Concours national Blond : défilé de stars à  Biarritz
        
      
      
            La Halle Iraty à  Biarritz a accueilli, trois jours durant, le fleuron de la Blonde d'Aquitaine : 220 élevages sont venus confirmer leur savoir-faire et leur engagement pour cette race dans son berceau originel.
      
Le prix de championnat suprême de ce concours 2014 a été attribué à  Étoile de Christian Lormand de la Sarthe. À souligner également les excellents résultats des élevages du Sud-Aquitaine qui terminent en tête des départements primés. © Le Sillon
      
Mission accomplie! L'agriculteur du Cap  de la Coste à  Arzacq-Arraziguet (Pyrénées-Atlantiques), Philippe Basta  et toute son équipe peuvent se réjouir de l'éclatant succès de cette 42e  édition du concours national qui s'est déroulé du 5 au 7 septembre à   Biarritz. Au moment de la remise officielle des prix, l'éleveur  béarnais, président du syndicat Blond départemental et de l'organisme  national de sélection de la race, ne manquait pas de remercier tous les  acteurs qui ont contribué à  cette réussite. Il a notamment souligné la  forte implication depuis des mois des nombreux bénévoles et l'appui des  partenaires institutionnels (ville de Biarritz, conseils régional et  général), des professionnels (dont la chambre d'agriculture) et de  divers opérateurs coopératifs et privés de la filière.
Le choix de Biarritz et de sa superbe Halle d'Iraty aura certainement  encouragé les éleveurs à  faire le déplacement en Pyrénées-Atlantiques,  berceau de l'un des rameaux de la race à  la robe couleur froment. Tant  le président du conseil général, Georges Labazée, que le représentant de  la municipalité biarrote se plaisaient à  rappeler que la cité balnéaire  de la côte basque aura ainsi accueilli en cette année 2014 deux  événements agricoles de premier plan: le congrès de la FNSEA au mois de  mars et ce national Blond.
Plus de 20.000 visiteurs
Le président de la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques,  Jean-Michel Anxolabéhère, saluait aussi chaleureusement ces nombreux  éleveurs (220 inscrits et plus de 500 animaux) venus à  Biarritz, dont «certains  ont traversé toute la France pour concourir et nous offrir une vitrine  exceptionnelle de leur travail quotidien au service de la race».  Pour accueillir au mieux tout ce beau monde, le syndicat Blond et la  chambre d'agriculture avaient uni leurs compétences et leur énergie au  sein de l'association «La Blonde à  Biarritz». La formule s'est avérée payante et de nombreux partenaires sont venus apporter leur pierre à  l'édifice.
L'accès à  la Halle Iraty étant gratuit, il est difficile de  comptabiliser le nombre d'entrées mais les estimations à  partir de  différents éléments (catalogues des animaux distribués, repas servis et  ventes de la buvette) permettent de situer cette affluence à  plus de  20.000 visiteurs en trois jours. «Un public essentiellement professionnel»,  commentent les organisateurs ainsi que les exposants, pleinement  satisfaits des relations commerciales qu'ils ont pu établir ou  conforter, surtout le vendredi et le samedi.
Plein feux sur l'élevage
Le contrat est donc rempli «quantitativement mais aussi qualitativement».  En témoigne la convivialité qui a régné durant les trois jours et  l'organisation sans faille (notamment pour l'accès des animaux au site  et leur réembarquement dans les camions). Cette pleine réussite était  ainsi saluée par le sous-préfet de Bayonne, Patrick Dallenne, venu  samedi remettre, au nom du Président de la République, le fameux vase de  Sèvres au meilleur élevage. Un trophée attribué cette année à  l'EARL  Sazy du Tarn-et-Garonne.
Au-delà  du concours lui-même, ces magnifiques bêtes réunies durant  les trois jours à  Biarritz constituaient aussi pour l'élevage, une  nouvelle illustration de son importance pour l'économie nationale et  l'aménagement des territoires. Jean-Michel Anxolabéhère rappelait à  cet  égard que, dans les Pyrénées-Atlantiques, l'élevage allaitant est la  production principale avec 103.000 vaches et plus de 5.000 éleveurs.
Le revenu ne suit pas
Cette filière n'échappe pas pour autant aux difficultés qui affectent le maillon de la production. «Le revenu des éleveurs ne cesse de se dégrader». Selon la FNB (Fédération nationale bovine), la perte depuis un an est estimée «à  300 euros par animal alors que le prix à  la consommation ne cesse d'augmenter». Pour maintenir la confiance et inciter les jeunes agriculteurs à  s'installer dans cette production, il importe «de remettre de l'ordre dans les pratiques commerciales» affirme Jean-Michel Anxolabéhère. Sinon, «lorsqu'un troupeau quitte une exploitation, il n'y revient jamais».
Dans ce contexte, le succès de ce concours confirme toutefois que la  passion reste intacte. Et que le patient travail de sélection contribue,  au fil des décennies, à  l'amélioration constante de la qualité du  troupeau hexagonal
Guy Mimbielle
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