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Grandes cultures : un contexte climatique préoccupant

Si plus de 90% des surfaces ont pu être semées dans la région, certains secteurs connaissent de vraies difficultés pour mener à bien l’implantation des cultures. Par ailleurs, avec des phénomènes de battance voire de ravinement, les conditions météo n’ont pas favorisé le bon démarrage des maïs et tournesols qui ont, parfois, les pieds dans l’eau.

file-Certaines zones du département ont enregistré entre 150 et 200 millimètres de pluie au cours du mois de mai. Outre le retard de semis, ces conditions pénalisent les levées et le développement des cultures dans certains secteurs ou certaines parcelles.
Certaines zones du département ont enregistré entre 150 et 200 millimètres de pluie au cours du mois de mai. Outre le retard de semis, ces conditions pénalisent les levées et le développement des cultures dans certains secteurs ou certaines parcelles.

Les pluies incessantes de ce printemps et les faibles températures perturbent donc encore et toujours les semis. Et ce n’est pas la semaine écoulée qui aura permis d’achever les semis des cultures de printemps dans le sud de l’Aquitaine, qu’il s’agisse du maïs grain mais aussi du tournesol, voire du soja.

Entre les violents orages de ces derniers jours, entrecoupés d’épisodes d’averses quasi quotidiennes, les sols n’ont guère eu le temps de ressuyer. Selon les estimations recueillies sur le terrain, à ce jour, 10 à 12% des surfaces n’ont pas encore été ensemencées, notamment dans les secteurs du sud Chalosse, du bas Armagnac, du piémont des Pyrénées, des gaves et des barthes. Quand aux maïs semés, beaucoup ont les pieds dans l’eau.

Le mois de mai étant terminé, la plupart des producteurs concernés sont dans l’obligation de procéder à des changements de variétés en maïs grain. Arvalis-Institut du végétal conseillent à ceux qui n’ont pas encore pu semer d’envisager le changement de précocité. Les choix se portent désormais sur des maïs aux indices de 400 à 450, mais de nouveaux changements pourraient être nécessaires si la météo ne permet pas de rentrer dans les champs dans les tout prochains jours (Lire également les conseils d’Arvalis > Est-il encore temps de semer?).

PAC : modifications possibles au-delà du 31 mai

En cas d’impossibilité de semer le maïs dans les prochaines semaines, il faudra même modifier son assolement, à la fois pour pouvoir espérer une récolte et pouvoir prétendre aux aides PAC. Dans le cas d’un changement de culture (maïs à la place d’un tournesol par exemple), il est rappelé qu’il n’y a pas de date butoir car cette modification n’induit pas une augmentation des aides découplées. Toutefois, la modification doit être notifiée à la DDTM avant tout contrôle terrain.

Côté procédure, il faut télécharger sur Télépac le document Modification de la déclaration, imprimer la photo RPG de l’îlot concerné, apporter la modification en rouge sur la photo, dater et signer tous les documents que vous envoyez au service PAC de la DDTM.

Il ne faut pas oublier d’indiquer la raison du changement (problème de semis, changement d’assolement, perte du contrat…). Quel que soit le type de changement, il est impératif de respecter les critères de verdissement. 5% de SIE, et pour les exploitations non certifiées Ocacia, la sole en maïs doit être inférieure à 75% de la surface arable (au-delà de 30 hectares labourables, la surface additionnée des deux principales cultures doit être inférieure à 95%).

Des levées très hétérogènes

Au-delà des surfaces non semées, la météo des dernières semaines a aussi des conséquences sur le démarrage des cultures. Là encore, les situations sont extrêmement contrastées selon les secteurs, les dates de semis mais aussi les caractéristiques des parcelles. «On a observé des levées assez hétérogènes, avec parfois des densités en dessous de la normale, note Pierre Pinchauret, directeur de réseau chez Maïsadour. C’est le cas notamment pour les semis qui ont lieu autour du 10 mai et qui ont subi parfois de fortes pluies peu de temps après».

Reste que, même pour les parcelles aux densités les plus dégradées, le temps ne permet pas d’envisager un resemis. Par endroits, des phénomènes de battance voire de ravinement (en particulier après les orages de samedi dernier) ont été observés. Des bas-fonds de parcelles sont également engorgés d’eau, compromettant déjà le rendement. «Dès maintenant, va se poser également la question des apports d’azote», fait également remarquer Pierre Pinchauret. Pour beaucoup de producteurs, la campagne 2018 est donc loin de démarrer dans les meilleures conditions…

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