Ca sèche dans la grange
La chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques organise une journée technique autour du séchage solaire en grange. Les intérêts de cette technique sont multiples. Décriptage.
Le séchage intégral du fourrage au champ s'avère parfois délicat, faute des 3 à 5 jours consécutifs de beau temps nécessaires à sa bonne réalisation. Sécher en grange est un moyen de s'affranchir de ces aléas climatiques, qui permet aussi de tendre vers l'autonomie fourragère et protéique, tout en réalisant des économies de charges.
Les intérêts du séchage en grange sont en effet multiples.
Tout d'abord, le fourrage obtenu est de meilleure qualité et plus abondant. L'herbe, « fauchable » précocement, est plus riche en sucres et en azote que lorsqu'elle est coupée à un stade de végétation plus avancé. De plus, elle subit moins de manipulations au champ que lors d'un chantier de récolte classique, et ne reste qu'un minimum de temps au soleil, préservant ainsi couleur et vitamines. Rentrée alors qu'elle est encore souple, elle garde un maximum de feuilles, notamment celles des légumineuses, riches en protéines. Le foin ainsi obtenu est très appétent et de très haute valeur nutritionnelle, diminuant ainsi les besoins en complémentation.
Raisonner le choix de son installationIl est aussi plus abondant ; les coupes précoces et les temps réduits de séchage au sol permettent en effet de gagner une repousse en mai-juin, valorisant au maximum les prairies. Mieux conservé et de meilleure valeur qu'un foin classique, aussi riche mais plus diététique qu'un ensilage d'herbe, le fourrage séché en grange préserve la santé du bétail : les frais vétérinaires sont diminués (de 15 à 40 % par rapport à l'utilisation d'ensilages), le taux de renouvellement du cheptel aussi.
D'autre part, les travaux de récolte et de distribution sont facilités. La moindre dépendance aux aléas climatiques (la récolte est possible 12 à 24 heures après coupe, au lieu des 3 à 4 jours habituellement nécessaires) amène de la souplesse au chantier, ce qui permet de valoriser plus de parcelles. Et dans le cas du séchage en vrac, la reprise du fourrage est mécanisée (griffe suspendue sous le toit généralement).
Le temps de travail est estimé au final être réduit de moitié, avec une consommation de fioul et un besoin en puissance de tracteur réduits (mais avec une consommation électrique, pour les ventilateurs du séchoir, augmentée).
Ensuite, il conduit à l'amélioration des prairies. Les coupes précoces et fréquentes favorisent naturellement le développement des légumineuses et des graminées à feuilles larges (RGA, dactyle, fétuque), au détriment des adventices. De plus, le séchage au champ plus court et plus doux préservant les feuilles, il est possible de développer la part des légumineuses, en cultures pures ou en association avec des graminées, dans l'assolement. Les recours aux intrants (engrais et herbicides) peuvent ainsi être réduits, voire devenir inutiles.
Enfin, la transformation du lait est sécurisée. Les taux protéique et butyreux du lait sont peu ou pas modifiés, mais l'absence de spores butyriques et le risque limité de moisissures dans le foin facilitent la fabrication des fromages.
Il faut aussi savoir que le séchage en grange, qu'il soit souhaité en vrac ou en balles, nécessite d'être dimensionné en fonction des volumes de fourrages à stocker, des besoins de séchage et des conditions de travail de l'éleveur.
L'avantage est au séchage en vrac en termes de capacités de séchage simultané, de cadence de fauche et de rendement énergétique, le débit de chantier restant toutefois inférieur à celui d'un chantier d'ensilage.
Marie-Claude Mareaux La chambre d'agriculture des Pyrénées- Atlantiques organise une après-midi technique consacrée au séchage en grange.
Cette rencontre se déroulera sur l'exploitation de M. Esturonne, le 19 juillet prochain à 14 h 00 à Lys. Le parcours sera fléché à partir du bourg.
Contact : Marie Claude Mareaux, mc.mareaux@pa.chambagri.fr
05 59 80 69 92
Les intérêts du séchage en grange sont en effet multiples.
Tout d'abord, le fourrage obtenu est de meilleure qualité et plus abondant. L'herbe, « fauchable » précocement, est plus riche en sucres et en azote que lorsqu'elle est coupée à un stade de végétation plus avancé. De plus, elle subit moins de manipulations au champ que lors d'un chantier de récolte classique, et ne reste qu'un minimum de temps au soleil, préservant ainsi couleur et vitamines. Rentrée alors qu'elle est encore souple, elle garde un maximum de feuilles, notamment celles des légumineuses, riches en protéines. Le foin ainsi obtenu est très appétent et de très haute valeur nutritionnelle, diminuant ainsi les besoins en complémentation.
Raisonner le choix de son installationIl est aussi plus abondant ; les coupes précoces et les temps réduits de séchage au sol permettent en effet de gagner une repousse en mai-juin, valorisant au maximum les prairies. Mieux conservé et de meilleure valeur qu'un foin classique, aussi riche mais plus diététique qu'un ensilage d'herbe, le fourrage séché en grange préserve la santé du bétail : les frais vétérinaires sont diminués (de 15 à 40 % par rapport à l'utilisation d'ensilages), le taux de renouvellement du cheptel aussi.
D'autre part, les travaux de récolte et de distribution sont facilités. La moindre dépendance aux aléas climatiques (la récolte est possible 12 à 24 heures après coupe, au lieu des 3 à 4 jours habituellement nécessaires) amène de la souplesse au chantier, ce qui permet de valoriser plus de parcelles. Et dans le cas du séchage en vrac, la reprise du fourrage est mécanisée (griffe suspendue sous le toit généralement).
Le temps de travail est estimé au final être réduit de moitié, avec une consommation de fioul et un besoin en puissance de tracteur réduits (mais avec une consommation électrique, pour les ventilateurs du séchoir, augmentée).
Ensuite, il conduit à l'amélioration des prairies. Les coupes précoces et fréquentes favorisent naturellement le développement des légumineuses et des graminées à feuilles larges (RGA, dactyle, fétuque), au détriment des adventices. De plus, le séchage au champ plus court et plus doux préservant les feuilles, il est possible de développer la part des légumineuses, en cultures pures ou en association avec des graminées, dans l'assolement. Les recours aux intrants (engrais et herbicides) peuvent ainsi être réduits, voire devenir inutiles.
Enfin, la transformation du lait est sécurisée. Les taux protéique et butyreux du lait sont peu ou pas modifiés, mais l'absence de spores butyriques et le risque limité de moisissures dans le foin facilitent la fabrication des fromages.
Il faut aussi savoir que le séchage en grange, qu'il soit souhaité en vrac ou en balles, nécessite d'être dimensionné en fonction des volumes de fourrages à stocker, des besoins de séchage et des conditions de travail de l'éleveur.
L'avantage est au séchage en vrac en termes de capacités de séchage simultané, de cadence de fauche et de rendement énergétique, le débit de chantier restant toutefois inférieur à celui d'un chantier d'ensilage.
Marie-Claude Mareaux La chambre d'agriculture des Pyrénées- Atlantiques organise une après-midi technique consacrée au séchage en grange.
Cette rencontre se déroulera sur l'exploitation de M. Esturonne, le 19 juillet prochain à 14 h 00 à Lys. Le parcours sera fléché à partir du bourg.
Contact : Marie Claude Mareaux, mc.mareaux@pa.chambagri.fr
05 59 80 69 92