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Maïs : comment réussir son désherbage en postlevée ?

Les conditions climatiques et le stade du maïs déterminent la réussite des traitements de rattrapage.

file-Pour une bonne efficacité d'un traitement en post, le sol doit être humide et le temps poussant.
Pour une bonne efficacité d'un traitement en post, le sol doit être humide et le temps poussant.

Les conditions sèches des semaines de fin mars jusqu’à mi-avril, défavorables à l’efficacité des produits racinaires, ont conduit certains à faire l’impasse sur des traitements en prélevée en attendant les pluies. Dans ce cas, le désherbage en postlevée peut donner de très bons résultats à condition de respecter certaines recommandations.

Pour réussir un traitement de postlevée, il faut :
- Observer la flore adventice, déterminer les différentes espèces et le stade dominant de chaque espèce.
- Adapter les herbicides (substances actives, doses) à la flore présente, et les combiner dès que la flore est diversifiée.
- Positionner le traitement en fonction des prévisions météorologiques, pour garantir une bonne efficacité et minimiser le risque de manque de sélectivité vis-à-vis de la culture.

Conditions climatiques

Les herbicides de postlevée utilisables en maïs contiennent, pour la grande majorité d’entre eux, des matières actives systémiques à pénétration racinaire et foliaire. Pour que ces produits soient pleinement efficaces, deux conditions doivent être réunies :
- Le sol doit être humide pour favoriser l’absorption par les racines,
- Le temps doit être poussant (hygrométrie élevée, températures douces) pour favoriser la croissance des plantes et donc le déplacement via la sève (la systémie) des matières actives dans les adventices.

Au-delà de l’efficacité, les conditions climatiques des jours qui précèdent et suivent le traitement vont, également, conditionner le risque de voir apparaître des symptômes de phytotoxicité. Celles annoncées pour les prochains jours (températures de saison, orages…) sont a priori favorables à une bonne métabolisation des herbicides et donc une bonne sélectivité.

Le stade du maïs a également son importance. Plus la plante est développée, plus elle offre une grande surface à la bouillie de pulvérisation. En conséquence, elle va absorber une fraction plus importante des herbicides appliqués. De plus, la structure de la cuticule du maïs évolue à partir de la septième feuille, celle-ci devenant plus facilement mouillable, cela facilite la pénétration des matières actives.

À noter que la bentazone (Basagran SG, Benta 480 SL…), le bromoxynil (Emblem, Cadeli, Rajah…) et le pyridate (Onyx) sont trois matières actives à pénétration foliaire et à action uniquement de contact. C’est donc la qualité de la répartition de la bouillie sur la feuille qui conditionne son efficacité.

Veillez à traiter lorsque l’hygrométrie est élevée (pour éviter l’évaporation des gouttelettes et la cristallisation de la bouillie) et à garder un volume/ha entre 80 et 150 l/ha en fonction du type de buse. Un manque de sélectivité de ce type d’herbicides se traduit par des brûlures sur les feuilles. Le risque augmente avec le nombre de feuilles de la culture. Attention aussi aux associations avec des produits à formulations huileuses (OD) et/ou des adjuvants huileux, surtout sur des maïs au-delà de 6 feuilles.

Clémence Aliaga, Aude Carrera, Manuel Heredia, Sylvie Nicolier
Arvalis - Institut du végétal

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