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Baisse de régime pour la coopérative Gen'Adour

Le climat morose dans lequel évolue le monde de l'élevage, assombrit aussi l'horizon des coopératives d'insémination (IA) Gen'Adour implantée au sein de trois départements

file-Gen'Adour est issue de la fusion des coopératives d'insémination des Landes, du Pays basque et du Gers. L'équipe dirigeante, présidée par Michel Idiart (notre photo), a entrepris une réorganisation du partenariat avec les unités de sélectio
Gen'Adour est issue de la fusion des coopératives d'insémination des Landes, du Pays basque et du Gers. L'équipe dirigeante, présidée par Michel Idiart (notre photo), a entrepris une réorganisation du partenariat avec les unités de sélectio
À l'issue de l'exercice 2009-2010, le bilan de la structure Gen'Adour fait état d'une baisse du nombre d'IA. Toutefois, celle-ci a été compensée par plusieurs moyens et au final, les résultats économiques s'avèrent plutôt sains. L'assemblée générale, organisée à  Bégaar le 18 mars, a permis aux responsables de la coopérative d'expliciter ces résultats.
« Il est clair que la situation économique des filières bovines a eu un impact important sur notre travail », indique le président, Michel Idiart. Avec 48.498 inséminations premières (IAP) réalisées, cette branche a enregistré un repli de 3,76 %, par rapport à  la campagne précédente. Les cessations d'activité mais aussi le recours à  la monte naturelle ont très clairement influencé la baisse. La filière laitière a été particulièrement affectée (-6 % en moyenne). « On observe cela depuis trois ans maintenant », note le directeur, Jean Paul Naprous. En enregistrant, elles aussi, une régression de 2 %, les races allaitantes n'ont pas réussi à  endiguer cette tendance. Un tel constat se vérifie au sein des trois départements sur lesquels est implantée la coopérative. Malgré tout, ce sont les Pyrénées-Atlantiques qui accusent le repli le moins sensible. Nouvelle structuration
Ces évolutions interviennent dans un contexte de réorganisation des relations entre la coopérative et les unités qui produisent les doses de semences. Depuis 2008, les partenariats avec les entreprises de sélection Midatest et UALC ont évolué, pour passer du statut d'adhérent à  celui de client-adhérent. « Nous sommes dorénavant propriétaire des doses que l'on achète. Cela implique une grande rigueur sur le choix des taureaux et dans la maîtrise des stocks », souligne Michel Idiart. Pour étoffer les gammes de reproducteurs fournies par ces unités, la coopérative propose également de la semence importée d'Amérique du nord, mais aussi issue de son partenaire, « Red Black ». « Les ventes de ces doses ont connu une croissance importante au cours du dernier exercice », relève Jean Paul Naprous.
Dans cette logique, le prochain rapprochement des différentes entreprises de sélection du sud de la France, devrait apporter plus de souplesse dans le fonctionnement de la coopérative. « Cette réorganisation devrait très bien nous convenir », indique Michel Idiart. Malgré tout, un certain nombre de points reste encore à  définir à  ce sujet. Au bilan de la dernière campagne, d'autres activités de la structure ont affiché un fléchissement. C'est le cas de la vente de soja, « affectée par la hausse des prix », ou des services de synchronisation et de transplantation embryonnaire. En revanche, le poste reproduction (fouilles et échographie) a enregistré une croissance de son chiffre d'affaires, « c'est une tendance qui s'observe depuis plusieurs années », indique le directeur. Au final, le résultat positif de l'exercice s'expliquer aussi par l'augmentation du coût des mises en place des inséminations (décidée en 2009) ainsi que par la subvention octroyée au titre du service universel et celle délivrée par le conseil régional. À l'avenir, des solutions devront être trouvées afin de supporter la probable disparition de certains de ces financements. Dans ce contexte économique guère favorable à  une activité d'insémination dynamique, le président Michel Idiart rappelle les enjeux du progrès génétique. « Les éleveurs doivent être attentifs à  ne pas sacrifier l'investissement génétique qui leur assure le renouvellement de leur troupeau ». S'agissant du fonctionnement de la structure, il note que « Gen'Adour se doit d'assurer la couverture terrain, tout en veillant à  une maîtrise de ses charges de structure ».
Fabien Brèthes
Les taureaux
Avec un taux d'utilisation de près de 10 %, « Stol-Joc » reste le champion incontesté pour la race Prim'Holstein, dans le territoire de la coopérative Gen'Adour. En nombre de doses, il devance le taureau nord américain « Evolve », suivi de « Tartare ». En race Blonde d'Aquitaine, des animaux reconnus pour la production de viande figurent dans le peloton de tête. « Opelso » est leader, avec plus de trois mille doses. « C'est un peu dommage que ce type d'animaux soit autant utilisé en race pure, commente Jean Paul Naprous, car ce sont des taureaux qui ne sont pas réellement fait pour ça ». « Vidocq » et « Sammy », qui disposent de profils orientés vers les qualités maternelles, complètent le podium.
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