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Au coeur de l'agriculture syndicale basque

À l'invitation de la chambre d'agriculture et de la FDSEA, le sous-préfet de Bayonne, Laurent Nuà±ez, a visité plusieurs exploitations, abordant avec la profession les dossiers d'actualité.

file-Cette journée a permis au sous-préfet de Bayonne (à  droite) de toucher du doigt la réalité de l'agriculture du Pays basque, faite de contraintes mais également d'atouts qu'il faut valoriser aujourd'hui pour maintenir cette dynamique.
Cette journée a permis au sous-préfet de Bayonne (à  droite) de toucher du doigt la réalité de l'agriculture du Pays basque, faite de contraintes mais également d'atouts qu'il faut valoriser aujourd'hui pour maintenir cette dynamique.
L aurent Nuà±ez, sous-préfet de Bayonne, a répondu favorablement à  l'invitation de Jean-Michel Anxolabéhère, président de la chambre d'agriculture, de Patrick Etchégaray, président de la section basque de la FDSEA, afin de consacrer une journée à  la découverte de l'agriculture du Pays basque le 15 juillet dernier. L'objectif de cette rencontre était pour la profession de présenter les dossiers d'actualité, en s'appuyant sur des situations concrètes.
1 Les contraintes de la montagneLa première visite s'est déroulée chez Frédéric Oçafrain, producteur de lait de brebis à  Banca. L'éleveur a mis l'accent sur les surcoûts générés par une installation en zone de montagne, qui, aujourd'hui, ne sont pas pris en compte à  leur juste valeur. Par exemple, au niveau de l'alimentation du troupeau, compte tenu des surfaces de l'exploitation, M. Oçafrain s'approvisionne à  l'extérieur, ce qui occasionne des contraintes (coûts des aliments dus au transport mais aussi aux fluctuations du cours des céréales).
La visite des bàtiments a été l'occasion d'aborder les aménagements et notamment le système sur lisier qui, selon l'éleveur, présente de nombreux avantages. Sur ce dossier, la profession souhaite que les études en cours soient menées à  bien avant de tirer des conclusions hàtives qui risqueraient de remettre en cause ce système. Cette visite a également démontré la nécessité de maintenir, voire d'encourager, dans ces zones des installations qui ont un rôle primordial sur l'aménagement du territoire.
2 Le porc basque, production d'avenirDeuxième étape aux Aldudes, chez Pierre Oteiza. Laurent Nuà±ez a découvert comment des hommes ont relancé la production du porc basque en la valorisant sur place. Ceci a permis de maîtriser localement la valeur ajoutée et de maintenir des emplois sur le territoire.
Profitant de l'occasion, le directeur de l'entreprise, M. Carniel, a lancé un appel pour inciter les éleveurs à  se lancer dans le porc basque. À l'heure actuelle, toutes les conditions sont réunies pour valoriser cette production et répondre à  une forte demande. La chambre d'agriculture, attentive à  ces propos, proposera dès la rentrée une information pour sensibiliser les agriculteurs. « À l'heure où la recherche du revenu et surtout un partage équitable de la valeur ajoutée sont nos préoccupations principales, toutes les pistes doivent être exploitées », souffle J.-M. Anxolabéhère.
3 Un prix du lait décentLa dernière visite a conduit la délégation à  Irissarry, chez Joseph Ithurbide dont l'exploitation intègre deux productions principales : lait de vache (avec 35 vaches laitières) et de brebis (un peu plus de 300 brebis). Rapidement, l'éleveur a mis l'accent sur le prix du lait de vache qui ne permet pas aujourd'hui de rémunérer cette production, malgré les bons résultats techniques. Il a été démontré que les investissements induits par les mises aux normes sont de plus en plus coûteux, ce qui impacte les résultats de l'atelier.
Ainsi, les dossiers d'investissement ont été réalisés sur des bases de prix du lait qui sont aujourd'hui bien inférieurs, ce qui pénalise fortement les producteurs. Ce dossier doit trouver rapidement une issue car sans évolution positive, il s'agit réellement de la remise en cause de l'ensemble d'une filière, pourtant importante dans le département.
Malgré une situation plus favorable du marché, aucun accord interprofessionnel n'a pu être trouvé pour le troisième trimestre. Selon la profession et l'accord du 3 juin 2009, le prix du lait devrait augmenter de 11,1 %, soit + 31,30 € pour 1000 litres. La FNIL (Fédération nationale des industries laitières) ne l'entend pas de cette oreille et ne propose une augmentation que de 10 % ! Ce qui reviendrait à  avoir un prix du lait de l'ordre de 300 €/1000 l. Pour la profession, cette situation n'est pas tenable et tout doit être mise en oeuvre pour que les accords signés soient respectés.
Cette journée très enrichissante a permis au sous-préfet de toucher du doigt la réalité de l'agriculture du Pays basque, faite de contraintes mais également d'atouts qu'il faut valoriser aujourd'hui pour maintenir cette dynamique. Très attentif et ayant une bonne connaissance des dossiers, Laurent Nuà±ez s'est engagé à  les faire remonter au ministre de l'agriculture très rapidement. La profession a réitéré sa demande de rendez-vous auprès du ministre car les agriculteurs attendent des réponses concrètes.Patrick EtchégarayLes dossiers abordés✓ Retraite agricole : pour Marie Ichas, membre du collège des anciens exploitants de la chambre d'agriculture, ce dossier doit trouver une issue dans le débat national en cours. Elle a insisté sur la nécessaire revalorisation des pensions.

✓ Agalaxie : face aux nombreuses inconnues par rapport à  la maladie, la profession a clairement indiqué la nécessité d'un soutien financier de l'État. Parmi les besoins actuels, Daniel Lartigue a insisté sur l'urgence de proposer aux éleveurs des possibilités de renouvellement de cheptel. Le sous-préfet a bien pris la mesure de ce dossier qui menace l'ensemble d'une filière.

✓ ICHN et spécificité des éleveurs transhumants au Pays de Quint : la profession a souhaité que les dérogations en place l'an dernier soient reconduites dans le temps. Ce dossier doit être normalisé pour redonner une lisibilité aux éleveurs de montagne. La profession a aussi fortement insisté sur les nouvelles modalités de calculs des ICHN qui ne doivent pas pénaliser les éleveurs du massif pyrénéen.

✓ La profession a tenu à  aborder deux dossiers : les distorsions de concurrence avec l'Espagne portant sur le prix des médicaments vétérinaires et des produits phytosanitaires et aussi les attaques de vautours qui ne cessent d'augmenter. Sur ce dernier point, la profession a à  nouveau demandé à  ce que les éleveurs victimes de ses attaques soient indemnisés.
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