Culture du mais : comment gagner des quintaux ?
La culture du mais bénéficie de marges de progrès sensibles parmi lesquelles le pilotage de l'irrigation ou les semis précoces.
Depuis plusieurs années, l'ensemble des techniciens est au diapason pour marteler les vertus des semis précoces. « Plus on sème tôt, plus il y a de quintaux », assure Guillaume Clouté. Cela dit, ce constat doit être quelque peu nuancé, « on ne les conseille pas partout, principalement à cause de la pression en ravageurs et de la battance des sols ». Au-delà de quelques quintaux gratuits, les semis précoces ont bien d'autres mérites. Ils permettent d'esquiver les fortes chaleurs estivales, d'anticiper la récolte, de faire baisser l'humidité du grain En 2010, l'écart de rendement observé entre des mais semés mi-avril et fin mai s'élève à près de quinze quintaux, et la différence de taux d'humidité à plus de huit points ! « Les semis précoces engendrent un meilleur développement du système racinaire, ainsi les plantes sont un peu moins sensibles au stress hydrique », souligne l'ingénieur. Concrètement, il paraît possible d'anticiper les semis sur des sols d'alluvion, des terres noires ou des sables. En revanche, les boulbènes ou les sols à forte pression en scutigérelles ne se prêtent pas du tout à cette technique. Le pilotage de l'irrigation représente également une réelle marge de progrès. Les irrigants peuvent s'aider de plusieurs outils afin de raisonner au mieux leur passage d'irrigation. Par exemple, le bilan hydrique s'avère être un outil simple, mais « qui a des limites car il ne propose que des calculs théoriques ». Au delà , les sondes tensiométriques ou capacitives sont en mesure de fournir des informations sur la situation des sols. Les dernières s'avèrent particulièrement précises pour juger des besoins des plantes.
Fabien Brèthes