Les commissions syndicales pyrénéennes regardent vers l'après 2013
Ces instances ont convié le président de la chambre d'agriculture à présenter les grands axes de la future PAC.
La fédération des commissions syndicales du massif pyrénéen a tenu récemment son assemblée générale aux chalets d'Iraty. Une trentaine de représentants de ces instances s'y était déplacée pour faire le point et surtout parler de l'avenir. On rappellera que ces structures, ancêtres de l'intercommunalité en France, sont au nombre de 37 dans les Pyrénées pour un total de l'ordre de 170 au niveau national.
La présidence actuelle est assurée par le syndic de la Vallée du Barèges (quelque 40.000 hectares de montagne). Cette assemblée a été ouverte par Jean-Pierre Mirande, syndic du Pays de Soule et vice président de la Fédération. Ce dernier a brossé un tableau complet de la situation en s'appuyant certes sur l'ensemble des activités de celle de Soule mais en mettant le doigt sur les problématiques communes à l'ensemble des adhérents.
En manque de reconnaissance
Les commissions syndicales, bien qu'assurant la totalité des missions de gestion et d'aménagement sur les territoires qui les concernent, ne disposent pas de l'ensemble des dispositifs d'aides et de mesures dont bénéficient entre autres les communes et autres structures publiques locales. Elles en sont écartées malgré leurs actions au service du développement de nos territoires.
Les commissions ont oeuvré pendant des décennies, et le font encore, pour le développement et le soutien au pastoralisme en s'appuyant sur la forêt et la chasse, sans avoir à augmenter sensiblement les taxes de pacages. Aujourd'hui, face à la crise dans le bois et la chasse, elles cherchent des solutions de diversification ou de reconnaissance pour éviter de répercuter les charges d'entretien des réseaux et équipements sur les transhumants, à un moment où la PAC va être révisée et où la PHAE qui la compose est peut-être remise en question.
Concertation pofessionnelle
Jean-Michel Anxolabéhère, président de la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques, a présenté les principales dispositions actuellement en discussion dans les instances européennes et a indiqué quelques pistes à approfondir à son sens. Les commissions syndicales espèrent être bien repérées dans le cadre de l'étude stratégique pour le développement de l'élevage de montagne et du pastoralisme pyrénéen après 2013 qui est encours de bouclage et devrait servir de document référence pour la mise en oeuvre des dispositions futures. Une commission de travail a été formée pour rechercher des solutions et faire des propositions. Elle s'appuiera sur un conseil juridique, sur l'ANEM et travaillera avec la profession agricole pour la partie agriculture/pastoralisme.
D'autres sujets ont été abordés dont la protection des routes de montagne et Natura 2000 qui inquiètent les élus syndicaux. La forêt a elle aussi été abordée sans apporter de note positive. Néanmoins, les commissions syndicales se sont tournées vers un avenir à consolider en s'appuyant sur la présentation de la charte de la montagne basque et surtout sur son code de bonnes pratiques au travers duquel le groupe de travail va se nourrir pour jeter les bases de reconnaissance des actions Des projets dynamiques sont tout de même apparus prouvant que ces structures sont prêtes au combat pour leur pérennisation au bénéfice des territoires qu'elles représentent et de leurs acteurs ainsi que de la société en général.
Fabrice Borowczyk