« Une ambition pour l'agriculture »
Même si la perspective des élections se profile en 2013, l'heure n'est pas encore celle du bilan pour Jean-Michel Anxolabéhère et son équipe qui restent mobilisés sur de nombreux chantiers en 2012.
Après les présidentielles et les législatives en 2012, « la chambre d'agriculture sera elle-même en élection début 2013 » rappelait le président Jean-Michel Anxolabéhère à l'occasion de la traditionnelle cérémonie des voeux, le jeudi 5 janvier à Pau. Cette élection professionnelle est « un temps important car elle formalise au-delà du choix des hommes, la volonté du monde paysan d'être représenté et de prendre en main sa destinée ». Mais, pour l'équipe en place, pas question de brûler les étapes : l'heure n'est pas encore aux bilans. Il importe d'abord et avant tout « de tenir ses engagements jusqu'à la fin du mandat et d'assumer pleinement ses responsabilités envers les agriculteurs »
Des dossiers et des engagements
M. Anxolabéhère passait ainsi en revue plusieurs dossiers qui ont mobilisé la chambre d'agriculture en 2011 et qui restent d'actualité. En premier lieu, l'installation des jeunes agriculteurs, mission confiée aux chambres d'agriculture depuis le 1er janvier 2011. Dans les Pyrénées-Atlantiques, « le contrat a été largement rempli car nous avons installé 110 jeunes en améliorant le service rendu » estime le président, lequel regrette en revanche le désengagement de l'État sur ce dossier.
Il revenait ensuite sur « les fortes perturbations » qui ont secoué la filière ovins lait. Les producteurs ont, depuis 20 ans, investi pour faire progresser leur filière : « Ces efforts sont aujourd'hui menacés, s'inquiète-t-il, voire remis en cause par des problèmes qui s'inscrivent dans l'éternel rapport de force entre les transformateurs et les producteurs ». Outre le débat sur le prix, il importe de se concentrer sur la mise en place d'éléments structurants pour la filière pour appréhender au mieux l'avenir et de sécuriser dans le temps l'accès à un marché rémunérateur, avec le souci d'un traitement équitable des producteurs et des entreprises. « J'ai confiance pour que nous trouvions en 2012 le bon accord », espère le président.
Commentant ensuite la récente publication des comptes de l'agriculture, il pointait du doigt la hausse des charges à laquelle sont confrontés les agriculteurs. La situation d'ensemble s'est toutefois améliorée : prix de certaines productions en hausse, excellente récolte et bon niveau des cours du mais, relèvement du prix des agneaux Le président de la chambre d'agriculture voit aussi dans la présence des divers produits sous signes de qualité « de nombreuses raisons d'espérer ». Cet espoir passe par « une réelle ambition pour l'agriculture des Pyrénées-Atlantiques ». L'enjeu est notamment de maintenir et développer le potentiel de production : ce qui suppose une mobilisation sur plusieurs fronts : formation, ressources naturelles (foncier et eau), potentiel de production animal et végétal.
Mobilisation aussi pour une vraie reconnaissance des différentes fonctions (économique, sociale, environnementale) assurées par les agriculteurs. Pour atteindre ces ambitions, la chambre d'agriculture entend peser de tout son poids pour influencer les futures décisions « dans le bon sens » sur plusieurs sujets : négociations de la PAC, réforme de la gouvernance des territoires, financements pour l'agriculture M. Anxolabéhère émet à cet égard trois voeux particuliers : « J'espère que les agriculteurs pourront bénéficier du soutien financier du conseil général et du conseil régional ». Second voeu : «Que notre collaboration avec notre tutelle permette de résoudre plus rapidement de nombreux dossiers ». Et enfin, que « nous concrétisions avec nos homologues présidents des chambres de commerce et d'industrie et chambre de métiers un véritable partenariat afin de faire reconnaître les fonctions de l'agriculture au service du développement de nos territoires et porter collectivement des projets ambitieux dans l'approche intersectorielle ». Guy Mimbielle
Guy Estrade
En complément des propos de M. Anxolabéhère, le vice-président Guy Estrade insistait sur l'importance économique que représentent les 11.000 exploitations basco-béarnaises et sur le dynamisme de l'installation. Avec plus de 100 dossiers par an, les Pyrénées-Atlantiques concentrent 40 % des nouveaux installés en Aquitaine. M. Estrade notait aussi la progression des activités de diversification (notamment la vente directe). La chambre accompagne ce type d'activité : elle se doit aussi d'aider les agriculteurs dans leur nouvelle approche des pratiques culturales dictées par la réglementation et le souci de protection de la santé des consommateurs et des agriculteurs eux-mêmes
M. Anxolabéhère passait ainsi en revue plusieurs dossiers qui ont mobilisé la chambre d'agriculture en 2011 et qui restent d'actualité. En premier lieu, l'installation des jeunes agriculteurs, mission confiée aux chambres d'agriculture depuis le 1er janvier 2011. Dans les Pyrénées-Atlantiques, « le contrat a été largement rempli car nous avons installé 110 jeunes en améliorant le service rendu » estime le président, lequel regrette en revanche le désengagement de l'État sur ce dossier.
