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Apiculture-agriculture : «Â Un dialogue à  établir »

Nombreuses sont les interdépendances entre ces deux mondes qui ont tout intérêt à  mieux se connaître pour mieux se comprendre.

La nouvelle section nationale apicole de la FNSEA fonctionne depuis quelques mois. Elle s'intéresse tout particulièrement au dialogue avec les agriculteurs. Bernard Berque, son président, explique comment ce dossier est traité.  
Quelles sont les propositions de la section pour faire avancer ce dossier ? Bernard Berque » Notre objectif est d'éviter au maximum les accrochages entre agriculteurs et apiculteurs. Nous mettons un peu de vérité dans tout ce qui se dit en terme d'intoxication et de mortalité des abeilles. Ces phénomènes d'intoxication sont récurrents, mais nous pensons qu'il s'agit d'accidents. Par exemple, cette année, il y a eu des problèmes de forte mortalité des abeilles en région Centre. De suite, les médias ont parlé d'intoxication des abeilles sur toutes les cultures françaises de colza. En réalité, seul un secteur limité est touché. Nous pensons qu'il s'agit bien d'une intoxication, mais qu'une enquête du SRAL est nécessaire pour en connaître l'origine exacte. Peut-être s'agit-il de l'effet toxique de deux traitements consécutifs, par exemple un fongicide et un insecticide. La vérité est à  chercher.
Une information de l'agriculteur ne serait-elle pas nécessaire pour qu'il évite certaines pratiques dangereuses pour les abeilles ? B. B. » Oui, la communication sur l'importance de respecter les conseils d'utilisation des produits est l'une de nos missions. Par exemple, quand on parle de traitement pleine fleur, ça ne veut pas dire au milieu de la journée, quand les abeilles sortent. Le produit reste potentiellement dangereux pour elles. Le seul mouillant de produit phytosanitaire, même sans parler de matière active, colle les ailes de l'abeille qu'il atteint. L'insecte est alors condamné. Mieux vaut traiter à  la tombée de la nuit quand il n'y a plus d'abeilles dans les champs. En plus, c'est le moment où il y a le moins de vent.
Vous travaillez aussi sur les services que rend l'apiculture à  l'agriculture à  travers la pollinisation. Quels sont les secteurs agricoles concernés ? B. B. » Ce sont principalement les fruits et légumes, ainsi que la production de semences, de tournesol en particulier. Il est démontré que la pollinisation permet de meilleurs rendements en quantité et en qualité. Un kiwi bien pollinisé sera aussi plus résistant. Ces pollinisations sont un service que l'apiculteur apporte à  l'agriculteur, car les abeilles ne font pas de miel avec ces fleurs. Il est important d'encadrer cette prestation de service pour assurer sa qualité (lire également article ci-dessous). Sur le plan expérimental, nous travaillons par exemple actuellement sur la pollinisation du kiwi jaune. Les abeilles boudent les fleurs de ce fruitier, lui en préférant d'autres. Nous cherchons le moyen de préparer la ruche pour que les abeilles n'évitent pas ces fleurs.
Quels sont les autres dossiers de travail de la section apicole ? B. B. » Ils sont nombreux, de la restructuration du sanitaire, à  l'étude du parasite varroa et du botulisme, en passant par le soutien au nouvel institut de l'abeille. Sans oublier le marché du miel et les relations avec la grande distribution.
Propos recueillis par Dominique Maurel Activité exigeante L'apiculteur fait le choix de la pollinisation de certaines cultures selon ses besoins et son organisation. L'intérêt que représente l'apport de trésorerie assuré, est tempéré par les contraintes que sont :
- L'immobilisation des colonies et la complexification dans l'organisation du travail, entre production de miel et production d'essaim.
- Le temps consommé en préparation des colonies, livraison et récupération.
- Le travail de nuit de transhumance.
- L'impact sur les colonies, au niveau réserves de nourriture, et au niveau sanitaire.
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