Agriculture, thème de campagne
L'Assemblée permanente des chambres d'agriculture propose aux différents candidats aux élections présidentielles et législatives un nouveau contrat de cohésion nationale entre l'agriculture et la société.
Fortes de plus de 3,5 millions d'actifs, l'agriculture, la forêt et l'agroalimentaire sont stratégiques pour notre pays. À la veille d'échéances électorales décisives, Guy Vasseur, président de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture, entend bien le faire savoir aux candidats. Ainsi, propose-t-il un nouveau contrat entre l'agriculture et la société. La proposition porte sur quatre axes.
Le premier vise à promouvoir une alimentation saine. Il s'agit de répondre à toutes les attentes des consommateurs qui expriment une demande diversifiée : produits bio, sous signe de qualité ou produits de masse. « L'avenir de l'agriculture ne se limite pas aux circuits de proximité », contrairement à ce que pourraient croire certains. « La France doit jouer sur tous les tableaux, y compris l'exportation » plaide le président de l'APCA. C'est à cette seule condition que la filière agroalimentaire « restera le premier employeur de France », poursuit-il.
Le deuxième axe porte sur la PAC. Les chambres insistent sur le maintien du budget agricole dans l'épure actuelle. Rémi Bailhache, responsable du dossier à l'APCA, redoute qu'elles fassent les frais de la crise financière européenne et d'arbitrages défavorables dans le processus de négociation. Dans la prochaine réforme, l'APCA souhaiterait aussi que les outils de régulation des marchés deviennent « plus opérationnels ». Elle appelle de ses voeux également « un engagement plus fort » des pouvoirs publics dans les dispositifs d'assurance pour les rendre plus attractifs. Et souhaiterait que la dérogation au droit de la concurrence obtenue dans le cadre du mini-paquet lait soit étendue à toutes les productions. Sauvegarde du foncier
Les chambres d'agriculture, qui insistent sur leur implication sur le terrain, sont très attachées à la valorisation des territoires qui constitue le troisième axe de leurs propositions. Ici Guy Vasseur insiste sur la nécessité de limiter la consommation de foncier agricole. « La consommation du foncier doit être raisonnée et raisonnable », martèle-t-il en déplorant le grand écart dans le discours des élus et leurs pratiques quotidiennes.
Autre dossier : l'encouragement de l'installation et de la transmission des exploitations qui passe par une simplification des procédures et par une revalorisation des retraites agricoles pour encourager les agriculteurs à céder leurs terres. Pas question non plus d'oublier les zones à handicap qui « doivent être mieux définies par des critères adaptés ».
Quatrième axe enfin, la promotion d'une agriculture durable et compétitive. Ici les chambres déplorent l'excès de zèle de l'administration française qui en rajoute aux contraintes imposées par Bruxelles, notamment en matière d'environnement. Guy Vasseur reproche aux pouvoirs publics leurs réticences pour les biotechnologies appliquées à l'agriculture, les freins de l'administration à construire des retenues collinaires pour l'irrigation, malgré les engagements des pouvoirs publics. Ou les tracasseries imposées aux installations classées.
Le premier vise à promouvoir une alimentation saine. Il s'agit de répondre à toutes les attentes des consommateurs qui expriment une demande diversifiée : produits bio, sous signe de qualité ou produits de masse. « L'avenir de l'agriculture ne se limite pas aux circuits de proximité », contrairement à ce que pourraient croire certains. « La France doit jouer sur tous les tableaux, y compris l'exportation » plaide le président de l'APCA. C'est à cette seule condition que la filière agroalimentaire « restera le premier employeur de France », poursuit-il.
Le deuxième axe porte sur la PAC. Les chambres insistent sur le maintien du budget agricole dans l'épure actuelle. Rémi Bailhache, responsable du dossier à l'APCA, redoute qu'elles fassent les frais de la crise financière européenne et d'arbitrages défavorables dans le processus de négociation. Dans la prochaine réforme, l'APCA souhaiterait aussi que les outils de régulation des marchés deviennent « plus opérationnels ». Elle appelle de ses voeux également « un engagement plus fort » des pouvoirs publics dans les dispositifs d'assurance pour les rendre plus attractifs. Et souhaiterait que la dérogation au droit de la concurrence obtenue dans le cadre du mini-paquet lait soit étendue à toutes les productions. Sauvegarde du foncier
Les chambres d'agriculture, qui insistent sur leur implication sur le terrain, sont très attachées à la valorisation des territoires qui constitue le troisième axe de leurs propositions. Ici Guy Vasseur insiste sur la nécessité de limiter la consommation de foncier agricole. « La consommation du foncier doit être raisonnée et raisonnable », martèle-t-il en déplorant le grand écart dans le discours des élus et leurs pratiques quotidiennes.
Autre dossier : l'encouragement de l'installation et de la transmission des exploitations qui passe par une simplification des procédures et par une revalorisation des retraites agricoles pour encourager les agriculteurs à céder leurs terres. Pas question non plus d'oublier les zones à handicap qui « doivent être mieux définies par des critères adaptés ».
Quatrième axe enfin, la promotion d'une agriculture durable et compétitive. Ici les chambres déplorent l'excès de zèle de l'administration française qui en rajoute aux contraintes imposées par Bruxelles, notamment en matière d'environnement. Guy Vasseur reproche aux pouvoirs publics leurs réticences pour les biotechnologies appliquées à l'agriculture, les freins de l'administration à construire des retenues collinaires pour l'irrigation, malgré les engagements des pouvoirs publics. Ou les tracasseries imposées aux installations classées.