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Fièvre catharale : responsabilité partagée

Le dernier cas de fièvre catarrhale (FCO) recensé en France remonte à  2010. La maladie n'est plus une préoccupation majeure des éleveurs des Pyrénées-Atlantiques. Elle demeure pourtant d'actualité, et les questions sur son implantation, la réglementation, les échanges et la vaccination demeurent. Le GDS 64 fait un point sur la situation et un rappel de la réglementation.

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Concernant la fièvre catarrhale, la situation en Europe est la suivante. La Grande-Bretagne est indemne depuis le 5 juillet 2011. La Belgique et les Pays-Bas vont également demander à  retrouver le statut indemne. En ce qui concerne la France continentale, elle pourrait retrouver son statut indemne si de nouveaux cas ne sont pas déclarés. En Espagne, le sérotype 4 est réapparu au sud, alors qu'un nouveau foyer de sérotype 1 a été découvert en Extrémadure, dans le centre ouest du pays. Il n'y avait pas de cas déclaré depuis décembre 2010. En France, la surveillance en abattoir se poursuit, sur 150 animaux par mois par département. En 2011, tous les résultats sont, pour le moment, négatifs. Les piégeages se poursuivent également et montrent que le vecteur, exception faite des mois d'hiver, est toujours présent. Rappel de la réglementation La réglementation des échanges n'a guère évolué ces derniers mois. En particulier, il n'y a aucune exigence en ce qui concerne l'exportation vers l'Espagne. Concernant l'Italie, les veaux de plus de 90 jours doivent toujours être vaccinés par le vétérinaire. Le délai minimum entre la dernière injection de primo-vaccination et la date de départ de l'animal a été ramené récemment de 30 jours à  10 jours. Si l'on excepte les obligations liées à  l'export, la vaccination reste facultative. Elle est réalisée par le vétérinaire, dans un cadre libéral, ou par l'éleveur lui-même. Si des foyers de BTV 1 ou BTV 8, sérotypes qui ont frappé le territoire entre 2007 et 2010, apparaissent, la vaccination des troupeaux atteints sera obligatoire. Des recommandations pourront être apportées aux éleveurs sur des périmètres restant à  déterminer. Si ce sont d'autres sérotypes qui frappent, la stratégie sera voisine de celle qui a été appliquée dans les derniers épisodes, à  savoir une vaccination obligatoire dans des périmètres réglementaires à  condition que les vaccins existent et soient disponibles en quantité suffisante. La responsabilité individuelle des éleveurs En 2010/2011, les messages assez unanimes en faveur de la vaccination ont été peu suivis, puisque 20 % environ des éleveurs seulement ont vacciné leurs animaux. Cette couverture est nettement insuffisante pour assurer une protection collective du cheptel (on indique le plus souvent qu'une couverture de 80 % est nécessaire). Il n'y a pas de raison particulière pour que, en l'absence de foyer, il en aille différemment cette année. Ainsi, chaque éleveur est placé individuellement devant ses responsabilités. À chacun sa décision pour la protection de son troupeau et uniquement de ce dernier. Pourquoi vacciner ? La maladie peut réapparaître avec, dans l'espèce ovine notamment, des conséquences qui peuvent être graves. Dans ce cas, il n'y aura certainement pas d'indemnités comme il y en a eu dans le dernier épisode. Il pourrait y avoir des difficultés à  approvisionner tous les éleveurs qui veulent vacciner au même moment, sans parler de la disponibilité des vétérinaires. Enfin, pour les vaccins nécessitant 2 injections en primo vaccination, il faudra reprendre le protocole de vaccination au départ. Pourquoi ne pas vacciner ? La maladie peut ne pas réapparaître. La vaccination a un coût, et elle peut, si elle n'est pas pratiquée dans de bonnes conditions, avoir quelques effets secondaires. À chacun son choix, en fonction du poids respectif que l'on accorde au risque de réapparition de la maladie et à  ses conséquences et aux contraintes liées à  la vaccination
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