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Réduire la facture énergétique d'un atelier laitier, c'est possible

Faire baisser la facture énergétique d'un atelier laitier est possible. Certaines économies peuvent même être réalisées sans gros investissement.

Dans une exploitation laitière, l'énergie consommée atteint, en moyenne, 980 kWh par vache et par an, que ce soit sous forme de fuel ou d'électricité. La dépense est d'autant plus importante que le coût de l'énergie ne cesse d'augmenter. Il existe pourtant des gestes, parfois simples, pour faire baisser la facture. C'est ce qu'ont expliqué Christophe Lagelouze, conseiller élevage et environnement à  la chambre d'agriculture des Landes, et François Delage, conseiller énergie à  la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques, lors d'une réunion le 10 février à  Saint-Maurice-sur-Adour (Landes). Concernant le fuel, la consommation annuelle atteint en moyenne 52 litres par vache, dont deux tiers sont utilisés dans les bàtiments (alimentation, paillage, raclage, curage) et un tiers dans les parcelles. Mais quelques astuces peuvent permettre d'aller un peu moins souvent à  la pompe. « Un bon réglage des tracteurs permet une économie moyenne de 10 % de fuel », annonce François Delage. Aller moins souvent à  la pompe En 2010, sur les 870 engins diagnostiqués en Aquitaine, seules 37 % avaient de bons résultats. D'où l'utilité de faire régulièrement passer son tracteur sur un banc d'essai moteur. D'autant que, si l'opération a un coût (117,21 €), elle est dans certains cas subventionnée par les collectivités locales. Outre le réglage du moteur, le diagnostic permet de repérer les éventuelles réparations nécessaires ou de recevoir quelques conseils de conduite plus économe. L'optimisation des circuits peut aussi faire diminuer la consommation. Le type de déjections a également un impact. Les lisiers sont de plus faibles consommateurs d'énergie que le fumier. Dans tous les cas, il est recommandé de privilégier un raclage automatisé qui nécessite une faible puissance d'entraînement comparativement aux tracteurs. Enfin, le choix des cultures et des itinéraires techniques a son importance. « On peut réaliser jusqu'à  30 % d'économie suivant le mode de travail du sol », souligne Christophe Lagelouze. Un système fourrager herbe est plus économe. Le deuxième poste de dépense énergétique est bien sûr l'électricité. Le bloc traite consomme à  lui seul 420 kWh par vache et par an en moyenne, dont 200 kWh rien que pour le tank à  lait. « La conception de la laiterie et le positionnement du tank influent fortement sur les consommations », reprend François Delage. Il est donc important de réfléchir aux économies d'énergie dès la conception en utilisant des matériaux adaptés et facilement nettoyables, en évitant les expositions plein sud, en favorisant un éclairage naturel, et en assurant l'isolation et la ventilation de la laiterie.Investissements lourds
Entretenir régulièrement le condenseur du tank permet de 5 à  25 % d'économie, et réduire la consommation du ballon d'eau chaude – ne serait-ce qu'en l'isolant – permet des consommations en baisse de 5 à  35 %. Pour aller plus loin, des investissements sont nécessaires. Un système de prérefroidissement du lait (3.500 à  4.000 €) permet de réaliser 40 à  50 % d'économie sur la consommation du tank. Un récupérateur de chaleur (2.500 à  3.500 €) installé sur le moteur du tank peut, quant à  lui, faire économiser 70 à  80 % du chauffage de l'eau. Mais encore faut-il être propriétaire du tank ou obtenir l'autorisation de ce dernier pour mettre en place un tel système. Dans le cas contraire, l'installation d'un chauffe-eau solaire (4.500 à  6.000 €) pour l'eau de nettoyage de l'installation de traite peut constituer un bon compromis.
Reste que « le retour sur investissement est assez long et que sans, ce n'est pas rentable ». Des programmes existent comme l'AREA PPE (Plan de performance énergétique) ou l'AREA PMBE (Plan de modernisation des bàtiments d'élevage). Cécile Agusti Pour plus de renseignements sur le programme d'aides AREA (Agriculture respectueuse de l'environnement en Aquitaine) du conseil régional, cliquez ici
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