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Marcel Saint-Cricq, créateur de la Coppac transmet son héritage

À la tête de la Coopérative des producteurs de palmipèdes Adour-Chalosse (Coppac) depuis 37 ans, Marcel Saint-Cricq va passer la main. Il a présidé sa dernière assemblée générale le 30 septembre.

file-La coopérative va devoir se passer de son président historique, qui va faire valoir ses droits à la retraite. Mais il la laisse sur de bons rails…
La coopérative va devoir se passer de son président historique, qui va faire valoir ses droits à la retraite. Mais il la laisse sur de bons rails…

Avec près de 600.000 canetons mis en place sur l’exercice 2019, la Coppac (Coopérative des producteurs de palmipèdes Adour Chalosse) a renoué avec des volumes comparables aux années d’avant influenza aviaire. «Nous avons retrouvé une activité au niveau de 2015», a expliqué le président Marcel Saint-Cricq, lors de l’assemblée générale de la structure, le 30 septembre.

Cette assemblée était un peu particulière. Si une partie des adhérents étaient présents au siège d’Agrolandes à Haut-Mauco, une dizaine de participants ont assisté à la réunion à distance, en vidéoconférence, restrictions sanitaires obligent…
Cela n’a pas empêché le directeur, Olivier Bodot, de détailler le rapport d’activité de l’exercice écoulé. L’année 2019 a été marquée par des «performances en foie un peu plus homogènes et revues à la baisse pour répondre aux demandes des entreprises». Le tout dans un contexte très marqué par la biosécurité. S’il n’y a pas eu d’arrêt de mises en place durant l’exercice, la prudence a été le maître-mot avec multiplication des analyses et des contrôles. «Nous avons également pris conscience de la nécessité d’avoir des bâtiments en quantité suffisante pour pouvoir claustrer en cas de besoin», souligne Marcel Saint-Cricq.

Après Egalim, les effets du Covid-19

Il a également beaucoup été question de l’exercice 2020 au cours de la réunion. La crise du coronavirus a entraîné l’annulation de 19.000 prêts-à-gaver et le report de 70.000 autres. «Dans certains cas, les animaux ont été gardés jusqu’à 15 et même jusqu’à 18 semaines, insiste Olivier Bodot. Il faut saluer le travail des gaveurs qui sont, malgré tout, parvenus à maintenir les performances en foie, même si le travail a été éprouvant physiquement.»

Marcel Saint-Cricq rappelle que la fermeture des restaurants et l’arrêt des exportations durant le confinement ont bouleversé le marché. «Les entreprises ont annulé des plannings de gavage. Au niveau national, au 30 août dernier, les prévisions de mises en place étaient amputées de 4 millions de canards (29 millions au lieu de 33). Et la loi Egalim ne nous a pas aidés. La baisse des promotions autorisées a eu des répercussions sur la campagne 2019 et sur celle de Pâques 2020. Cela induit la frilosité des GMS qui diminuent leurs tracts promotionnels sur le foie gras. Si on ne fait pas une bonne campagne à l’automne, la situation 2021 pourrait être compliquée, et les baisses de mises en place ne sont peut-être pas terminées…»

Un partenariat avec Lur Berri

Pour autant, la Coppac s’en tire plutôt bien. «Les entreprises sont attachées à nos productions label et traditionnelles», insiste Olivier Bodot. À tel point que la coopérative a eu une belle «surprise» en ce début d’année. Un partenariat a été signé avec Lur Berri/Labeyrie pour abonder un pool de gaveurs de la coopérative basque. Démarré en juillet dernier, «il porte sur 100.000 PAG par an sur 5 ans, avec peut-être des perspectives d’augmentation, détaille Marcel Saint-Cricq. C’est la reconnaissance du travail fait à la Coppac !»

De quoi rassurer le président au moment de passer la main. En effet, après 37 ans à la tête de la coopérative, l’heure de la retraite a sonné pour Marcel Saint-Cricq qui a annoncé son départ en fin de réunion. Un nouveau président devrait être élu d’ici la mi-octobre. Éric Darrigade, producteur à Pouillon et membre du conseil d’administration depuis plusieurs années, est pressenti pour prendre sa suite à la présidence de la Coppac.

Cécile Agusti

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