La PAC d'après 2013, selon Guy Vasseur, président de l'APCA
Le président de l'APCA (assemblée permanente des chambres d'agriculture) Guy Vasseur était l'invité de la session basco-béarnaise, le vendredi 24Â septembre à Bussunarits.
Pour cette session de rentrée, la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques avait élu domicile au col de Gamia, sur les hauteurs de Bussunarits (canton de Saint-Jean-Pied-de-Port). Pour le président Jean-Michel Anxolabéhère et son équipe, ces rencontres « à l'extérieur de nos locaux » sont autant d'occasions de montrer la diversité de l'agriculture basco-béarnaise.
Lors de précédentes sessions, l'accent avait ainsi été mis sur la viticulture à Crouseilles, sur l'agritourisme et l'accueil à la ferme à Came et sur la filière jambon de Bayonne à Arzacq. À Bussunarits, le président national Guy Vasseur aura pu entrevoir — entre pluies et brumes — l'importance de l'activité pastorale dans l'économie agricole départementale et son rôle dans l'entretien des paysages.
L'après 2013
La venue du président de l'APCA a donné lieu à un examen de plusieurs dossiers déterminants pour l'avenir de l'agriculture. Guy Vasseur réaffirmait ainsi les positions des chambres d'agriculture concernant la politique agricole commune à l'horizon 2013. « Garantir l'indépendance alimentaire de l'UE, garantir le dynamisme économique des territoires et prendre en compte les enjeux climatiques sont les objectifs auxquels la PAC 2013 doit répondre », insistait ainsi l'élu agricole du Loir-et-Cher.
Revenant sur la volatilité des cours des matières premières, il réaffirmait la nécessité d'une intervention sur les marchés afin de limiter les amplitudes des variations de prix. Même s'il est illusoire, selon lui, de croire à un retour à des systèmes inventés dans les années soixante, il existe aujourd'hui des outils de régulation à activer ou réactiver tels que le stockage, l'orientation des productions, les aides « flexibles » en fonction des aléas du marché, les prix plancher de sécurité ou l'assurance-récolte
Les chambres d'agriculture prônent aussi un retour à une « préférence communautaire, nouvelle formule » afin de mettre un terme à la concurrence déloyale générée par des différences de charges — et donc de coûts de production — entre pays. Pour obtenir gain de cause, la France doit « avoir une démarche soudée, profession-pouvoirs », précise Guy Vasseur, lequel salue à cet égard les récentes déclarations du ministre de l'agriculture français et de son homologue allemand. Ces déclarations préfigurent « la construction d'un futur accord », espère-t-il. Il importe désormais que « ces positions soient reprises au sommet de chacun de ces deux États ».
En marge de ces discussions internationales, le président de l'APCA est venu préciser les nouvelles missions que confère aux chambres d'agriculture la loi de modernisation agricole. La principale nouveauté réside dans la nouvelle répartition des rôles en matière d'accompagnement de la politique d'installation. La LMA prévoit en effet qu'au 1er janvier 2011, les missions jusque-là assurées par les Adasea seront transférées aux chambres d'agriculture. En attendant « nous sommes dans une période transitoire, précise Jean-Michel Anxolabéhère. Plusieurs questions, notamment d'ordre budgétaire, sont pour le moment sans réponse ». Afin de préparer cette échéance au plan départemental, Guy Estrade, vice-président de la chambre d'agriculture, et Olivier Ladevèze, président de l'Adasea, ont mené de concert une réflexion commune : l'enjeu est d'une part d'assurer la transition jusqu'à la mise en place du futur dispositif et d'autre part de dessiner les contours de la future répartition des rôles dans ce dossier où « le syndicat des Jeunes Agriculteurs est l'acteur premier ».
Outre l'accompagnement de l'installation, les chambres consulaires sont engagées dans une « démarche lourde » de réorganisation, en cohérence avec la mise en oeuvre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), engagée par l'administration. Jean-Michel Anxolabéhère et Guy Vasseur précisaient sur ce point que si certaines chambres de commerce et d'industrie ou de métiers envisagent des fusions, les chambres d'agriculture privilégient quant à elle une évolution et une mutualisation dans le cadre des structures départementales existantes : c'est d'ailleurs le cas en, en Aquitaine, sous l'égide de la chambre régionale.
Guy Mimbielle
Session et territoires Pour le vice-président Jean-Pierre Goity, la venue de Guy Vasseur à cette session de la chambre d'agriculture permet de montrer que la mutualisation des moyens et des services mise en oeuvre par les chambres d'agriculture constitue « une solution, dans le cadre institutionnel » aux problèmes de territorialité tels qu'ils se posent en Pays basque. Problèmes fonciers tels que ceux liés à la création d'infrastructures comme la LGV ou à l'urbanisation galopante : la chambre d'agriculture est ainsi associée aux discussions avec les communes pour l'élaboration des documents d'urbanisme et des cartes communales. Les chambres consulaires veulent aussi contribuer à une juste répartition des marges en agroalimentaire, en facilitant le rapprochement entre producteurs, transformateurs et consommateurs. Exemples : les marchés de producteurs de pays.
