Les anciens exploitants manifestent à la foire de Pau
Le président Yves Tugayé rappelle les principales revendications de la SDAE.
Ce vendredi 17 septembre, à l'occasion de la foire-exposition de Pau, la section départementale des anciens exploitants (SDAE) de la FDSEA organise une opération de communication à l'attention des parlementaires et de la presse. Déjà le 6 septembre, une délégation avait été reçue par le préfet afin de réaffirmer les attentes des 1 700 000 retraités agricoles. Le président Yves Tugayé rappelle les principales revendications
Suite à la mobilisation nationale du 7 septembre, comment avez-vous accueilli les déclarations du président de la République sur les retraites ?
Yves Tugayé » La déclaration du président de la République sur les retraites ne répond que très partiellement aux propositions de la FNSEA et de la Section nationale des anciens exploitants agricoles. Mais il faut attendre l'inventaire précis des décisions pour en juger véritablement. Quoi qu'il en soit, nous allons redire ce vendredi aux Parlementaires que nous réclamons une augmentation des pensions des chefs d'exploitation jusqu'à 85 % du SMIC . Nous souhaitons que soient prises en compte pour le calcul des points de retraite proportionnelle les 25 meilleures années, comme c'est le cas dans le régime général pour les autres catégories socio-professionnelles. Il est également nécessaire de procéder à une augmentation de la valeur du point retraite car le niveau des pensions des anciens exploitants et de leurs conjoints est le plus faible de toutes les professions libérales.
Sur la retraite complémentaire obligatoire, quelles sont vos attentes ?
Y. T.» Comme nous l'avons rappelé le 6 septembre au préfet, nous considérons qu'il est impératif d'instaurer une RCO pour les conjoints ou aides familiaux comme cela a été le cas en 2002 pour les chefs d'exploitation. Et il faut que cette mesure ait un effet rétroactif afin que les retraités actuels puissent aussi en bénéficier Outre la RCO, nous soutenons la demande nationale concernant l'ASPA (allocation de solidarité), à savoir, le dépassement du montant de 39 000 euros pour l'actif successoral en ne prenant pas en charge les bàtiments agricoles. Ceci permettrait de rendre plus attractive cette allocation. Et pour les plus démunis, nous demandons une mise en application dès l'àge de la retraite
Sur la question de la pénibilité, le président de la République a-t-il répondu à vos attentes?
Y. T. » M. Sarkozy a bien indiqué que le dispositif serait étendu aux agriculteurs, ce qui n'était pas le cas dans le projet de loi. En outre, la prise en compte d'un taux d'incapacité de 10 % au lieu de 20 % initialement prévue va également dans le bon sens et permet d'élargir la mesure. Mais nous restons mobilisés sur ce dossier car, pour l'évaluation de la pénibilité du travail, seul le critère d'incapacité est retenu. Ceci est trop restrictif. En effet, on constate que de nombreux agriculteurs, et plus particulièrement des éleveurs, ont déjà bien du mal aujourd'hui à arriver au terme de leur carrière professionnelle.
De plus, nous sommes déçus qu'aucune avancée n'ait pu être faite sur l'annulation de la décote à 65 ans comme nous l'avions demandé. Le report de 65 à 67 ans de l'àge permettant la liquidation de la pension sans minoration pour les personnes ne justifiant pas d'une carrière complète est une mesure extrêmement pénalisante pour les conjoints d'exploitants, essentiellement les femmes, qui ont déjà par ailleurs les plus faibles retraites
Sur tous ces points, le combat n'est donc pas terminé : c'est ce que nous allons redire ce vendredi aux parlementaires.
Propos recueillis par Guy Mimbielle
Suite à la mobilisation nationale du 7 septembre, comment avez-vous accueilli les déclarations du président de la République sur les retraites ?
Yves Tugayé » La déclaration du président de la République sur les retraites ne répond que très partiellement aux propositions de la FNSEA et de la Section nationale des anciens exploitants agricoles. Mais il faut attendre l'inventaire précis des décisions pour en juger véritablement. Quoi qu'il en soit, nous allons redire ce vendredi aux Parlementaires que nous réclamons une augmentation des pensions des chefs d'exploitation jusqu'à 85 % du SMIC . Nous souhaitons que soient prises en compte pour le calcul des points de retraite proportionnelle les 25 meilleures années, comme c'est le cas dans le régime général pour les autres catégories socio-professionnelles. Il est également nécessaire de procéder à une augmentation de la valeur du point retraite car le niveau des pensions des anciens exploitants et de leurs conjoints est le plus faible de toutes les professions libérales.
Sur la retraite complémentaire obligatoire, quelles sont vos attentes ?
Y. T.» Comme nous l'avons rappelé le 6 septembre au préfet, nous considérons qu'il est impératif d'instaurer une RCO pour les conjoints ou aides familiaux comme cela a été le cas en 2002 pour les chefs d'exploitation. Et il faut que cette mesure ait un effet rétroactif afin que les retraités actuels puissent aussi en bénéficier Outre la RCO, nous soutenons la demande nationale concernant l'ASPA (allocation de solidarité), à savoir, le dépassement du montant de 39 000 euros pour l'actif successoral en ne prenant pas en charge les bàtiments agricoles. Ceci permettrait de rendre plus attractive cette allocation. Et pour les plus démunis, nous demandons une mise en application dès l'àge de la retraite
Sur la question de la pénibilité, le président de la République a-t-il répondu à vos attentes?
Y. T. » M. Sarkozy a bien indiqué que le dispositif serait étendu aux agriculteurs, ce qui n'était pas le cas dans le projet de loi. En outre, la prise en compte d'un taux d'incapacité de 10 % au lieu de 20 % initialement prévue va également dans le bon sens et permet d'élargir la mesure. Mais nous restons mobilisés sur ce dossier car, pour l'évaluation de la pénibilité du travail, seul le critère d'incapacité est retenu. Ceci est trop restrictif. En effet, on constate que de nombreux agriculteurs, et plus particulièrement des éleveurs, ont déjà bien du mal aujourd'hui à arriver au terme de leur carrière professionnelle.
De plus, nous sommes déçus qu'aucune avancée n'ait pu être faite sur l'annulation de la décote à 65 ans comme nous l'avions demandé. Le report de 65 à 67 ans de l'àge permettant la liquidation de la pension sans minoration pour les personnes ne justifiant pas d'une carrière complète est une mesure extrêmement pénalisante pour les conjoints d'exploitants, essentiellement les femmes, qui ont déjà par ailleurs les plus faibles retraites
Sur tous ces points, le combat n'est donc pas terminé : c'est ce que nous allons redire ce vendredi aux parlementaires.
Propos recueillis par Guy Mimbielle