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La Blonde, vedette des races locales de massif

La Semaine européenne des races locales des massifs (Seram) a ouvert ses portes ce lundi 17 septembre à Oloron-Sainte-Marie. C’est l’occasion de mettre en lumière les aptitudes montagnardes de la Blonde d’Aquitaine, race phare et emblématique du bassin de l’Adour.

file-Rustique et valorisant les ressources qui sont à sa disposition, la Blonde d’Aquitaine est parfaitement adaptée au système transhumant pyrénéen.
Rustique et valorisant les ressources qui sont à sa disposition, la Blonde d’Aquitaine est parfaitement adaptée au système transhumant pyrénéen.

Les éleveurs allaitants en ont fait leur figure de proue. La Blonde d’Aquitaine a su, au fil des ans, gagner le cœur des producteurs de la région. Parce qu’elle est belle, mais surtout parce qu’elle est parfaitement adaptée à nos contrées et, notamment, à la montagne et ses estives.

Cette race, de par sa morphologie, ses aptitudes et sa formidable capacité d’adaptation, est un véritable VTT: Vache Tout Terrain. «Lors de la grande sécheresse de 1976, on a vu arriver sur nos estives des Charolaises et des Limousines, se souvient Alain Cazaux, éleveur à Gan et président d’Interbev Nouvelle-Aquitaine. Elles ne s’en sont pas du tout sorties par rapport à nos Blondes».

Une race adaptée aux estives

Du Béarn au Pays basque, la Blonde passe donc ses étés en estive. «Elle est complètement adaptée à la transhumance, souligne Christian Capdeville, éleveur à Lurbe-Saint-Christau, en vallée d’Aspe. Elle a le pouvoir de vivre avec peu d’herbe par moments et de se retaper après, elle a le pouvoir de faire 40 km dans la nuit». Un sentiment partagé par Philippe Basta, président de l’OS Blond. «On nous parle souvent de l’Aubrac, de la Salers, des vaches rustiques qui s’adaptent très bien en montagne, mais on oublie de parler de la Blonde. C’est la race qui a le plus d’animaux qui montent en estive. S’il y en a autant, c’est qu’elle est parfaitement adaptée à la montagne».

Les éleveurs ne tarissent pas d’éloges sur leur race préférée: elle résiste à la chaleur, aux contrastes de températures, elle arpente tout type de terrain. C’est enfin une bête rustique qui valorise parfaitement les ressources à sa disposition. Côté bouchers aussi, la Blonde est plébiscitée. «C’est une viande tendre qui, bien préparée, arrive à être grasse aussi, note Mathieu Bozon, artisan boucher à Arette. Elle est bien adaptée au travail de boucherie, avec peu de déchets et des os pas trop gros».

Réorientation à venir

Au début des années soixante, la Blonde d’Aquitaine voit le jour, suite à une fusion entre Garonnaise, Quercy et Blonde des Pyrénées, race elle-même issue de la fusion de différentes populations (Béarnaise, Urt, Barétous). À cette époque, la filière trouve un débouché porteur en Italie. «Ce marché a garanti la pérennité des modèles transhumants dans les Pyrénées», explique Maryvonne Lagaronne, présidente de Bovin croissance 64.

Cependant, ce marché transalpin est aujourd’hui en danger, selon l’éleveuse de Gestas, essentiellement pour des raisons d’orientations économiques des finisseurs italiens. «Nous devons conduire une réflexion pour voir comment ce modèle transhumant peut trouver une valeur ajoutée, indique Maryvonne Lagaronne. On réfléchit à un veau de montagne, blanc ou rosé, qui soit au pied des mères. On doit s’engager politiquement sur une filière veau de montagne fini, avec une forte valeur ajoutée». L’histoire ne fait donc que commencer…

Y. Allongue

 

 

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