Aller au contenu principal

Couverts Végétaux
Le point sur les modalités de destruction

Petit retour sur les éléments qui dictent la gestion des couverts hivernaux en ce début d’année...

La destruction mécanique présente plusieurs intérêts

Les agriculteurs landais sont désormais nombreux à être concernés par la mise en place de couverts d’interculture à l’automne. Cette démarche relève de plusieurs types d’obligations réglementaires. Certaines sont amenées à évoluer dès 2023, à l’image de la réglementation PAC.

Pour l’heure, les couverts installés à l’automne dernier relèvent de différentes modalités, qui impliquent des conditions spécifiques de présence et de destruction.

En fonction de la situation de leurs parcelles (engagement ou non dans la certification maïs, parcelles en zones vulnérables ou non, déclaration du couvert en tant que surface d’intérêt écologique au titre du dossier PAC 2022), les producteurs doivent ainsi se conformer à des dates et à des méthodes de destruction particulières.

La certification maïs pour la campagne 2022

Dans cette démarche, alternative à l’obligation de diversification de cultures dans le cadre de la PAC (jusqu’à la nouvelle réforme 2023-2027), la destruction du couvert n’est autorisée qu’à partir du 15février de l’année suivante ou au 1er février si le couvert est resté présent 12 semaines (soit semé avant le 31octobre).

La directive nitrate, qui s’applique au sein des zones vulnérables

Le couvert doit être maintenu jusqu’à 2,5 mois après sa mise en place. La destruction chimique autorisée seulement si des techniques de non- labour sont justifiées depuis trois ans (ou avant une culture légumière).

Les surfaces d’intérêt écologique (SIE) au titre du dossier PAC 2022. Il s’agit des couverts à base de mélanges légumineuses/graminées implantés afin d’atteindre les 5% de SIE obligatoires dans les déclarations PAC de la campagne 2022. La durée de présence du couvert est de 8 semaines minimum. Aucun critère de destruction n’est précisé. Attention toutefois, pour les agriculteurs situés en zone vulnérable, la directive nitrate s’applique.

Conseils techniques

Sur le plan technique, il est important de ne pas trop attendre pour détruire les couverts. Outre la présence d’une fenêtre climatique appropriée, la destruction doit relever d’un compromis entre deux objectifs : laisser le temps au couvert de jouer pleinement son rôle (piégeage de nitrates et protection du sol) et éviter les effets dépressifs sur la culture suivante.

Pour éviter ces phénomènes (assèchement du sol, blocage des éléments nutritifs, gène mécanique à l’implantation), il est important de détruire le couvert près de deux mois avant le semis de la culture suivante. Des expérimentations conduites par Arvalis, l’Institut du végétal, ont mis en évidence un effet dépressif sur le rendement du maïs pour des destructions des couverts végétaux réalisées moins de 60 jours avant le semis.

Plusieurs solutions mécaniques existent pour réaliser la destruction des couverts. Le choix du ou des outils doit être dicté par le type de plantes, la densité de la végétation et les conditions météorologiques. Sur un couvert bien développé un déchaumeur à disques permettra de couper et d’enfouir superficiellement la matière végétale. Pour les terres labourées, il est indispensable de dégrader préalablement le couvert en surface par une fauche, un broyage ou bien un roulage. Cette démarche évite d’enfouir des grosses quantités de matière verte en fond de raie de labour.

Fabien Brèthes

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

Influenza aviaire : une forte détérioration sanitaire dans le bassin de l’Adour
L’émergence de foyers et de nombreuses suspicions ces dernières heures suscite de grandes inquiétudes.
Mécamaïs revient le 21 septembre prochain, à Bernède dans le Gers
Le salon du machinisme agricole dédié au maïs sera organisé sur une journée, au carrefour des départements du bassin de l’Adour.
Calamités sécheresse : «Parvenir à un dénouement satisfaisant»
Ce mardi, une délégation d’élus de la chambre d’agriculture, la FDSEA et des JA a été reçue par le président de la CAPB, Jean-…
Une note très salée pour toute la filière kiwicole française
De la conservation au transport, l’inflation du coût de l’énergie s’est répercutée sur tout le fonctionnement de la filière du…
Preview image for the video "Made In Viande dans les Pyrénées-Atlantiques".
Des échanges uniques autour de la filière bovins allaitants
Jeudi 11 mai à Aste-Béon (64), Julien Medevielle accueillait sur sa ferme l'opération Made In Viande lancée par Interbev et…
file-Malgré le contexte sanitaire, les éleveurs des Pyrénées-Atlantiques communiquent sur la Blonde d'Aquitaine. // Archives Le Sillon
8 ème édition des Rencontres made in viande du 10 au 17 mai
Partout en France, les éleveurs (vaches, veaux, moutons, chèvres, porcs, chevaux), commerçants en bestiaux, responsables et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon