Défendre et relancer la production porcine dans les Landes
Gilles Pecastaing, nouveau président de la section porcs de la FDSEA des Landes entend faire parler de cette production dans le département et la région.
© D.M / Le Sillon
Jeune agriculteur installé il y a cinq ans à Pissos sur un atelier naisseur-engraisseur, avec production de mais totalement auto-consommé et production légumière, Gilles Pécastaing est le nouveau président de la section porcs. Il succède à Pierre Harrambat.
Pourquoi se lancer dans ce mandat syndical à la tête de la section porcs ?
Gilles Pécastaing » Je pense qu'on ne peut pas constamment aboyer sans être acteur. La production porcine landaise va très mal, comme partout en France et même en Europe. Elle traverse une crise de longue durée et sans précédent, avec de nombreux arrêts d'élevage. 15 % des élevages ont disparu dans le département et ce n'est pas fini ! Il est urgent de réagir face à cette situation. Depuis mon installation, je n'ai connu que la crise ! Très occupé par le développement de mon exploitation, je ne dispose pas de beaucoup de temps, mais souhaite m'investir dans la défense de cette production. Déjà président de la section porcs aux JA, j'ai mené quelques actions en GMS. Je souhaite transmettre aux aînés cette dynamique JA et fédérer les producteurs. Les relations avec la grande distribution sont-elles toujours une de vos priorités ?
G. P. » Oui, je souhaite poursuivre les démarches de partenariat entamées, avec un système de commerce plus équitable. Déjà , suite à nos actions, est né un début de coopération avec la grande distribution au niveau local, avec un engagement de prix minimum. Ils prennent conscience du risque d'une perte de la production locale. La semaine dernière, vous étiez à un péage autoroutier pour vérifier la provenance de la viande de porc dans les camions qui approvisionnent les industriels. Ce type d'action est il appelé à se renouveler ?
G. P. » Nous poursuivrons ces contrôles autour des outils de transformation et sur les routes, avec les producteurs de toute la France. Nous devons vérifier régulièrement la provenance de la viande de porc et nous assurer que l'étiquetage mentionne bien s'il s'agit d'une importation. Nous souhaitons aussi sensibiliser les consommateurs à manger français, à exiger le logo VPF (viande de porc française) et ainsi pousser les transformateurs à utiliser seulement de la viande française. Il n'est pas normal que les producteurs et les transformateurs français soient soumis à de nombreuses contraintes réglementaires sur l'alimentation, l'environnement, mais aussi sur la main d'oeuvre qui augmentent le coût de production et que nous nous trouvions en concurrence avec des pays qui n'ont pas toutes ces contraintes. La section a-t-elle d'autres projets prioritaires ?
G. P. » Nous voulons aller à la rencontre des banques et de la MSA pour obtenir des aides d'accompagnement au producteur (ouverture de crédit, échelonnement de dettes, prise en charge de cotisations MSA). Au niveau national, nous demandons plus de régulation avec une utilisation plus régulière de la part des abatteurs français du stockage privé et des mécanismes de restitution à l'exportation. Ils ne s'en servent pas suffisamment pour maintenir les prix bas.
Dominique Maurel
Gilles Pécastaing » Je pense qu'on ne peut pas constamment aboyer sans être acteur. La production porcine landaise va très mal, comme partout en France et même en Europe. Elle traverse une crise de longue durée et sans précédent, avec de nombreux arrêts d'élevage. 15 % des élevages ont disparu dans le département et ce n'est pas fini ! Il est urgent de réagir face à cette situation. Depuis mon installation, je n'ai connu que la crise ! Très occupé par le développement de mon exploitation, je ne dispose pas de beaucoup de temps, mais souhaite m'investir dans la défense de cette production. Déjà président de la section porcs aux JA, j'ai mené quelques actions en GMS. Je souhaite transmettre aux aînés cette dynamique JA et fédérer les producteurs. Les relations avec la grande distribution sont-elles toujours une de vos priorités ?
G. P. » Oui, je souhaite poursuivre les démarches de partenariat entamées, avec un système de commerce plus équitable. Déjà , suite à nos actions, est né un début de coopération avec la grande distribution au niveau local, avec un engagement de prix minimum. Ils prennent conscience du risque d'une perte de la production locale. La semaine dernière, vous étiez à un péage autoroutier pour vérifier la provenance de la viande de porc dans les camions qui approvisionnent les industriels. Ce type d'action est il appelé à se renouveler ?
G. P. » Nous poursuivrons ces contrôles autour des outils de transformation et sur les routes, avec les producteurs de toute la France. Nous devons vérifier régulièrement la provenance de la viande de porc et nous assurer que l'étiquetage mentionne bien s'il s'agit d'une importation. Nous souhaitons aussi sensibiliser les consommateurs à manger français, à exiger le logo VPF (viande de porc française) et ainsi pousser les transformateurs à utiliser seulement de la viande française. Il n'est pas normal que les producteurs et les transformateurs français soient soumis à de nombreuses contraintes réglementaires sur l'alimentation, l'environnement, mais aussi sur la main d'oeuvre qui augmentent le coût de production et que nous nous trouvions en concurrence avec des pays qui n'ont pas toutes ces contraintes. La section a-t-elle d'autres projets prioritaires ?
G. P. » Nous voulons aller à la rencontre des banques et de la MSA pour obtenir des aides d'accompagnement au producteur (ouverture de crédit, échelonnement de dettes, prise en charge de cotisations MSA). Au niveau national, nous demandons plus de régulation avec une utilisation plus régulière de la part des abatteurs français du stockage privé et des mécanismes de restitution à l'exportation. Ils ne s'en servent pas suffisamment pour maintenir les prix bas.
Dominique Maurel