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Quelles solutions de lutte contre les scutigerelles ?

Face à  la recrudescence des dégàts de ce myriapode dans le sud de la région Aquitaine, la filière mais s'est mobilisée pour que les producteurs puissent bénéficier de solutions dès la campagne 2011.

file-Conséquences directes de l'interdiction de certains traitements : la prolifération des ravageurs qui font d'importants dégàts sur les semis et les cultures (notamment l'an dernier), en particulier les scutigérelles © AGPM
Conséquences directes de l'interdiction de certains traitements : la prolifération des ravageurs qui font d'importants dégàts sur les semis et les cultures (notamment l'an dernier), en particulier les scutigérelles © AGPM
Comme c'est le cas pour de nombreux parasites du sol, la suppression progressive des traitements de sols, de certains micros granulés ou de traitement de semence, ont entraîné une augmentation des dégàts. Ces décisions politiques trop souvent prises sans tenir compte des problématiques techniques, scientifiques et même environnementales ont favorisé le renforcement des populations de ravageurs des cultures. Taupins et scutigérelles sont quelques exemples de « cette biodiversité des nuisibles » que les producteurs se seraient bien passés de retrouver. Depuis plusieurs années, Arvalis Instituts du végétal suit avec attention ces problématiques et constate que petit à  petit, les scutigérelles gagnent du terrain. Quelles sont les solutions techniques concrètement disponibles pour les agriculteurs ? Travail du sol adapté
Sur le plan agronomique, les agriculteurs doivent limiter le plus possible les sols soufflés. En effet, ces parasites profitent des interstices pour se déplacer et pour atteindre plus rapidement les plantules. Attention donc à  la destruction trop tardive des couverts végétaux qui par leur travail racinaire peuvent créer de « véritables autoroutes à  scutis » et par la biomasse présente jouent le rôle de garde-manger. Il est donc, également, important d'adapter son travail du sol.
Dans certaines conditions, « un rappuyage » après semis peu limiter l'intensité de l'attaque. Cette pratique présente des limites dans le cas de terres battantes et pour des productions spécialisées comme le mais semence car elles peuvent entraîner des levées hétérogènes. Ces techniques culturales, importantes à  mettre en oeuvre, pourront s'accompagner de solutions de protection adaptées : Force 1,5 G et Dursban 5G ou Clearifos 5G (Chlorpyriphos Ethyl). En ce qui concerne cette dernière molécule, son efficacité a été démontrée dans les essais menés par Arvalis. Elle est également considérée comme une référence dans la péninsule ibérique et aux États-Unis. Deux produits homologués
Le travail de l'AGPM sur ce dossier a été de s'assurer de la validité de son autorisation de mise sur le marché (AMM) et également de convaincre la firme détentrice de cette molécule de la commercialiser. C'est chose faite. Les agriculteurs disposeront de deux produits commerciaux, le Dursban 5G et Clearifos 5G à  la dose de 10 kg/ha dans la raie de semis. Une petite mise en garde s'impose cependant pour certains géniteurs en semence puisque cette molécule peut être phytotoxique dans des conditions froides et humides du sol. Pour ces deux productions, il est donc recommandé de suivre les préconisations techniques délivrées par votre partenaire industriel.
Cédric Poeydomenge (AGPM) 
et Gilles Espagnol (Arvalis Institut du Végétal)

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