Le foncier passe aux Assises !
"Le 18 novembre la chambre d'agriculture réunira pour la première fois les acteurs de la gestion des territoires autour des enjeux du foncier dans les Pyrénées-Atlantiques"
Cette rencontre, en grande partie consacrée à la problématique foncière, s'est tenue au siège de la communauté de communes Sud Pays basque que préside Michel Hiriart (notre photo : aux côtés de Jean-Michel Anxolabéhère et du DDTM, JF Gousset) .
Cette annonce faite par le président Jean-Michel Anxolabéhère constituait l'une des décisions majeures prises à l'occasion de la session de rentrée, le jeudi 29 septembre à Urrugne. La chambre d'agriculture a en effet souhaité se saisir de ce dossier du fait de la diminution constante — et localement inquiétante — de l'espace agricole au profit de l'urbanisation et de l'artificialisation des terres.
Selon l'estimation réalisée par l'administration pour la charte « agriculture, urbanisme et territoires », le département « perd » ainsi chaque année quelque 800 hectares de terres agricoles : soit une perte de près de 10 000 hectares en une décennie. Jean-Michel Anxolabéhère et son vice-président Guy Estrade rapprochaient ce chiffre à celui de la superficie totale de l'espace agricole départemental (400.000 ha qui englobent les 100.000 ha d'estives) et aux 85.000 ha consacrés au mais.
Érosion constante de l'espace agricole
Cette érosion constante du foncier agricole constitue une menace pour l'agriculture de certains secteurs. Mais faut-il considérer ce grignotage du foncier au profit d'autres usages et au détriment de l'agriculture comme une fatalité ? Selon les responsables de la chambre d'agriculture, « des solutions existent pour permettre le développement de territoire et le maintien de l'activité agricole ».
Pour défendre la place de l'agriculture, la chambre est consultée lors de l'élaboration de documents d'urbanisme, rappelle M. Anxolabéhère qui réaffirmait aussi l'importance du rôle de la Safer — et de son droit de préemption — pour la moralisation du prix du foncier et l'aménagement rural. Les Assises du 18 novembre seront précisément l'occasion de mettre un coup de projecteur sur différentes initiatives qui concourent à une gestion raisonnée de l'espace rural.
M. Uhaldeborde, ancien président de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, proposera en préambule son analyse des enjeux fonciers en Pyrénées-Atlantiques. La Safer Aquitaine Atlantique viendra expliquer son rôle sur différents dossiers tels que le stockage de la propriété Bellecave à Bayonne, l'opération foncière du site de Bil ta garbi, le renouvellement des générations d'agriculteurs et le portage financier du foncier. La chambre d'agriculture évoquera quant à elle sa contribution à l'élaboration des Schémas de cohérence (SCOT) dans deux zones fortement urbanisées : l'agglomération paloise (SCOT du grand Pau) et celle de Bayonne Sud Landes.
L'EPFL (établissement public foncier local) expliquera, pour sa part, différents concepts tels que « le référentiel foncier, la planification urbaine, l'assistance à la mise en place d'outils fonciers et aux projets urbains », autant de notions qui font partie de la panoplie des dispositifs existants pour permettre, tant que faire se peut, le maintien de l'agriculture en zones rurales et périurbaines. Interviendra aussi lors de ces Assises, la direction départementale des territoires et de la mer : DDTM qui présentera « la charte départementale Agriculture, Urbanisme et Territoires ».
Très concernés aussi par cette problématique, les élus à l'image de Michel Hiriart, maire de Biriatou qui accueillait cette session de la chambre d'agriculture à Urrugne en tant que président de la communauté de communes Sud Pays basque. Ahetze, Ainhoa, Arbonne, Ascain, Biriatou, Ciboure, Guéthary, Hendaye, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Pée-sur-Nivelle, Sare, Urrugne composent cette communauté de communes du littoral basque qui a été l'une des toutes premières en France (le 5 novembre 2005), a décidé la mise en place d'un SCOT sur son territoire ô combien convoité
Guy Mimbielle Succès des MPP
MPP : derrière ces trois lettres un logo et une initiative qui a connu un franc succès cet été en Béarn. La session de la chambre d'agriculture a ainsi été l'occasion de revenir sur ces fameux MPP : traduisez « marchés de producteurs de pays ». Composés uniquement de producteurs fermiers et artisanaux, ces marchés privilégient le contact entre producteurs et consommateurs. Ils sont protégés par une marque déposée. Quatre localités (Mourenx, Oloron, Orthez et Monein) ont accueilli l'opération cet été. À l'heure du bilan, producteurs participants et communes concernées affichent leur satisfaction. D'ores et déjà , d'autres localités ont manifesté leur intérêt pur le concept. L'opération sera donc poursuivie et élargie : les communes candidates peuvent contacter Benoît Floquet au 06 15 07 11 61.