Il revenait ensuite sur « les fortes perturbations » qui ont secoué la filière ovins lait. Les producteurs ont, depuis 20 ans, investi pour faire progresser leur filière : « Ces efforts sont aujourd'hui menacés, s'inquiète-t-il, voire remis en cause par des problèmes qui s'inscrivent dans l'éternel rapport de force entre les transformateurs et les producteurs ». Outre le débat sur le prix, il importe de se concentrer sur la mise en place d'éléments structurants pour la filière pour appréhender au mieux l'avenir et de sécuriser dans le temps l'accès à un marché rémunérateur, avec le souci d'un traitement équitable des producteurs et des entreprises. « J'ai confiance pour que nous trouvions en 2012 le bon accord », espère le président.
Commentant ensuite la récente publication des comptes de l'agriculture, il pointait du doigt la hausse des charges à laquelle sont confrontés les agriculteurs. La situation d'ensemble s'est toutefois améliorée : prix de certaines productions en hausse, excellente récolte et bon niveau des cours du mais, relèvement du prix des agneaux Le président de la chambre d'agriculture voit aussi dans la présence des divers produits sous signes de qualité « de nombreuses raisons d'espérer ». Cet espoir passe par « une réelle ambition pour l'agriculture des Pyrénées-Atlantiques ». L'enjeu est notamment de maintenir et développer le potentiel de production : ce qui suppose une mobilisation sur plusieurs fronts : formation, ressources naturelles (foncier et eau), potentiel de production animal et végétal.
Mobilisation aussi pour une vraie reconnaissance des différentes fonctions (économique, sociale, environnementale) assurées par les agriculteurs. Pour atteindre ces ambitions, la chambre d'agriculture entend peser de tout son poids pour influencer les futures décisions « dans le bon sens » sur plusieurs sujets : négociations de la PAC, réforme de la gouvernance des territoires, financements pour l'agriculture M. Anxolabéhère émet à cet égard trois voeux particuliers : « J'espère que les agriculteurs pourront bénéficier du soutien financier du conseil général et du conseil régional ». Second voeu : «Que notre collaboration avec notre tutelle permette de résoudre plus rapidement de nombreux dossiers ». Et enfin, que « nous concrétisions avec nos homologues présidents des chambres de commerce et d'industrie et chambre de métiers un véritable partenariat afin de faire reconnaître les fonctions de l'agriculture au service du développement de nos territoires et porter collectivement des projets ambitieux dans l'approche intersectorielle ». Guy Mimbielle
Guy Estrade
En complément des propos de M. Anxolabéhère, le vice-président Guy Estrade insistait sur l'importance économique que représentent les 11.000 exploitations basco-béarnaises et sur le dynamisme de l'installation. Avec plus de 100 dossiers par an, les Pyrénées-Atlantiques concentrent 40 % des nouveaux installés en Aquitaine. M. Estrade notait aussi la progression des activités de diversification (notamment la vente directe). La chambre accompagne ce type d'activité : elle se doit aussi d'aider les agriculteurs dans leur nouvelle approche des pratiques culturales dictées par la réglementation et le souci de protection de la santé des consommateurs et des agriculteurs eux-mêmes
