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Des prairies bien "sur-semées"

La rencontre organisée chez Claude Bracot à  Vielleségure (64) sur le thème du sursemis de prairies a permis de rappeler l'intérêt de cette opération et des conditions à  respecter pour la réussir.

file-Les participants à  cette journée technique ont pu mesurer l'intérêt du sursemis  qui permet aux éleveurs d'améliorer le couvert des prairies tout en continuant de les exploiter © Chambre d'agriculture 64
Les participants à  cette journée technique ont pu mesurer l'intérêt du sursemis qui permet aux éleveurs d'améliorer le couvert des prairies tout en continuant de les exploiter © Chambre d'agriculture 64
Refaire entièrement une prairie s'avère coûteux, de l'ordre de 500 euros l'hectare, et gourmand en temps si on compte 5 à  6 passages. Le sursemis de prairie peut alors être utile pour améliorer les couverts de ses prairies tout en continuant de les exploiter. Le temps de travail est réduit à  1 ou 2 passages et les pertes de production sont limitées.
Le jeudi 9 septembre dernier, une démonstration était donc organisée par la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques chez Claude Bracot, à  Vielleségure. La parcelle, très argileuse et pentue, est utilisée exclusivement pour la pàture. Le sursemis a été effectué avec du RGA, trèfle blanc, fétuque des prés, lotier, fléole, avec un matériel de semis direct de marque Aitchison.
Quelques règles à  respecter Quelques principes doivent être respectés pour la réussite d'un sursemis. Tout d'abord, la période. Septembre est le mois idéal. Un sursemis de printemps est envisageable mais il doit être fait avant la reprise végétative de la prairie déjà  en place sinon celle-ci concurrencera les nouvelles espèces implantées. De plus, au printemps, une gelée tardive est possible.
Seconde règle essentielle : les conditions d'implantation. La nouvelle végétation doit pouvoir s'installer. Les trous dans les couverts existant doivent être conséquents (l'équivalent d'une assiette/m2). Il est également souhaitable d'intervenir avant que la parcelle ne soit trop sale : si le taux d'adventices est supérieur à  30 %, il est conseillé de désherber au préalable. La végétation en place doit être rase (5 cm maximum). Le semis doit se faire de préférence sur un sol légèrement humide.
Les conditions post-semis sont également très importantes aussi. Il est préférable d'implanter des variétés agressives de type Ray grass anglais, Ray grass hybride, trèfle blanc. La fétuque ou le dactyle sont déconseillés car trop lents à  s'implanter. Un mélange d'espèces peu apporter des avantages par complémentarité (départ en végétation, occupation spatiale)
Le contact semence/sol doit être facilité : griffage à  la herse (étrille ou à  prairie) pour ouvrir le sol, semis à  1-2 cm de profondeur, et rappuyage (passage de rouleau ou piétinement par le bétail, réintroduit quelques jours après le sursemis) ; l'utilisation d'un appareil de semis direct combine ces effets, tout en limitant la levée des adventices. le travail n'étant pas réalisé en plein. Pas d'apport d'engrais dans les 2 mois qui suivent le sursemis pour éviter de favoriser les espèces déjà  en place. L'apport éventuel doit être réalisé après le tallage des graminées nouvellement implantées. Contact : Marie-Claude Mareaux,
chambre d'Agriculture des Pyrénées-Atlantiques,
Tél. : 05 59 80 69 92
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