b.floquet@pa.chambagri.fr
Cette érosion constante du foncier agricole constitue une menace pour l'agriculture de certains secteurs. Mais faut-il considérer ce grignotage du foncier au profit d'autres usages et au détriment de l'agriculture comme une fatalité ? Selon les responsables de la chambre d'agriculture, « des solutions existent pour permettre le développement de territoire et le maintien de l'activité agricole ».
Pour défendre la place de l'agriculture, la chambre est consultée lors de l'élaboration de documents d'urbanisme, rappelle M. Anxolabéhère qui réaffirmait aussi l'importance du rôle de la Safer — et de son droit de préemption — pour la moralisation du prix du foncier et l'aménagement rural. Les Assises du 18 novembre seront précisément l'occasion de mettre un coup de projecteur sur différentes initiatives qui concourent à une gestion raisonnée de l'espace rural.
M. Uhaldeborde, ancien président de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, proposera en préambule son analyse des enjeux fonciers en Pyrénées-Atlantiques. La Safer Aquitaine Atlantique viendra expliquer son rôle sur différents dossiers tels que le stockage de la propriété Bellecave à Bayonne, l'opération foncière du site de Bil ta garbi, le renouvellement des générations d'agriculteurs et le portage financier du foncier. La chambre d'agriculture évoquera quant à elle sa contribution à l'élaboration des Schémas de cohérence (SCOT) dans deux zones fortement urbanisées : l'agglomération paloise (SCOT du grand Pau) et celle de Bayonne Sud Landes.
L'EPFL (établissement public foncier local) expliquera, pour sa part, différents concepts tels que « le référentiel foncier, la planification urbaine, l'assistance à la mise en place d'outils fonciers et aux projets urbains », autant de notions qui font partie de la panoplie des dispositifs existants pour permettre, tant que faire se peut, le maintien de l'agriculture en zones rurales et périurbaines. Interviendra aussi lors de ces Assises, la direction départementale des territoires et de la mer : DDTM qui présentera « la charte départementale Agriculture, Urbanisme et Territoires ».
Très concernés aussi par cette problématique, les élus à l'image de Michel Hiriart, maire de Biriatou qui accueillait cette session de la chambre d'agriculture à Urrugne en tant que président de la communauté de communes Sud Pays basque. Ahetze, Ainhoa, Arbonne, Ascain, Biriatou, Ciboure, Guéthary, Hendaye, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Pée-sur-Nivelle, Sare, Urrugne composent cette communauté de communes du littoral basque qui a été l'une des toutes premières en France (le 5 novembre 2005), a décidé la mise en place d'un SCOT sur son territoire ô combien convoité
Guy Mimbielle Succès des MPP
MPP : derrière ces trois lettres un logo et une initiative qui a connu un franc succès cet été en Béarn. La session de la chambre d'agriculture a ainsi été l'occasion de revenir sur ces fameux MPP : traduisez « marchés de producteurs de pays ». Composés uniquement de producteurs fermiers et artisanaux, ces marchés privilégient le contact entre producteurs et consommateurs. Ils sont protégés par une marque déposée. Quatre localités (Mourenx, Oloron, Orthez et Monein) ont accueilli l'opération cet été. À l'heure du bilan, producteurs participants et communes concernées affichent leur satisfaction. D'ores et déjà , d'autres localités ont manifesté leur intérêt pur le concept. L'opération sera donc poursuivie et élargie : les communes candidates peuvent contacter Benoît Floquet au 06 15 07 11 61.
b.floquet@pa.chambagri.fr