Aller au contenu principal

La FNB se prononce en faveur d'une relance de la production

La Fédération nationale bovine appelle de ses voeux un plan stratégique de relance de la production de viande bovine. Objectif: ne pas rater les nouveaux débouchés qui s'ouvrent à  l'exportation du fait du retrait de l'Argentine et du Brésil des marchés internationaux.

file-Pierre Chevalier, président de la fédération nationale bovine. © Réussir
Pierre Chevalier, président de la fédération nationale bovine. © Réussir
Après quatre années successives de crise, l'espoir renaît chez les éleveurs de bovins viande. À son assemblée générale qui se tient les 8 et 9 février à  Strasbourg, la Fédération nationale bovine (FNB) se prononcera pour la relance de la production. En effet, l'ouverture de nouveaux marchés aux jeunes bovins français sur le pourtour méditerranéen qu'il s'agisse de la Turquie, mais aussi du Liban, de la Tunisie, de l'Algérie, du Maroc et peut-être de l'Égypte offre de nouvelles perspectives aux éleveurs. Sans parler de la Russie, du Kazakhstan et même du Japon. Situation privilégiée La France se trouve aujourd'hui bien placée pour prendre la place des exportateurs traditionnels défaillants, l'Argentine et le Brésil qui préfèrent retourner les prairies et abandonner l'élevage et l'Australie paralysée par des conditions météorologiques défavorables. Découragés par les difficultés de trésorerie aggravées par la sécheresse, les éleveurs ont procédé à  une décapitalisation massive de leur cheptel. La FNB évoque 100.000 vaches allaitantes en moins l'an dernier (soit une réduction du troupeau de 2,2%) donc des veaux qui ne naîtront pas. Et si le mouvement ne s'inverse pas dans les années qui viennent, les éleveurs français seront dans l'incapacité de répondre à  une demande de viande de boeuf croissante. Selon l'OCDE et la FAO, la consommation devrait croître de 14,5 à  15% dans le monde dans les dix ans qui viennent. Vieillissement des éleveurs D'où la proposition d'un plan «stratégique» de relance de production qui passe d'abord par un appui déterminé des pouvoirs publics à  l'installation des jeunes. En effet, selon l'Institut de l'élevage, la tendance au vieillissement des chefs d'exploitation est inscrite dans les statistiques. «À l'horizon 2014, 50% des éleveurs auront plus de 50 ans en 2014 contre moins de 20% pour la tranche d'àge de moins de 40 ans», explique Jean-Pierre Fleury, le secrétaire général de la FNB. La FNB devrait proposer un nouveau mode de transmission des exploitations pour faire face à  la reprise de capitaux extrêmement lourds en élevage bovin (foncier, matériel, mais aussi cheptel). Copie à  revoir Avant d'appeler de ses voeux un renforcement du plan de modernisation des bàtiments d'élevage «qui s'essouffle», un relèvement significatif des seuils des installations classées (de 400 à  800 places) et la mise en place d'une contractualisation pour sécuriser le revenu des engraisseurs. L'organisation syndicale se prononce également contre «la sanctuarisation des prairies permanentes qui amène les éleveurs à  la catastrophe». Notamment quand la sécheresse prive les éleveurs de ressources fourragères. Aussi propose-t-elle de faire rentrer «les prairies permanentes dans la rotation». Manque de courage de l'Europe Bien entendu, la réforme de la PAC sera aussi au coeur des préoccupations des éleveurs. Et ce d'autant plus qu'ils «ne s'y retrouvent pas» dans les propositions de Dacian Ciolos. À l'incertitude sur le budget s'ajoutent des propositions inadaptées à  l'élevage bovin. Qu'il s'agisse des dispositifs de gestion de marché «nettement insuffisants» pour faire face à  la volatilité des prix, des mécanismes assurantiels proposés ou de découplage total des aides, notamment de la PMTVA. Sur ce sujet, Pierre Chevalier dénonce avec véhémence «un manque de courage de l'Europe», en laissant le choix aux différents pays du couplage ou découplage. Ce qu'il préconise, c'est un dispositif couplé établi sur de nouvelles références prenant en compte les vaches réellement présentes, à  la place des références historiques qui vont être abandonnées. Le seul moyen pour lui d'éviter la décapitalisation
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

Le Cerfrance Adour Océan a inauguré son nouveau siège à Haut-Mauco

Jeudi 10 octobre, les dirigeants du Cerfrance Adour Océan avaient convié, à Haut-Mauco, collaborateurs, clients, élus,…

La vallée d’Aspe réclame de fortes preuves d’amour

Suite aux intempéries de septembre, les professionnels du tourisme veulent faire entendre que le site, loin d’être isolé,…

La famille Dupouy et son moulin de Compayrot

En Béarn, Cécile Dupouy travaille, avec sa belle-fille Florence, à la transformation et à la commercialisation de leur…

Vendanges 2024  : des disparités entre les vignobles

Sur le point de s’achever ou débutant à peine, les récoltes dans l’Irouléguy, le Madiran, le Jurançon ou encore le Tursan, se…

Dépistage et prévention, nerf de la guerre contre le cancer du sein

Durant un mois, les opérations de sensibilisation vont se multiplier dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques dans le cadre…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon