baisse également pour l'agroalimentaire, avec une enveloppe de 20 millions d'euros contre 30 millions précédemment. Ces évolutions conduisent Dominique Graciet à  constater que «l'agriculture et l'agroalimentaire n'ont jamais été aussi mal traités» et qu'il faut donc tenter de «compenser» ce déficit via le prochain plan État-région ou en essayant «d'entrer» sur l'autre fonds européen: le Feder. «Nous sommes en train d'organiser les filières dans ce but, et pour cela nous sommes en train de refondre l'animation des filières en construisant d'abord des thèmes transversaux par lesquels les filières pourront ensuite se positionner». 4 Plan d'action régional nitrate: des discussions «marathon» - Passant au dossier «marathon» que constitue la mise en place du plan d'action régional de la directive nitrates, le président de la chambre régionale d'agriculture regrette très vivement les «grosses difficultés de discussion et de négociation» avec une administration «enfermée dans sa logique». «Ce projet, précise-t-il, mettrait en danger l'agriculture au regard de l'estimation des 60 millions d'euros d'investissements nécessaires, mais non productifs, pour la mise aux normes des élevages, anciennes et nouvelles zones comprises. Nous ne sommes pas contre l'évolution des pratiques mais on ne peut pas demander aux éleveurs des investissements non productifs nouveaux surtout lorsque les fonds de soutien sont en baisse». L'adaptation des dates d'épandage aux cycles des grandes cultures régionales est un point en discussion que les professionnels veulent faire entendre. Il permettrait d'éviter le doublement des capacités de stockage avant épandage. 5 Emploi: signature d'une convention -  Dernier grand dossier évoqué, celui de l'emploi en agriculture qui s'est traduit par la signature le 15janvier d'une convention pour «mieux faire connaître les trains de mesures en faveur de l'embauche des jeunes, emplois d'avenir et contrat de génération, aux employeurs potentiels du secteur agricole et aux exploitants pour la transmission de leur outil de production».
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