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Faciliter l'usage quotidien des prairies des vaches laitières

Il est possible, par quelques aménagements, d'optimiser l'utilisation des prairies tout en réduisant les risques sanitaires et parasitaires, ainsi que le temps de travail. Revue plus ou moins détaillée de quelques-uns de ces dispositifs

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Chemin d'accès » L'aménagement des accès réduit les temps de déplacement des animaux et améliore l'accessibilité des parcelles, notamment dans le cas d'un pàturage tournant. La préservation des pieds et de la propreté des mamelles sont autant de facteurs qui peuvent avoir des répercussions sur la qualité du lait, et donc des conséquences économiques.
Les règles de base:
» Plus le troupeau est important, plus le chemin doit être large (repère: la largeur de chemin doit être d'un mètre par tranche de 10 vaches).
» Un chemin doit desservir un maximum de parcelles.
» L'eau de pluie doit pouvoir s'évacuer facilement
Le coût de construction varie essentiellement en fonction du revêtement utilisé: copeaux, écorces, graviers, grillages ou asphalte Une couche de bidim ainsi qu'un système de drainage peuvent éventuellement venir compléter la forme idéalement bombée du chemin, destinée à  faciliter l'évacuation de l'eau. Abreuvement » Plusieurs facteurs influencent directement la consommation volontaire d'eau: les conditions climatiques, la quantité de matières sèches (MS) ingérée, la production laitière, la teneur en MS de la ration, ainsi que le poids des animaux et leur consommation de sel. Proportionnellement à  son poids, une vache laitière haute productrice a des besoins plus élevés que n'importe quel autre mammifère terrestre: il faut en effet 3 litres d'eau pour produire 1kg de lait, et de 3 à  7 litres d'eau pour digérer 1kg de MS (estimations INRA pour une vache produisant 25 litres de lait par jour). Les besoins d'une vache allaitante sont plus modérés, et tributaires de l'àge du veau, et de la météo. Une brebis a une plus grande capacité de rétention de l'eau (cf. la sécheresse de ses crottes par rapport à  celles d'une vache): elle boit très peu au pàturage, surtout durant les saisons fraîches; l'eau est alors majoritairement prélevée dans la végétation. Ainsi, les besoins journaliers en eau du bétail se situent:
» De 40 litres en période de tarissement à  110-140 litres en lactation pour une vache laitière.
» De 40 litres au printemps à  une centaine de litres en été pour une vache allaitante.
» De 5 à  10 litres pour une brebis. Ces besoins sont d'autant plus importants que les températures sont élevées: à  30°C, ils sont multipliés par 2 fois par rapport à  10°C. Une eau de qualité La fourniture d'une eau saine et abondante est donc capitale pour que l'animal puisse exprimer son potentiel. Le type d'abreuvoir ne doit pas être limitant, tant par sa facilité d'accès que par le volume et la qualité sanitaire de l'eau fournie, un goût ou une odeur marquée limitant la consommation: la consommation diminuerait à  partir de 0,25% de bouse dans l'eau d'abreuvement! Les systèmes à  débit important (30l/min, pour un bac de 550 litres abreuvant 50 vaches, source «La Buvette») et les bacs à  niveau constant sont à  privilégier; les mares et étangs non aménagés sont à  éviter, étant des lieux de prédilection pour les parasites (grande douve en particulier). L'emplacement des zones d'abreuvement est aussi un point à  ne pas négliger. Si la zone de pàturage est à  plus de 200 mètres de la zone d'abreuvement, les vaches négligent le pàturage en période chaude et l'abreuvement en période tempérée (étude québécoise sur le comportement des animaux au pàturage). L'idéal est de disposer l'abreuvoir sur une dalle bétonnée, sur un terrain bien drainé et légèrement surélevé, à  l'écart de la zone ombragée de la parcelle et en prévoyant de «l'espace de dégagement»: ces derniers points sont essentiels pour que tous les animaux, même les dominés, puissent accéder à  l'abreuvoir. Marie Claude Mareaux, chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques
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