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Bilan 2022 : des situations contrastées pour les grandes cultures dans les Landes

Les aléas climatiques, dont les canicules estivales, mais aussi la hausse des coûts des intrants et les soubresauts des marchés, ont marqué la dernière campagne.

Les productions végétales ont été affectées par les trois vagues de canicule qui ont touché le département en juillet et août, associées à une sécheresse historique d’une intensité jamais observée.
© D. R.

Lors de la dernière session plénière, les services de la chambre d’agriculture ont brossé un bilan de l’année agricole dans les Landes. Les différentes productions ont évidemment souffert des conditions caniculaires estivales ainsi que des épisodes de grêle. La campagne a également été marquée par l’emballement des marchés.

Maïs grain
Les surfaces départementales ont légèrement reculé de 2% en 2022 par rapport à 2021, au profit des cultures de tournesol et de soja en légère augmentation. Les parcelles sans irrigation ont subi de plein fouet la canicule (mais aussi les chutes de grêle), en particulier celles semées début mai dont les fécondations ont eu lieu au moment de la canicule de juillet. La phase de remplissage des grains a été pénalisée dans toutes les situations compte tenu de l’absence de pluviométrie jusqu’à la récolte. Les rendements s’échelonnent de 20 à 70 quintaux par hectare selon le potentiel agronomique des parcelles.
Sans surprise, l’irrigation a une fois de plus contribué à préserver les rendements, avec des situations très contrastées, voire difficiles dans les zones de restrictions, mais avec un rendement moyen de 95 q/ha pour l’ensemble des parcelles irriguées.
Le rendement moyen départemental est évalué à 74q/ha, le plus faible depuis vingt ans, inférieur aux années 2003 et 2013.

Maïs semence
Les surfaces de maïs semence sont restées stables en France et dans les Landes cette année par rapport à la campagne 2021, avec respectivement 85.000ha et 21.000ha. Les conditions climatiques si particulières, et notamment la canicule de juillet en pleine période de pollinisation, ont largement pénalisé les fécondations dans toutes les zones de production. Le niveau de production s’établirait entre 70 et 75% des objectifs (source FNPSMS) entraînant un manque inédit de volume. Les Landes n’ont pas échappé à cette tendance, avec une très grande hétérogénéité de situations entre parcelles qui s’explique partiellement par les dates de semis et donc de fécondation.

Céréales à paille
Le département affiche une stabilité de la surface avec 4 200ha de céréales à paille, inférieure au niveau record des années 2016-2018. Le rendement moyen départemental s’établit à 52q/ha, soit au niveau de la tendance des cinq dernières années. Le prix de vente exceptionnel de 315€/t a permis d’obtenir une marge brute trois fois supérieure à la faible moyenne quinquennale.

Colza
Les surfaces départementales ont été encore en retrait (1.800ha) par rapport à 2018, essentiellement du fait d’une fenêtre d’implantation toujours très restreinte, début septembre, marqué par des conditions très séchantes ces dernières années. Le rendement départemental a progressé pour atteindre 29q/ha sans être à la hauteur du national. Le prix de vente s’est situé à un niveau jamais vu (662€/tonne en moyenne). À l’image des céréales à paille, la marge brute en colza a donc atteint un record, se situant là encore à un niveau trois fois supérieur à la moyenne quinquennale.

Tournesol
8. 500ha ont été implantés dans les Landes, soit une augmentation de 25% par rapport à 2021 (toujours inférieur à la référence historique de 2017 avec 10.000ha). Le rendement départemental est estimé à 21q/ha selon Agreste, identique au niveau national. Compte tenu du niveau de prix record, de l’ordre de 680€/t et des besoins réduits en intrants, la culture a assuré un niveau de marge meilleur qu’en 2021. Dans toutes les situations agronomiques à faible potentiel, cette marge est pour la première fois meilleure que celle du maïs grain non irrigué.

Soja
Avec 7.900ha, cette culture a enregistré un record cette année (+27%) dans le département, favorisé par le contexte autour du prix des engrais azotés. L’année climatique compliquée a confirmé le besoin en eau de cette plante légumineuse et plus particulièrement en fin de cycle. Le rendement départemental est le plus faible enregistré avec 24q/ha. Grâce à un prix record et à des charges qui ont moins augmenté comparé à d’autres productions végétales, la rentabilité en 2022 s’est maintenue.

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