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Camille, médaille d’or aux finales régionales des Olympiades des métiers

Native de Lasseube (64), Camille Rebolle-Laborde a remporté la médaille d’or en horticulture lors des finales régionales des Olympiades des métiers qui se sont déroulées à Bordeaux du 20 au 22 octobre. Dans un an à Lyon, en septembre 2023, elle visera le titre national.

  

Camille Rebolle-Laborde, qui a confectionné un mur végétal lors d’une épreuve des Olympiades des métiers, prépare un CAP fleuriste en alternance à L’Arôme des Sens, à Oloron-Sainte-Marie (64).
© Le Sillon.info - F. Héricher

Passionnée de végétaux, cette fille d’agriculteurs a eu envie de devenir fleuriste dès son entrée au collège. Mais si elle apprécie assembler pour créer des bouquets et faire de la vente, elle aime aussi être dehors et travailler la terre. Elle se tourne donc naturellement vers un bac pro conduite de productions horticoles, au lycée technologique privé (LTP) de Nay-Baudreix (64).

Motivée et impliquée, elle est sollicitée par Quentin Taibi, son professeur principal, pour participer aux Olympiades des métiers, un concours international ouvert aux moins de 23 ans qui s’apparente aux Jeux olympiques pour les métiers. Quentin Taibi, qui la qualifie «d’élève brillante», se transforme alors en coach. Elle passe les présélections régionales en mars et se qualifie pour les finales d’octobre à Bordeaux.

Ticket pour Lyon

C’est là qu’elle a affronté pendant plus de 12 heures étalées sur 3 jours, les dix épreuves qui servent à évaluer ses connaissances théoriques comme la reconnaissance des végétaux, ravageurs et maladies, mais aussi ses compétences techniques (taille, mise en place de ferti-irrigation), jusqu’à la gestion d’une exploitation (animation d’équipe). Elle décroche la médaille d’or et un ticket pour la finale nationale qui se déroulera en septembre 2023.

En attendant, après avoir obtenu son bac pro avec mention très bien, elle aurait aimé se diriger vers une poursuite d’étude logique, un BTS en alternance, mais n’a pas trouvé les conditions favorables. Elle envisage donc de débuter cette formation dès la rentrée prochaine dans l’exploitation de ses parents pour la partie professionnelle. Elle aimerait y développer sa propre production de fleur coupée et feuillage avec de la vente en direct. «Il n’y a pas beaucoup de structures qui font les deux» précise-t-elle.

On manque d’horticulteurs

Pour ne pas perdre de temps, elle prépare un CAP fleuriste en alternance à L’Arôme des Sens à Oloron-Sainte-Marie (64). Elle souhaite acquérir «toutes ces notions de compositions florales.» Le fleuriste qui l’a engagée, Stéphane Jaladi, confirme sa motivation et son amour du métier.

Lui qui a un parcours similaire (bac pro horticulture puis Cap fleuriste) valide la fiabilité de son projet. Il explique qu’on manque d’horticulteurs en France en dehors des producteurs de chrysanthèmes qu’on trouve un peu partout, mais qui ne permettent pas au magasin de générer le chiffre d’affaires suffisant. «Il n’y a pas un producteur français qui fait de la rose, c’est un peu aberrant quand même. Les médias disent à la télé qu’il faudrait qu’on travaille plus de produits français, moi je veux bien mais il n’y en a pas.»

Il y a bien de la production de pivoine et feuillage à Aire-sur-l’Adour, mais il faut au minimum faire 1h30 à 2 heures de voiture pour trouver quelques autres horticulteurs, qui ne proposent pas de toute façon une variété suffisante pour garnir sa boutique.

Une transmission assurée

Camille pourrait devenir une ressource essentielle pour les fleuristes locaux lorsqu’elle développera son activité à Lasseube, même si elle souhaite maîtriser toutes les étapes et vendre ses propres compositions en direct.

Ses parents doivent être rassurés de voir leur fille progresser dans sa passion tout en assurant la reprise d’une partie de l’activité de leur exploitation, d’autant plus que son frère envisage de reprendre la partie production et vente direct de bovin et ovin viande.

Fabrice Héricher

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