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La manech Tête Rousse en leader des performances

Malgré des difficultés financières récurrentes, le CDEO poursuit sa mission de sélection, d'appui technique et d'accompagnement des éleveurs. Des résultats tangibles sont au rendez-vous et le centre envisage de poursuivre les chantiers innovants démarrés l'an dernier.

Il y a cette épine dans le pied qu'a rappelée le commissaire aux comptes, Jean-Louis Pérès, et qu'a parfaitement exposée le directeur Claude Soulas, lors de l'assemblée générale du Centre départemental de l'élevage ovin d'Ordiarp (CDEO) qui s'est déroulée le vendredi 13 avril, présidée par Jean-Michel Bide et Enaut Haritschelar, président de l'organisme de sélection. Cette situation financière fragile, liée au désengagement de l'État et des instances européennes, nécessite vigilance et rigueur. «Nous sommes au milieu d'un gué, a dit le directeur, et nous avons décidé de continuer coûte que coûte. Des signes encourageants pour l'avenir apparaissent. Notre structure touche de plus en plus d'éleveurs hors contrôle. La réorganisation des services permet de fournir plus de services à  plus de gens mais elle tarde à  se stabiliser. L'objectif est d'équilibrer les comptes, d'éviter les déficits structurels». Trésorerie améliorée Ce n'est pas facile mais les responsables sont bien décidés à  relever le challenge pour retrouver plus de sérénité. Il est vrai aussi que certaines créances n'ont pas été honorées, et que l'argent des aides tarde à  rentrer. Toutefois, trois emprunts devraient être soldés cette année. La trésorerie en sera d'autant soulagée. Enfin, l'agencement d'un plan de carrière pour les techniciens et l'augmentation de la masse salariale (+255.000 euros) sont autant d'étapes obligées qu'il a fallu gérer. Des trois schémas du centre, celui de la Tête Rousse est le plus performant. Celui de la Basco-Béarnaise, plus réduit, est également tonique. Reste la Tête Noire, en progrès certes, mais en retard par rapport à  la menace de la tremblante. Cette race nécessite une action collective avec Buru Beltza, association de défense de cette race, nécessairement différente des deux autres schémas. Ce n'est pas le cas de la Tête Rousse, la bonne élève, où la sélection à  base de génomique permettrait de «tout faire», c'est-à -dire d'apporter des améliorations fonctionnelles au cheptel y compris celle d'une «conformation de la mamelle» adaptée à  nos races locales. «La génomique apporte une autre façon de sélectionner», a dit le technicien Aguerre. La génomique à  l'aide La sélection animale, historiquement, s'est appuyée sur la performance, puis sur ascendance et descendance, avec marqueurs. Aujourd'hui, la génomique, science émergente, permet de décrire la valeur génétique d'un animal, dès sa naissance, par la simple lecture d'un échantillon de son ADN. La génomique, c'est l'assurance d'une sélection plus rapide et surtout, moins coûteuse. Avec un gain de temps considérable, car plus besoin de tester sa descendance pour connaître la valeur d'un reproducteur. Bref, le CDEO s'ouvre aux techniques les plus modernes. Son action ne s'arrête pas là . Création et suivi des groupes pastoraux, améliorations pastorales, activité laitière en estive, création de cabanes et gestion des aides, action pour la relance des chiens de berger, autant d'activités multiples qui en font une structure incontournable de la filière ovine du département. Michel Bengoechea
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