Battre du mais à 70, 60, voire 50 cm
Un mais grain semé à écartement resserré peut apporter des bénéfices mais impose un cueilleur adapté.
Ce n'est pas toujours évident de récolter du mais grain à moins de 75 cm d'écartement. Surtout lorsque la majorité des cueilleurs est prédisposée à récolter à 75 cm pour les régions d'élevage et 80 cm pour les régions de grandes cultures à forte productivité de mais. En France, certains agriculteurs s'essayent pourtant à des écartements moindres : 70, 60 voire même 50 cm.
Le plus courant reste tout de même 60 cm. Cet écartement est « universel » pour certains agriculteurs. Il leur permet de semer du colza, du tournesol et bien évidemment du mais grain en profitant de la précision de leur semoir monograine. En descendant à 50 cm d'écartement, certains peuvent même semer des betteraves.
Pourtant, si cela permet d'utiliser le même matériel pour le semis de nombreuses cultures, il n'en est pas de même pour la récolte, notamment celle du mais qui reste très spécifique. Toutefois, de plus en plus de constructeurs proposent des cueilleurs adaptés à ces nouveaux écartements.
Mécaniquement parlant, peu de chose diffère d'un cueilleur traditionnel. La largeur du bàti est inférieure. Les liaisons mécaniques entre rangs sont plus étroites, les capots également. Seul facteur limitant, les pignons tendeurs, à l'avant du cueilleur. Il ne faut pas que ces derniers se touchent et, par conséquent, que les chaînes s'entrecroisent. Et si le cueilleur est équipé d'un broyeur, tout contact entre couteaux est à proscrire. Des enjeux agronomiques
Semer plus resserré présente également des avantages agronomiques. D'après certains essais, en augmentant la densité, avec un semis en quinconce, on augmenterait la productivité de 10 %. Selon Guillaume Clouté, Arvalis Institut du Végétal, « ce chiffre est réalisable en terres à fort potentiel et ne s'applique pas à toutes les variétés ». Outre le gain de productivité, la technique permet, également, des économies de désherbant. En effet, de nos jours, la plupart des variétés employées a un port dressé. Elles mettent donc plus de temps à recouvrir le sol. Elles laissent ainsi passer la lumière, ce qui favorise le développement d'adventices indésirables, tels que les daturas, mercuriales et graminées. En resserrant les rangs, le salissement de la culture est limité. Cette technique intéresse d'autant plus les agriculteurs bio. Bruno Callard, d'Idass, met en garde quant à la pérennité du projet : « un cueilleur avec un bàti à 60 cm n'est pas transformable aux écartements standards de 75 et 80 cm, que l'on trouve le plus souvent en France ». Guillaume Clouté souligne que « cette technique reste surtout intéressante dans les régions où le mais n'est pas la culture dominante » Gaëtan Coisel
Mécaniquement parlant, peu de chose diffère d'un cueilleur traditionnel. La largeur du bàti est inférieure. Les liaisons mécaniques entre rangs sont plus étroites, les capots également. Seul facteur limitant, les pignons tendeurs, à l'avant du cueilleur. Il ne faut pas que ces derniers se touchent et, par conséquent, que les chaînes s'entrecroisent. Et si le cueilleur est équipé d'un broyeur, tout contact entre couteaux est à proscrire. Des enjeux agronomiques
Semer plus resserré présente également des avantages agronomiques. D'après certains essais, en augmentant la densité, avec un semis en quinconce, on augmenterait la productivité de 10 %. Selon Guillaume Clouté, Arvalis Institut du Végétal, « ce chiffre est réalisable en terres à fort potentiel et ne s'applique pas à toutes les variétés ». Outre le gain de productivité, la technique permet, également, des économies de désherbant. En effet, de nos jours, la plupart des variétés employées a un port dressé. Elles mettent donc plus de temps à recouvrir le sol. Elles laissent ainsi passer la lumière, ce qui favorise le développement d'adventices indésirables, tels que les daturas, mercuriales et graminées. En resserrant les rangs, le salissement de la culture est limité. Cette technique intéresse d'autant plus les agriculteurs bio. Bruno Callard, d'Idass, met en garde quant à la pérennité du projet : « un cueilleur avec un bàti à 60 cm n'est pas transformable aux écartements standards de 75 et 80 cm, que l'on trouve le plus souvent en France ». Guillaume Clouté souligne que « cette technique reste surtout intéressante dans les régions où le mais n'est pas la culture dominante » Gaëtan Coisel