Lors de précédentes sessions, l'accent avait ainsi été mis sur la viticulture à Crouseilles, sur l'agritourisme et l'accueil à la ferme à Came et sur la filière jambon de Bayonne à Arzacq. À Bussunarits, le président national Guy Vasseur aura pu entrevoir — entre pluies et brumes — l'importance de l'activité pastorale dans l'économie agricole départementale et son rôle dans l'entretien des paysages.
L'après 2013
La venue du président de l'APCA a donné lieu à un examen de plusieurs dossiers déterminants pour l'avenir de l'agriculture. Guy Vasseur réaffirmait ainsi les positions des chambres d'agriculture concernant la politique agricole commune à l'horizon 2013. « Garantir l'indépendance alimentaire de l'UE, garantir le dynamisme économique des territoires et prendre en compte les enjeux climatiques sont les objectifs auxquels la PAC 2013 doit répondre », insistait ainsi l'élu agricole du Loir-et-Cher.
Revenant sur la volatilité des cours des matières premières, il réaffirmait la nécessité d'une intervention sur les marchés afin de limiter les amplitudes des variations de prix. Même s'il est illusoire, selon lui, de croire à un retour à des systèmes inventés dans les années soixante, il existe aujourd'hui des outils de régulation à activer ou réactiver tels que le stockage, l'orientation des productions, les aides « flexibles » en fonction des aléas du marché, les prix plancher de sécurité ou l'assurance-récolte
Les chambres d'agriculture prônent aussi un retour à une « préférence communautaire, nouvelle formule » afin de mettre un terme à la concurrence déloyale générée par des différences de charges — et donc de coûts de production — entre pays. Pour obtenir gain de cause, la France doit « avoir une démarche soudée, profession-pouvoirs », précise Guy Vasseur, lequel salue à cet égard les récentes déclarations du ministre de l'agriculture français et de son homologue allemand. Ces déclarations préfigurent « la construction d'un futur accord », espère-t-il. Il importe désormais que « ces positions soient reprises au sommet de chacun de ces deux États ».
En marge de ces discussions internationales, le président de l'APCA est venu préciser les nouvelles missions que confère aux chambres d'agriculture la loi de modernisation agricole. La principale nouveauté réside dans la nouvelle répartition des rôles en matière d'accompagnement de la politique d'installation. La LMA prévoit en effet qu'au 1er janvier 2011, les missions jusque-là assurées par les Adasea seront transférées aux chambres d'agriculture. En attendant « nous sommes dans une période transitoire, précise Jean-Michel Anxolabéhère. Plusieurs questions, notamment d'ordre budgétaire, sont pour le moment sans réponse ». Afin de préparer cette échéance au plan départemental, Guy Estrade, vice-président de la chambre d'agriculture, et Olivier Ladevèze, président de l'Adasea, ont mené de concert une réflexion commune : l'enjeu est d'une part d'assurer la transition jusqu'à la mise en place du futur dispositif et d'autre part de dessiner les contours de la future répartition des rôles dans ce dossier où « le syndicat des Jeunes Agriculteurs est l'acteur premier ».
Outre l'accompagnement de l'installation, les chambres consulaires sont engagées dans une « démarche lourde » de réorganisation, en cohérence avec la mise en oeuvre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), engagée par l'administration. Jean-Michel Anxolabéhère et Guy Vasseur précisaient sur ce point que si certaines chambres de commerce et d'industrie ou de métiers envisagent des fusions, les chambres d'agriculture privilégient quant à elle une évolution et une mutualisation dans le cadre des structures départementales existantes : c'est d'ailleurs le cas en, en Aquitaine, sous l'égide de la chambre régionale.
Guy Mimbielle
Session et territoires Pour le vice-président Jean-Pierre Goity, la venue de Guy Vasseur à cette session de la chambre d'agriculture permet de montrer que la mutualisation des moyens et des services mise en oeuvre par les chambres d'agriculture constitue « une solution, dans le cadre institutionnel » aux problèmes de territorialité tels qu'ils se posent en Pays basque. Problèmes fonciers tels que ceux liés à la création d'infrastructures comme la LGV ou à l'urbanisation galopante : la chambre d'agriculture est ainsi associée aux discussions avec les communes pour l'élaboration des documents d'urbanisme et des cartes communales. Les chambres consulaires veulent aussi contribuer à une juste répartition des marges en agroalimentaire, en facilitant le rapprochement entre producteurs, transformateurs et consommateurs. Exemples : les marchés de producteurs de pays.